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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 8.1860

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Nr. 2
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Montaiglon, Anatole de: M. Jules Renouvier
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https://doi.org/10.11588/diglit.17224#0111
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( 1AZl: i TK DES BEAL \-Alî I S.

seurct un annotateur exact, M. Kenouvier a naturellement trouvé lieu a
l'exposition déplus d'une idée, il lit paraître plusieurs notices plus ou
moins courtes, dont le titre serait mieux à sa place dans un essai spécial
de bibliographie, qui dépasserait les limites de cet article, et parmi les-
quelles je remarquerai seulement ses idées pour une classification géné-
rale des monuments, parce qu'elles témoignent que si, pour être plus
çomplét,il se restreignait souvent à des points spéciaux, c'était volontai-
rement et non par impuissance, et que pour les traiter son esprit s'ap-
puyait toujours sur la familiarité des questions les plus hautes et l< s
plus générales. Mais, à cette époque, la vie laborieuse de M. Renouvier,
qui s'était déjà mêlé à la politique, fut un moment interrompue par les
événements.

La révolution de IS/18 avait éclaté, et M. Renouvier, chez qui l'esprit,
l'éducation et les études philosophiques avaient développé les tendances
libérales ; que, d'un autre coté, sa valeur personnelle, son honorabilité
et l'estime de sa ville désignaient naturellement, fut d'abord commissaire
* du gouvernement provisoire et ensuite député à l'Assemblée. 11 ne faillit
pas à sa tâche, et il l'accomplit, comme il faisait toutes choses, avec
dévouement, avec simplicité et avec une profonde honnêteté. Nous
n'avons pas ici à le suivre sur ce terrain, qui n'est pas du domaine de ce
recueil; nous avons à dire seulement qu'à l'heure de la retraite, il put
quitter la vie politique la tête haute, avec la conscience d'avoir fait ce
qu'il avait du; aussi, malgré l'inaccomplissement de ses désirs, malgré le
sentiment que son pays n'était pas encore mûr pour ce qu'il considérait
toujours comme l'avenir et le but, ce fut sinon sans regrets, au moins sans
mauvais sentiments, sans fanfaronnade, sans colères et sans aigreur qu'il
vint reprendre cette obscurité heureuse de sa vie privée, un moment trou-
blée par des devoirs plus impérieux, et, comme le général romain qui,
après la défaite ou la victoire, retournait à sa charrue, il ne tarda pas à
revenir labourer de nouveau le champ qu'il s'était marqué pour y faire
mûrir encore une nouvelle moisson.

Elle fut riche, car le livre qu'il fit ensuite est le plus important de
tous ceux qu'il ait produits. La visée s'était agrandie en même temps que
son expérience, et ce qu'il tenta, ce qui l'occupa de longues années, ce fut
un tableau critique des origines et des phases de la gravure en Italie, en
France, en Allemagne et dans les Flandres, depuis les premiers essais jus-
qu'au milieu du x\ Lie siècle, c'est-à-dire jusqu'au triomphe du métier sur
l'art. Les Types et manières des maîtres graveurs parurent, de 1853 à 1856,
dans les Mémoires de l'Académie de Montpellier, plus particulièrement
tournée du coté des sciences, et à laquelle par là même il faut faite (Tau-
 
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