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Gazette universelle de littérature — 1776

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[Num. 1-10]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44756#0013
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mt£; teile esl la progression de la grande
doftrine de la necessite chetienne & philo-
sophique.
L’Auteur de ces assertions s’annonce ce-
pendant comme un Chretien ; il feroit tres
fache qu’on soup$onnat sa croyance; il ter-
mine son ouvrage par ce pa/Tage singulier
que nous transcrirons; c’est ainli qu’il re-
pond ä l’argument tite de l’experience,
qu’on apporte en faveur de la liberte de
l’homme. » Pour raa part, je declare de-
vant Dieu , devant les Anges & les hom-
j> mes , que je n’ai aucun sentimcnt de ce
.?> don de liberte, que l’Arminianisme m’at-
« tribue coinme ä an individu de l’espece
s> humaine. Je suis meme cerrain que je
?» ne l’ai point 5 je le suis egalement que
»jene desire point de l’avoir; & s’il etoit
» possible que mon createur m’ossrit de trans-
3, porter de sa volonte a la mienne, le
;»pouvoir de decerminer un evenement
.3» quelconque, je pense que la sagesfe 8c
le devoir me feroient une loi de le sup-
» plier de conserver ce pouvoir , 8c de
me dispenser d’avoir aucune part ä la di-
»redtion, je ne dis pas d’un simple inci-
3> dent, mais d’une simple circonstance de
> nia vie.«
BELLES-LETTRES
T H I A T R E.
Das befreyte Ratenau, &c. Ratenau de-
livre, Drame en cinq acies, par M. Blu-
hm. A Leipßck 177;, chez Weigand ,
in- 8°.
C’est une piece patriotique que celle que
nous annon^ons; l’Auteur a ete anime par
les meines sentiments qui aniinerent en
France celui du Siege de Calais. Citoyen
paisible & sans emploi, d’une ville, dont
les habitants se distinguerent il y a un
siecle , par leur fidelite envers leur Sou-
verain , il s’est empresse de celebrer un
evenement honorable pour eile, memora-
ble dans les annales de Brandebourg, &
qui peut rechauffer encore dans Tarne de
ses concitoyens l’amour de la patrie , le
£ele pour leur Roi , 8c les rendre dignes

)
d’un Souverain aussi grand que Frede-
ric. Cette piece, reprelentee ä Berlin, ne
pouvoit manquer d’y reussir ; mais l’Au-
teur a plus merite le titre de bon citoyen
que celui de Pocte. Comme son Drame a
fait une vive sensation, & une sorte de
bruit, on sera bien aise de pouvoir appre-
cier ici un quvrage qui a eu beaucoup d’ad-
mirateurs, 8c qui est regarde en Allemagnc
comme le pendant du sicge de Calais en
France. On n’y trouvera aucune unite de
lieuj la scene change scuvent plusieurs fois
dans le meme acfte. Cette violation d’une
des principales regles de l’art dramatique,
ne pourra jamais faire une beaute theä-
trale, quoiquc Jes spedateurs, d’une intel-
ligence bornee, s’amusent beaucoup de cette
succession frequente & rapide de decora-
tions. Pour faire connoitre la marche de
cette piece> nous la suivrons scenes par
scenes, adtcs par a<ftes.
Les Suedois entrds dans les Etats de l’E-
lefteur Frederic-Guillaume, die le Grand,
se sont empares de Ratenau ; l'Elesteur a.
des intelligences dans la ville , & le pro-
pose de la delivrer par une surprise., que
les habitants veulent favoriser ; Paddon,
commence le jour qui precede la nuit
choisie pour l’execution de ce projet. Le
Lieutenant Hamilton , personnage prin-
cipal, quant ä l’intrigue, & qui löge chez le
Beurguemestre Sommers, ouvre la scenej
il paroit assis dans sa chambrc, un Iivre
a la main, & meditant sür sa Jetfture 5 le
Major Lcewenhaupt vient l’interrompre ; il
lui reproche amicalement la vie retiree
qu’il mene depuis quelque temps, 8c dont
tout son regiment le blame; Hamilton s’ex-
cuse sür le gout qu’il a pris pour letude ;
mais le Major sourit de ce pretexte, &
lui avoue franchement qu’il le croit plu-
töt retenu au logis par les beaux yeux
de la fille de son Höte ; apres avoir plai-
sante de ce motif, il lui reproche serieu-
sement de se livrer a un amour dont il
n’a rien ä esp^rer, 8c qui peut nuire ä le-
tablissement de Laure. Le Lieutenant ne
manque pas de protester de la puret£ de
ses intentions ,? 8c qu’il est plutot pret a
verser son sang pour conserver l’honneur
de Laure , qu’ä conceyoir la pensee d’y
 
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