ce genre, ne sont pas Ins autant qu’ils
devroient l’etre de ceux qui se consacrcnt
ä travailler pour la Comedie ; il auroit
ece d’un plus grand usage , & mieux ac-
cueilli sans dqute, sr au lieu de traiter didac-
tiquemsnt de la Comedie, on avoit fondu
taut ce qü’on avoit a en dire dans un
ccmmentarie du premier comique qui alt
existe ; c’est ce qu’a estaye de faire M.
Bret. Ses vues sont les memes que celles de
M- de Caiihava 5 leurs reckerches le rap-
pröchent souvent , & tous deux ont la
meme admiration sentie pour l’homi-ne qui
est l’objet de leurs etudes.
M. Bret a mis ä la tere de son edition
la. vie de Möllere , compoflfe par M. de
Voltaire ; eile est courte & teile qu’elle
doit etre ; eile est terminee par cecte epi-
taphe qui est du pere Bouhours.
Tu reformas & la ville St la Cour ;
Mais qu’elle en für la recompense ’
Les Francois rougironc un jour
De leur peu de reconnoillance.
11 leur falloit un Comedien
Qui mit a les polir sa gloire & son etude ;
Mais Meliere ä ta gloire il ne manqueroit rien ,
Si parmi les defaurs que tu pesgnis si bien.
Tu les avois repris de leur ingraiirude.
A cette vie , l’Auteur a joint un supple-
Hicnt pour contenter l’avidite d’une cerrai-
ne classe de Lefteurs. Ce Supplement con-
tient des details interessants ; a l’occasion
des reckerches qu’il a faires sür la famille
de Möllere , M. Bret nousapprend qu’il s’y
conserve une traditlon~ qui donneroit
au nom de Poqtjelin plus d’iraportance ci-
vile qu’il n’en a eu 5 « mais la plus grande
gloire dc ce nom sera toujours d’avpir ete
celui du pere de notre theätre comique.
Un.nomme Poqtiehn , Ecossois fat un de.
cetix. qui composoicnt la gartje que Char-
les VII attacha ä sa persooue sous le com-
mandement du General J’atillot. Les des-
ceiidants de ce Poquelin s’etablircnt les
uns ä Tournay , les autres ä Cambrayou
ils ent jotii long-temps des droits de la
Noblere 5 les maiheurs des temps leur si-
rent une necefnte du commerce\ dans le-
quel quelques-uns d’entre-eux vinrem faire,
oublier leurs Privileges ä Paris. Tels son:
ks faics qu’on a appris de quelques per-
sonnes qui portent encore le nom de Po
quelin ; mais qu’importe aux parents col
latcxaux de Meliere la nötonete mieu
constatec d’une Noblede que leurs ancetre
avoient perdue ; ils ont acquis un plu
beaii titre , & que les temps ne peuvenc
estacer , celui d’appartenir a un des plus
grands iiommcs qu’aienc produit les lec-
tres. «
L’Auteur eite a ce sujet un trait bien
singulier & bien ridicule, de vanite de la
part dc quelques Poquelins qui semblent
rougir d’une pareme , qui doit saire leur
gloire. « L’Edi eur a sous les yeux un arbre
geneaiogiqtie de' la famille des Poquelins,
etablis ä Pr.ns 5 qui le croiroit ? Jean Bap-
tiste Poquelin , dit Moliere , ne s’y trouve
point ? sa ptofessioa de Comedien l’en a
exclus; il n’y avoit pourtant que l’orgueil
bien pardonnable de vouloir tenir ä lui
qai put justifier la pcine qu’on a prise de
faire une genealdgie ? qü’est - ce que le
nom de Poqueliia , separe de celui de
Moliere ? «
On sait que Moliete ne fut point de
l’Academie Francoise ; sa pros. dion de Co-
medien en cxclud l’norr.me qui y. meri-
toit la presniere place par son genie ; M.
Bret observe a cette occ/ion que beau-
coup d’Auteurs ccmiques n’y ont point etc
admis ; Brueis , Palaprat , Regnard , le
Sage , Dufreny, de Lille , Fagan , Piron ,
MM. dc.Saint Foix , Colle , &c. ne sont
point sür les listes de ce coips 5 mais on
y volt les noms de Chapelaiir, pradon, & dc
ran; d’Auteurs de Tragedies oublices , tol-
les que les Tyndarides, &c. &c. &c.
Les pieces lont prectdees de prefaces
de l'Editeur , & suivies de remarques
Grammaticales , & d’observations. Toutes
les remarques Grammaticales ne sont pas
de M, Bret ; il y a quatorze pieces , sür
lesquelles on lui a fourni la plupart dc
celles qu’il donne • il ne nomrne point la
perlonne qui lui a rendu ce service,
parce qu’elle l’a exige ; mais on soupeon-
ne qu’il le doit a feu M. Duclos. Ces
remarques sont exaftes , peut-etrq sont
eiles quelquefois trop severes 5 d’autrcs fois
il n’y en a penr-etre pas aisez ; quand on est
ues rigourcux sür quelques obj.ts, on
devroient l’etre de ceux qui se consacrcnt
ä travailler pour la Comedie ; il auroit
ece d’un plus grand usage , & mieux ac-
cueilli sans dqute, sr au lieu de traiter didac-
tiquemsnt de la Comedie, on avoit fondu
taut ce qü’on avoit a en dire dans un
ccmmentarie du premier comique qui alt
existe ; c’est ce qu’a estaye de faire M.
