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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 7.1860

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Nr. 5
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W., Aloysius: Correspondance particulière de la Gazette des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.17223#0319
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CORRESPONDANCE PART1CUL1 Ù 15E

DE LA GAZETTE DES BEAUX-A RTS

Dusseldorf, 14 août 1860.

L'assemblée générale des artistes allemands a eu lieu cette année à Dusseldorf. J'ai
saisi cette occasion de me retrouver au milieu de tant d'hommes de talent, parmi les-
quels je m'honore de compter des amis, et de revoir ces pays rhénans où la part faite
à l'art est si belle, dans le présent comme dans le passé. La réunion était nombreuse,
bien que les plus illustres maîtres de l'art moderne en Allemagne n'y brillassent que
par leur absence. C'est M. Dietz, de Munich, qui a été choisi pour la présider. Le carac-
tère aimable et conciliant de cet artiste, qui est aussi un homme du meilleur monde,
une certaine éloquence parlementaire et la distinction avec laquelle il a déjà rempli de
semblables fonctions le désignaient naturellement aux suffrages de ses confrères. Je ne
vous entretiendrai pas longuement des intérêts purement allemands et, en quelque sorte,
de famille qui ont été discutés dans ce congrès; il n'est pas nécessaire de vous faire
connaître les chiffres dans lesquels se résume la situation financière de l'Association des
artistes ; mais peut-être les lecteurs de la Gazette des Beaux-Arts seront-ils bien aises
d'apprendre que la ville de Cologne a été choisie, à une grande majorité, pour la
grande exposition qui aura lieu en 1861, semblable à celle qui a eu lieu à Munich
en I808. Le nouveau musée, dont la construction, due à la munificence de M. Richartz,
doit être complètement terminée pour cette époque, sera un excellent local pour une
pareille exposition, et le concours des artistes qui ne manqueront pas d'y venir de tous
les pays donnera à l'inauguration du musée lui-même toute la solennité désirable. Cologne
est assez près de la France pour que quelques artistes de votre pays entreprennent le
voyage, et j'espère qu'ils ne négligeront pas tous cette occasion de connaître les pro-
ductions d'hommes illustres ici et peut-être à peine connus de l'autre côté du Rhin.
M. le comte de Kalkreuth, peintre distingué de Weimar, a annoncé à l'assemblée que
le grand-duc de Saxe-Weimar a résolu d'offrir des médailles d'or destinées à être
décernées en prix, à la suite de l'exposition, aux auteurs des ouvrages les plus remar-
quables dans chaque genre de peinture. Cette nouvelle a été accueillie, on le pense
bien, par des témoignages très-vifs et unanimes de satisfaction. Tout le monde a
reconnu à cette offre généreuse l'amateur vraiment éclairé, le prince vraiment libéral
qui, depuis quelques années, a appelé autour de lui quelques-uns des artistes les plus
éminents de l'Allemagne. Weimar est, dès à présent, un des foyers les plus actifs de
l'art, et sera quelque jour placé, n'en doutez pas, parmi ses capitales, à la suite ou à
côté de Munich et de Dresde, de Berlin et de Dusseldorf.

Parmi les questions sur lesquelles s'est portée l'attention de l'assemblée, il en est
deux que je crois devoir mentionner, parce qu'elles sont d'un mtërôt international : je
 
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