CCs^ÆTrE oc/ /OC/RCC^E C/^Cr:R.ÎRE E3S Z/ZTRR^rc/Rg,,
iS3
bies par l'elegante Hmplicité du Ayie
& de ìa verisication de Phedre. M.
Miilio s'eA vrailemblablement Ratte de
les rendre encore plus agréables dans la
traduction en proie; en ce cas, nous
lommes fâchés de lui dire quii sieA
étrangement trompé; s'il a cru les avoir
rendues plus utiles aux jeunes gens ;
Ion erreur elf extrême.: en eilet, le
moyen d'être utile eli au moins de le
rendre .intelligible ; Sc la traduêiion eA
à plubeurs endroits d'une telle oblcu-
rité, qu'il n'eA abiblumentpas polbble
tl'y rien comprendre. H allure avoir tra-
duit en proie vulgaire , .& c'eA ce que
lui diiputent tous les lecteurs Italiens.
O Traducteurs ! julques à quand af-
fecterez-vous d'ignorer que les grâces
l'énergie des vers Latins ou .Anglois,
ou François, ou Allemands ne peuvent
ablblument point le rendre en vers Ita-
liens, suiliez-vous mille Ibis plus poè-
tes que les Auteurs que vous traveifis-
lez. L'on peut traduire Cicéron, mais
on ne rendra point Térence , ni Mil-
ton , ni Pope : vous parviendrez à tra-
duire Boslùet; mais jamais la Fontaine;
KlopAock & point Gesiner. Il n'en eA
pas de même des livres Italiens : ils
peuvent presque tous le traduire , &
être rendus dans les langues étrange-
rs , lans y rien perdre ablolument.
F R A N C E.
Di/MVv /br
par M. Fiexier de Reval. A
Znvrwbozzzy, & P<zrA a vol. hz-i 2. '777.
.Le même Auteur publia, il y a quel-
ques années, un Çathechismepkùoso-
pbique, qontre les incrédules.: plubeurs
de ces dilcours ont le même objet; tl
elt vrai que ce n'elt pas la plus grande
partie : dans les autres, il cherche à pé-
nétrer les auditeurs des vérités de la re-
ligion. Le public eA accablé de Ser-
mons; ,mais Pouydaloue; Malùlion j
Saurin & quelques autres grands Ora-
teurs, quoiqu'en petit nombre, l'ont
rendu li difficile, qu'il ne veut que des
ches-dœuvres d^ns ce genre ; & il faut
convenir que ce n'eA pas lans ration.
Il a été s louyentia dupe de Ion ad-
miration; les Sermons auxquels il avoit
couru en louie, icrqu'ils étoient débi-
tés par les Prédicateurs à la mode ,
lui ont paru li inférieurs, li peu dignes
de les éloges à la leéture, qu'il a .-rougi
de les propres applaudislemens. Quel
concours d'auditeurs n'attiroient pas
dans le temps, les Sermons du P. de
Neuville! avec quelle froideur & quelle
indifférence on en a accueilli i'édition j
i'impreRion eA l'écuell contre lequel
viennent le briler les réputations les
plus brillantes. L'Editeur de ces dis-
cours, demande grace poursbnrecueil,
en saveur du genre d'éioquence qui les
caraêsérise, & nous conviendrons qu'il
s'y rencontre quelquefois des morceaux
exceliens, par l'attention qu'a eu l'O-
rateur de reilerrer les preuves & de ne
pas le livrer à l'attrait d'une déclama-
tion emphatique. Ces dilcours, dit-il ,
à l'imitation des anciens Orateurs de
lareligion, ibatdes elpeces d'bomêlies,
où l'Ecriture & les Peres concourent a
l'exécution. Cependant nous obler-
verons que dans les Sermons contre les
Incrédules, le but de l'Auteur étant
de combattre leurs opinions, c'eAmoins
par l'autorité de l'Ecriture & des Peres,
que par la force des raisonnemens quii
peut les détruire. Ces Sermons ont l'a-
vantage d'être fort courts : iis ne Ibnt
pas tous du même genre d'éloquence :
on donne pour excule de cette diffe-
rence de Âyle & de ton qu'on trouve
d'un dilcours à l'autre, les differentes
occupations de l'Auteur , qui donnoient
à Ion esprit un caraêsere analogue à la
choie dont il étoit rempli, au moment
où il étoit obligé de compoier. H cotn-
mencoitun dilcours & le Inhibit dans
Pelpace de quelques heures. Il étoit
iS3
bies par l'elegante Hmplicité du Ayie
& de ìa verisication de Phedre. M.
