DOI issue:
Nr. 5
DOI article:Duban, Jacques Félix: De l'ètablissement d'un Musée d'art et d'industrie à Lyon
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.17223#0313
DE RÉTABLISSEMENT
D ' U N
MUSÉE D'ART ET D'INDUSTRIE A LYON
PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE DE CETTE VILLE1
Messieurs,
La Commission que vous avez désignée pour examiner le rapport de
M. Natalis Rondot sur l'utilité de la création d'un Musée d'Art et d'In-
dustrie à Lyon, a l'honneur de vous soumettre les observations que lui a
suggérées l'étude de ce travail.
Pendant l'Exposition universelle de 1851, le peuple anglais, obser-
vant, d'un œil attentif, le mouvement industriel suscité par le concours
si noblement ouvert à toutes les nations du globe, avait dû reconnaître
son infériorité sur quelques points, notamment sur ceux où l'art et le
goût exercent leur action sur l'Industrie. Le sentiment national s'en
émut dans toute l'Angleterre. Avec la décision qu'elle apporte au redres-
sement d'erreurs qui intéressent son commerce ou sa suprématie, et le
sens pratique qui la guide si sûrement, elle résolut immédiatement d'élever
chez elle l'art et le goût au niveau de son industrie, en d'autres termes,
de se mettre en état de braver toute concurrence rivale. Un Département
de la Science et de l'Art institué à cet effet, la création de nombreuses
écoles publiques, un Musée central d'Art et d'Industrie, alimentant par
des envois spéciaux et souvent renouvelés les musées établis dans les
1. Ce rapport, lu à l'Académie des beaux-arts par M. Duban, l'un de ses membres,
est entièrement inédit. Il contient des réflexions, qui nous ont paru dignes d'une sé-
rieuse attention, sur un sujet important pour l'avenir de l'art et de l'industrie, non-
seulement à Lyon, mais dans toutes les grandes villes de France, et à Paris mémo. Nous
croyons que nos lecteurs en apprécieront le haut intérêt.
V
D ' U N
MUSÉE D'ART ET D'INDUSTRIE A LYON
PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE DE CETTE VILLE1
Messieurs,
La Commission que vous avez désignée pour examiner le rapport de
M. Natalis Rondot sur l'utilité de la création d'un Musée d'Art et d'In-
dustrie à Lyon, a l'honneur de vous soumettre les observations que lui a
suggérées l'étude de ce travail.
Pendant l'Exposition universelle de 1851, le peuple anglais, obser-
vant, d'un œil attentif, le mouvement industriel suscité par le concours
si noblement ouvert à toutes les nations du globe, avait dû reconnaître
son infériorité sur quelques points, notamment sur ceux où l'art et le
goût exercent leur action sur l'Industrie. Le sentiment national s'en
émut dans toute l'Angleterre. Avec la décision qu'elle apporte au redres-
sement d'erreurs qui intéressent son commerce ou sa suprématie, et le
sens pratique qui la guide si sûrement, elle résolut immédiatement d'élever
chez elle l'art et le goût au niveau de son industrie, en d'autres termes,
de se mettre en état de braver toute concurrence rivale. Un Département
de la Science et de l'Art institué à cet effet, la création de nombreuses
écoles publiques, un Musée central d'Art et d'Industrie, alimentant par
des envois spéciaux et souvent renouvelés les musées établis dans les
1. Ce rapport, lu à l'Académie des beaux-arts par M. Duban, l'un de ses membres,
est entièrement inédit. Il contient des réflexions, qui nous ont paru dignes d'une sé-
rieuse attention, sur un sujet important pour l'avenir de l'art et de l'industrie, non-
seulement à Lyon, mais dans toutes les grandes villes de France, et à Paris mémo. Nous
croyons que nos lecteurs en apprécieront le haut intérêt.
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