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Gazette universelle de littérature — 1777

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[Num. 71-80]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44757#0633
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(
rayon disparoitra des bornes de l’hori-
fon. »
On voit par les morceaux que nous ve-
nons de transcrire que la diclion de M.
R. est noble, harmonicuse & riebe. Mais
ANNONCES ET
Lettre aux Auteurs de la Galette Univer-
seile de Litterature, &c*
Messieurs,
Neus vous avens promis de ne pas vous
laisser ignorer les suites du decret pro-
nonce contre le Rapporteur d’Elisaberh Les-
cop ; mais commc i’affaire se poursuit avec
une lenteur qui prouve la moderation de
nos Magistrats , tour ce que nous pou-
Vons, quant a present , vous marquer sür
cela de bien positif, c’est que malgre (es
Jentatives ä Paris & ä la Cour , ce Rap-
porteur n'a pu obtenir de l’autorit^ instruite
de l’atrocite de sa conduire, l’appui & la
proteftion qu’il avoit ose s’en prometrre.
Cependant il n’a point obei au decret d’a-
journement personnel , & tous les delais
se trouvant expires , ce decret a ete avant
les vacances du Parlemenc, converti en un
decret de prise de corps.
Elisabet Lescop est intervenue, & de-
mande dans sa Requete qu’il lui soit ad-
juge sür les biens du Rapporteur, la somme
de trenre mille livres.
Des personnes instruites pretendent que
cette somme est un bien foible dedomma-
gement de la captivite cruelle ou, meme
depuis sa premiere delivrance, eile a continue
de gdmir pendant plusieurs annees; du
jugement inique , absurde , par lequel eile
s’est vue devouee a une mort honteuse;
de l'opiniätrete inouie , avec laquelle ont
ete rejeres des temoignages qui constatoient
son innocence; de la perte a jamais dou-
loureuse d’une soeur qu’elle a vu immoler
a ses yeux ; des crainres & des angoisses
qu’elle a eprouvees durant la surseance
qu’elle devoit ä l’heureuse feinte qui lui
avoitete sugger^e par l’Executeur; des bruits
jnalicieusement sernes contre ses moeurs *
& dementis par toutes les personnes hon-
acies qui l’ont connue ; enfin des petse-

i )
nous aurions souhaite qu’il se fut un pet»
plus attache ä eviter les licux communs
de la poesie deseriptive. On lira avec plai-
sir le discours preliminaire qui est a la
tete de cet ouvrage.
AVIS DIVERS.
cutions qu’elle n’a celTc d’essuyer, jusqu’ä
l’Arret solemnel qui la declare innocente.
Une chose qui surprendroit etrangement,
(i quelque chose pouvoit surprendre dans
cette affaire, apres cc qu’on vous en a
deja marque; c’est qu’il s’en est peu fallu
qu’une manoeuvre sourde , n’ait rend’X
inutiles les efforts des ames charitables
qui se sont interessees au sort d’une mal-
heureuse injustement condamnee au der-
nier supplice. Dans le temps qu’il parois-
soit n’y avoir plus rien ä craindre pour la
viftime echappee a son bourreau ; i! a ete
adresse en son nom au chef de la Justice,pour
etre presente a la Reine,unMemoire en forme
de Requete, dans lequel cette pauvre fi Ile qui
ne sair ni lire ni ecrire , & qui n’avoit
nulle connoissänce de ce qu’on lui faisoit
dire , s’avouoic en termes formels, non-seu-
lement complice du vol commis dans le
moulin de Baste-Bretagne , mais encore cou-
pable de bien d’autres crirnes : eile de-
mandoit la vie, pour toute grace , con-
senrant ä etve renfermee , pour le reste de
ses jours , dans teile maison que i’on vou-
droit lui preserire. Ainsi par une hardiede
bien capable d’etonner , l’Aureur seerer ,
mais que l’on devine allez, de ce Me-
moire , a tent^ de faire servir a l’oppres-
sion de l’innocence , les vertus meraed’une
Princesse g£n£reuse & compatisTaute. Heu-
reusement la trame a ete decouverte, &
la verite aupres d’un Ministre, non moins
equitable qu’eclaire , a triomphe de l’im-
posture.
Si le rapporteur d’Elisabeth n’avoit ete in-
juste que par ignorance , il seroit assure-
ment bien reprehensible; car quiccnques’in-
gere de iuger lesautres, est dans l’obligation
indispensable de s’instruire : erudimint „
qui sdicatis terram. Mais que doic-oa
 
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