Bret. Ses vues sont les memes que celles de
M- de Caiihava 5 leurs reckerches le rap-
pröchent souvent , & tous deux ont la
meme admiration sentie pour l’homi-ne qui
est l’objet de leurs etudes.
M. Bret a mis ä la tere de son edition
la. vie de Möllere , compoflfe par M. de
Voltaire ; eile est courte & teile qu’elle
doit etre ; eile est terminee par cecte epi-
taphe qui est du pere Bouhours.
Tu reformas & la ville St la Cour ;
Mais qu’elle en für la recompense ’
Les Francois rougironc un jour
De leur peu de reconnoillance.
11 leur falloit un Comedien
Qui mit a les polir sa gloire & son etude ;
Mais Meliere ä ta gloire il ne manqueroit rien ,
Si parmi les defaurs que tu pesgnis si bien.
Tu les avois repris de leur ingraiirude.
A cette vie , l’Auteur a joint un supple-
Hicnt pour contenter l’avidite d’une cerrai-
ne classe de Lefteurs. Ce Supplement con-
tient des details interessants ; a l’occasion
des reckerches qu’il a faires sür la famille
de Möllere , M. Bret nousapprend qu’il s’y
conserve une traditlon~ qui donneroit
au nom de Poqtjelin plus d’iraportance ci-
vile qu’il n’en a eu 5 « mais la plus grande
gloire dc ce nom sera toujours d’avpir ete
celui du pere de notre theätre comique.
Un.nomme Poqtiehn , Ecossois fat un de.
cetix. qui composoicnt la gartje que Char-
les VII attacha ä sa persooue sous le com-
mandement du General J’atillot. Les des-
ceiidants de ce Poquelin s’etablircnt les
uns ä Tournay , les autres ä Cambrayou
ils ent jotii long-temps des droits de la
Noblere 5 les maiheurs des temps leur si-
rent une necefnte du commerce\ dans le-
quel quelques-uns d’entre-eux vinrem faire,
oublier leurs Privileges ä Paris. Tels son:
ks faics qu’on a appris de quelques per-
sonnes qui portent encore le nom de Po
quelin ; mais qu’importe aux parents col
latcxaux de Meliere la nötonete mieu
constatec d’une Noblede que leurs ancetre
avoient perdue ; ils ont acquis un plu
beaii titre , & que les temps ne peuvenc
estacer , celui d’appartenir a un des plus
grands iiommcs qu’aienc produit les lec-
tres. «
L’Auteur eite a ce sujet un trait bien
singulier & bien ridicule, de vanite de la
part dc quelques Poquelins qui semblent
rougir d’une pareme , qui doit saire leur
gloire. « L’Edi eur a sous les yeux un arbre
geneaiogiqtie de' la famille des Poquelins,
etablis ä Pr.ns 5 qui le croiroit ? Jean Bap-
tiste Poquelin , dit Moliere , ne s’y trouve
point ? sa ptofessioa de Comedien l’en a
exclus; il n’y avoit pourtant que l’orgueil
bien pardonnable de vouloir tenir ä lui
qai put justifier la pcine qu’on a prise de
faire une genealdgie ? qü’est - ce que le
nom de Poqueliia , separe de celui de
Moliere ? «
On sait que Moliete ne fut point de
l’Academie Francoise ; sa pros. dion de Co-
medien en cxclud l’norr.me qui y. meri-
toit la presniere place par son genie ; M.
Bret observe a cette occ/ion que beau-
coup d’Auteurs ccmiques n’y ont point etc
admis ; Brueis , Palaprat , Regnard , le
Sage , Dufreny, de Lille , Fagan , Piron ,
MM. dc.Saint Foix , Colle , &c. ne sont
point sür les listes de ce coips 5 mais on
y volt les noms de Chapelaiir, pradon, & dc
ran; d’Auteurs de Tragedies oublices , tol-
les que les Tyndarides, &c. &c. &c.
Les pieces lont prectdees de prefaces
de l'Editeur , & suivies de remarques
Grammaticales , & d’observations. Toutes
les remarques Grammaticales ne sont pas
de M, Bret ; il y a quatorze pieces , sür
lesquelles on lui a fourni la plupart dc
celles qu’il donne • il ne nomrne point la
perlonne qui lui a rendu ce service,
parce qu’elle l’a exige ; mais on soupeon-
ne qu’il le doit a feu M. Duclos. Ces
remarques sont exaftes , peut-etrq sont
eiles quelquefois trop severes 5 d’autrcs fois
il n’y en a penr-etre pas aisez ; quand on est
ues rigourcux sür quelques obj.ts, on