Miilio s'eA vrailemblablement Ratte de
les rendre encore plus agréables dans la
traduction en proie; en ce cas, nous
lommes fâchés de lui dire quii sieA
étrangement trompé; s'il a cru les avoir
rendues plus utiles aux jeunes gens ;
Ion erreur elf extrême.: en eilet, le
moyen d'être utile eli au moins de le
rendre .intelligible ; Sc la traduêiion eA
à plubeurs endroits d'une telle oblcu-
rité, qu'il n'eA abiblumentpas polbble
tl'y rien comprendre. H allure avoir tra-
duit en proie vulgaire , .& c'eA ce que
lui diiputent tous les lecteurs Italiens.
O Traducteurs ! julques à quand af-
fecterez-vous d'ignorer que les grâces
l'énergie des vers Latins ou .Anglois,
ou François, ou Allemands ne peuvent
ablblument point le rendre en vers Ita-
liens, suiliez-vous mille Ibis plus poè-
tes que les Auteurs que vous traveifis-
lez. L'on peut traduire Cicéron, mais
on ne rendra point Térence , ni Mil-
ton , ni Pope : vous parviendrez à tra-
duire Boslùet; mais jamais la Fontaine;
KlopAock & point Gesiner. Il n'en eA
pas de même des livres Italiens : ils
peuvent presque tous le traduire , &
être rendus dans les langues étrange-
rs , lans y rien perdre ablolument.
F R A N C E.
Di/MVv /br
par M. Fiexier de Reval. A
Znvrwbozzzy, & P<zrA a vol. hz-i 2. '777.
.Le même Auteur publia, il y a quel-
ques années, un Çathechismepkùoso-
pbique, qontre les incrédules.: plubeurs
de ces dilcours ont le même objet; tl
elt vrai que ce n'elt pas la plus grande
partie : dans les autres, il cherche à pé-
nétrer les auditeurs des vérités de la re-
ligion. Le public eA accablé de Ser-
mons; ,mais Pouydaloue; Malùlion j
Saurin & quelques autres grands Ora-
teurs, quoiqu'en petit nombre, l'ont
rendu li difficile, qu'il ne veut que des
ches-dœuvres d^ns ce genre ; & il faut
convenir que ce n'eA pas lans ration.
Il a été s louyentia dupe de Ion ad-
miration; les Sermons auxquels il avoit
couru en louie, icrqu'ils étoient débi-
tés par les Prédicateurs à la mode ,
lui ont paru li inférieurs, li peu dignes
de les éloges à la leéture, qu'il a .-rougi
de les propres applaudislemens. Quel
concours d'auditeurs n'attiroient pas
dans le temps, les Sermons du P. de
Neuville! avec quelle froideur & quelle
indifférence on en a accueilli i'édition j
i'impreRion eA l'écuell contre lequel
viennent le briler les réputations les
plus brillantes. L'Editeur de ces dis-
cours, demande grace poursbnrecueil,
en saveur du genre d'éioquence qui les
caraêsérise, & nous conviendrons qu'il
s'y rencontre quelquefois des morceaux
exceliens, par l'attention qu'a eu l'O-
rateur de reilerrer les preuves & de ne
pas le livrer à l'attrait d'une déclama-
tion emphatique. Ces dilcours, dit-il ,
à l'imitation des anciens Orateurs de
lareligion, ibatdes elpeces d'bomêlies,
où l'Ecriture & les Peres concourent a
l'exécution. Cependant nous obler-
verons que dans les Sermons contre les
Incrédules, le but de l'Auteur étant
de combattre leurs opinions, c'eAmoins
par l'autorité de l'Ecriture & des Peres,
que par la force des raisonnemens quii
peut les détruire. Ces Sermons ont l'a-
vantage d'être fort courts : iis ne Ibnt
pas tous du même genre d'éloquence :
on donne pour excule de cette diffe-
rence de Âyle & de ton qu'on trouve
d'un dilcours à l'autre, les differentes
occupations de l'Auteur , qui donnoient
à Ion esprit un caraêsere analogue à la
choie dont il étoit rempli, au moment
où il étoit obligé de compoier. H cotn-
mencoitun dilcours & le Inhibit dans
Pelpace de quelques heures. Il étoit