DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Duban, Jacques Félix: De l'ètablissement d'un Musée d'art et d'industrie à Lyon
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DE L'ÉTABLISSEMENT D'UN NOUVEAU MUSÉE A LYON. 309
industriels, à Paris surtout, que son appel doit être entendu et son
exemple suivi.
Dans cette dernière ville fleurit une école où quelques-uns des prin-
cipes proclamés par M; Rondot sont mis en action, au grand avantage
des arts industriels. Nous voulons parler de l'Ecole gratuite de Dessin,
si habilement dirigée par M. Belloc. Mais cette école, suffisante pour les
besoins d'industries qui régnent sans conteste et ne sont pas inquiétées
dans leur avenir, pourrait recevoir de nouveaux développements et forti-
fier encore l'intelligente industrie parisienne contre les efforts inouïs tentés
en Angleterre.
On lira dans le travail de M. Rondot le résultat de ces efforts et les
nombres dans lesquels ils se résument; on y verra la prévoyance, l'esprit
de suite, l'incroyable déploiement d'activité d'un peuple qui, suivant
l'expression d'un ancien, ne croit avoir rien fait s il lui reste quelque
chose à faire; on se rappellera ce qu'au réveil de son long assoupisse-
ment il a déjà réalisé dans cette voie, et l'esprit le plus confiant dans
les ressources de notre pays et dans les facultés de l'esprit français ne
pourra se défendre d'un sentiment de véritable inquiétude. Espérons
toutefois ne jamais voir le moment où, par suite d'une dangereuse sécu-
rité, la suprématie si longtemps dévolue à la France dans les matières où
l'art exerce son action sur l'industrie pourrait passer aux mains de
l'étranger.
Yotre Commission, voyant dans le projet développé par M. Natalis
Rondot et approuvé par la Chambre de Commerce de Lyon, un des moyens
de conjurer ce danger, a l'honneur de vous proposer de donner à ce
remarquable travail votre haute approbation.
F. DU BAN,
Membre de l'Institut.
industriels, à Paris surtout, que son appel doit être entendu et son
exemple suivi.
Dans cette dernière ville fleurit une école où quelques-uns des prin-
cipes proclamés par M; Rondot sont mis en action, au grand avantage
des arts industriels. Nous voulons parler de l'Ecole gratuite de Dessin,
si habilement dirigée par M. Belloc. Mais cette école, suffisante pour les
besoins d'industries qui régnent sans conteste et ne sont pas inquiétées
dans leur avenir, pourrait recevoir de nouveaux développements et forti-
fier encore l'intelligente industrie parisienne contre les efforts inouïs tentés
en Angleterre.
On lira dans le travail de M. Rondot le résultat de ces efforts et les
nombres dans lesquels ils se résument; on y verra la prévoyance, l'esprit
de suite, l'incroyable déploiement d'activité d'un peuple qui, suivant
l'expression d'un ancien, ne croit avoir rien fait s il lui reste quelque
chose à faire; on se rappellera ce qu'au réveil de son long assoupisse-
ment il a déjà réalisé dans cette voie, et l'esprit le plus confiant dans
les ressources de notre pays et dans les facultés de l'esprit français ne
pourra se défendre d'un sentiment de véritable inquiétude. Espérons
toutefois ne jamais voir le moment où, par suite d'une dangereuse sécu-
rité, la suprématie si longtemps dévolue à la France dans les matières où
l'art exerce son action sur l'industrie pourrait passer aux mains de
l'étranger.
Yotre Commission, voyant dans le projet développé par M. Natalis
Rondot et approuvé par la Chambre de Commerce de Lyon, un des moyens
de conjurer ce danger, a l'honneur de vous proposer de donner à ce
remarquable travail votre haute approbation.
F. DU BAN,
Membre de l'Institut.