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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 7.1860

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Nr. 2
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Clément de Ris, Louis: Le Musée de Grenoble, [1]: musées de province
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https://doi.org/10.11588/diglit.17223#0070

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MUSÉES DE PROVINCE

LE M USÉE DE GRENOBLE

Ç'a été pour moi, je l'avoue, une surprise des plus agréables que de
rencontrer le musée dont j'essaye de donner une description. Dans ces
âpres montagnes du Dauphiné, au pied des Alpes de la Savoie, un peu
en dehors du mouvement qui emporte le commerce et le loisir vers le
midi, j'étais loin de m'attendre à trouver une des belles collections de la
France, et certainement une des plus intéressantes à étudier pour les
documents qu'elle renferme. Mon parti, d'ailleurs, était pris à l'avance,
et j'étais disposé à absoudre Grenoble de l'infériorité de son musée en
laveur des beautés naturelles que devaient m'offrir ses vallées de l'Isère
et du Grésivaudan, ses cours du Drac et de la Romanclie, ses solitudes
des Sept-Lacs et de la grande Chartreuse. Mon attente a été trompée, de
la façon la plus charmante pour un passant que les beautés de l'art
impressionnent autant que celles de la nature.

Grenoble ne figure pas parmi les quinze villes où le décret de fructi-
dor an vin instituait des collections publiques. 11 est cependant probable
qu'il en existait une antérieurement à la promulgation de ce décret, car
on voit, par l'inventaire manuscrit déposé aux archives du Louvre, que le
7 ventôse an vu, sur la décision du citoyen ministre de l'intérieur, le
directeur général des musées remettait dix-sept tableaux à M. L.-J. Jay
pour le musée de Grenoble. Je crois donc que la Notice des tableaux du.
muséede Grenoble} par M. Debelle1, commet une erreur, quand elle recule
jusqu'à l'an ix la fondation du musée. Quoi qu'il en soit, les soins inces-
sants donnés par M. Jay à la collection fondée par lui, les adjonctions
qu'elle reçut coup sur coup, soit par suite de la vente des propriétés
nationales (et l'ancien hôtel Lesdiguières devait être une mine féconde),
soit par des" achats et des dons particuliers, l'avaient rendue digne de

I. Un vol. in-8°. Grenoble, Maisonville, 1856.
 
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