dans la "ville ; il se hasarde à se lever,
« regarde à la fenêtre, voit avec surprise
?> que les charretes vont dans les rues
» comme à l’ordinaire, e il mondo va da
w fi , dit-il en se recouchant tranquillement.
» Il faut espérer que l”histoire de ce Nàpoli-
» tain sera celle de tous nos Magistrats de
[j> villes ; mais je crains seulement que leur
w conversion ne demande plus de temps. » .
Écriture Sainte.
Canonicam librorum omnium veteri t’efia-
menti, &c. L'autorité canonique de tous les
livres du V. T. établie fur les témoigna-
ges de J. C. même ; par M. George-Chris-
tophe Pisanski , Doéieur en théologie
dans l’Académie Kcenigsberg & Reéteur du
Collège delà Cathédrale: A Berlin ijj} ,
chez Spener. zzz-8*.
Ces matières sont extrêmement rebattues,
& l’on ne peut guéres mettre que quelque
variété dans la manière de les présenter.
Le précis de la- brochure que nous an-
nonçons , se réduit à montrer que tous les
livres de V. T. existoieut , tels que nous
les avons , avant J. C. qu’ils étoient recon-
nus pour authentiques par la Nation Juive ;
que l’Hiftorien Josephe en a donné une
liste, que i’Eglise primitive a adaptée sans
aucune exception ni restriéstion , & que J. C.
sur-tout , qui a soigneusement reproché
aux Juifs toutes leurs transgreslions , ne les
a jamais taxés d’aucune infidélité par rap-
port aux Livres sacrés; qu’il a au contraire
fréquemment cité ces Livres , & en a fait
la base de ses instruftions.
D’après cela , on dit qu’il est démontré
que le volume entier du V. T. est divi-
nement révélé , puisqu’après avoir été re-
connu paur tel par les Juifs , le Doéteur
infaillible y a apposé le sceau de son ap-
probation.
On trouvera ici tous les pafsages où le
Sauveur a cité l’ancien Testament , avec
leur explication.
BELLES-LETTRES.
Difeours prononcés dans l’Académie fran-
foife , le Jeudi vj Avril ij?), à la récep-
il )
eion de M- le Chevalier de Chastellux. A
Paris. 1775; chez Demonville, Imprimeur-
Libraire de l’Académie françoise , rue Saint
Séverin , aux Armes de Dombes.
Pendant long temps les diseours de récep-
tion à' l’Académie srançoise n’étoient que
des remerciements ; leur collection devenue
Volumineuse, n’offroit qu’une suite de com-
pliments faits au Corps en général , au son-
dateur de cette Société, à son Protcéleur,
& au mort qui venoit de laisser une place
vacante ; le Directeur, au nom de l’Acadé-
mie reconnoissante, répondoit aussi par un
compliment au Récipiendaire. On en avoïc
tant fait, que l'on sembloit avoir épuisé le
sujet , & ne rien laisier à dire aux nou-
veaux Académiciens. Depuis plusieurs an-
nées ces diseours ont pris une autre forme 5
M. de Voltaire eft le premier qui s'écarta
de l’usage, & qui , en parlant de l’Acadé-
mie , mêla aux éloges ordinaires des dis-
eussions intéressantes sur la langue ; soa
exemple ne fut pas généralement sutvi ;
quelques hommes de génie marchèrent sur
ses traces, & les diseours d’apparat, faits
jusques-là pour le moment, sont devenus
d'un intérêt général, & sont lus & relus
avec un plaisir & une utilité qui tenaillent
sans cesse. Le diseours de M. le Chevalier
de Chastellux tiendra une place distinguée
parmi les meilleurs qui ont été faits & pro-
noncés dans de sernblabies occasions ; le
Public attendoit de l’Auteur éloquent &
philosophe du Livre de la Félicité publique,
un ouvrage digne de lui; son attente a été
remplie ; il a examiné les objets &c les caiises
de la décadence du goût dans la Littéra-
ture ; une phrlosophie profonde, un goût
épuré , des connoissàncés rares Se des re-
cherches pénibles l’ont conduit dans, cet
examen ; il a eu l’art de resserrer en peu de
pages des détails qui , dans toute autre
main, auroient pu fournir des volumes; çc
n’est point l’incOnstance des hommes qui a
été par tout la seule cause de la décadence
. du goût; c’en est une', mais son effet ne
peut être que momentané; l'erreur auroit
un privilège bien singulier, G. elle avoit ce-
lui de fixer l’opinion vacillante ; il faut
donc chercher le motif qui empêcha- les
hommes de revenir au goût dont ils s’étpiejir
Aa a 1
« regarde à la fenêtre, voit avec surprise
?> que les charretes vont dans les rues
» comme à l’ordinaire, e il mondo va da
w fi , dit-il en se recouchant tranquillement.
» Il faut espérer que l”histoire de ce Nàpoli-
» tain sera celle de tous nos Magistrats de
[j> villes ; mais je crains seulement que leur
w conversion ne demande plus de temps. » .
Écriture Sainte.
Canonicam librorum omnium veteri t’efia-
menti, &c. L'autorité canonique de tous les
livres du V. T. établie fur les témoigna-
ges de J. C. même ; par M. George-Chris-
tophe Pisanski , Doéieur en théologie
dans l’Académie Kcenigsberg & Reéteur du
Collège delà Cathédrale: A Berlin ijj} ,
chez Spener. zzz-8*.
Ces matières sont extrêmement rebattues,
& l’on ne peut guéres mettre que quelque
variété dans la manière de les présenter.
Le précis de la- brochure que nous an-
nonçons , se réduit à montrer que tous les
livres de V. T. existoieut , tels que nous
les avons , avant J. C. qu’ils étoient recon-
nus pour authentiques par la Nation Juive ;
que l’Hiftorien Josephe en a donné une
liste, que i’Eglise primitive a adaptée sans
aucune exception ni restriéstion , & que J. C.
sur-tout , qui a soigneusement reproché
aux Juifs toutes leurs transgreslions , ne les
a jamais taxés d’aucune infidélité par rap-
port aux Livres sacrés; qu’il a au contraire
fréquemment cité ces Livres , & en a fait
la base de ses instruftions.
D’après cela , on dit qu’il est démontré
que le volume entier du V. T. est divi-
nement révélé , puisqu’après avoir été re-
connu paur tel par les Juifs , le Doéteur
infaillible y a apposé le sceau de son ap-
probation.
On trouvera ici tous les pafsages où le
Sauveur a cité l’ancien Testament , avec
leur explication.
BELLES-LETTRES.
Difeours prononcés dans l’Académie fran-
foife , le Jeudi vj Avril ij?), à la récep-
il )
eion de M- le Chevalier de Chastellux. A
Paris. 1775; chez Demonville, Imprimeur-
Libraire de l’Académie françoise , rue Saint
Séverin , aux Armes de Dombes.
Pendant long temps les diseours de récep-
tion à' l’Académie srançoise n’étoient que
des remerciements ; leur collection devenue
Volumineuse, n’offroit qu’une suite de com-
pliments faits au Corps en général , au son-
dateur de cette Société, à son Protcéleur,
& au mort qui venoit de laisser une place
vacante ; le Directeur, au nom de l’Acadé-
mie reconnoissante, répondoit aussi par un
compliment au Récipiendaire. On en avoïc
tant fait, que l'on sembloit avoir épuisé le
sujet , & ne rien laisier à dire aux nou-
veaux Académiciens. Depuis plusieurs an-
nées ces diseours ont pris une autre forme 5
M. de Voltaire eft le premier qui s'écarta
de l’usage, & qui , en parlant de l’Acadé-
mie , mêla aux éloges ordinaires des dis-
eussions intéressantes sur la langue ; soa
exemple ne fut pas généralement sutvi ;
quelques hommes de génie marchèrent sur
ses traces, & les diseours d’apparat, faits
jusques-là pour le moment, sont devenus
d'un intérêt général, & sont lus & relus
avec un plaisir & une utilité qui tenaillent
sans cesse. Le diseours de M. le Chevalier
de Chastellux tiendra une place distinguée
parmi les meilleurs qui ont été faits & pro-
noncés dans de sernblabies occasions ; le
Public attendoit de l’Auteur éloquent &
philosophe du Livre de la Félicité publique,
un ouvrage digne de lui; son attente a été
remplie ; il a examiné les objets &c les caiises
de la décadence du goût dans la Littéra-
ture ; une phrlosophie profonde, un goût
épuré , des connoissàncés rares Se des re-
cherches pénibles l’ont conduit dans, cet
examen ; il a eu l’art de resserrer en peu de
pages des détails qui , dans toute autre
main, auroient pu fournir des volumes; çc
n’est point l’incOnstance des hommes qui a
été par tout la seule cause de la décadence
. du goût; c’en est une', mais son effet ne
peut être que momentané; l'erreur auroit
un privilège bien singulier, G. elle avoit ce-
lui de fixer l’opinion vacillante ; il faut
donc chercher le motif qui empêcha- les
hommes de revenir au goût dont ils s’étpiejir
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