LES CABINETS D’AMATEURS A PARIS
LES
COLLECTIONS DE M. LE DUC DE LUYNES1
LES MÉDAILLES.
TROISIÈME ARTICLE.
I.
Outre les types représentés en grand sur les deux
faces de la pièce, il y en a d’autres de plus petite
dimension, qui contribuent adonner beaucoup de charme
et d’intérêt à la numismatique grecque. L’origine de
ces petites figures est loin d’êtrepartout la même. Quel-
quefois, c’est le type principal des monnaies primitives
qui devient accessoire. A Sidé de Pamphylie, par exemple, la grenade,
qui décorait seule les anciennes médailles, se retrouve plus tard dans une
proportion réduite à côté de la Victoire, devenue le type principal. Cet
amoindrissement d’importance ne se remarque pas seulement dans l’em-
ploi des symboles ; les figures de divinités y sont parfois sujettes. Ainsi,
le dieu à queue de poisson, dans lequel on doit reconnaître le Bel-Itan
des Phéniciens, et qui forme la décoration des plus anciennes monnaies
cl’Itanus de Crète, finit, sur les pièces plus récentes, par ne plus occuper
qu’une très-petite place à côté de Y aigle (voyez les bois de la page
suivante); ici, c’est le progrès de l’hellénisme qui a mis au second rang
la divinité orientale.
Dans d’autres cas, les symboles accessoires servent à compléter l’idée
exprimée par le type principal. Ainsi le territoire de Sybaris appartenait
\. Voir la Gazette des Beaux-Arts, livraisons d’Octobre '1863 et de Septembre \ 864.
52
xvi r.
LES
COLLECTIONS DE M. LE DUC DE LUYNES1
LES MÉDAILLES.
TROISIÈME ARTICLE.
I.
Outre les types représentés en grand sur les deux
faces de la pièce, il y en a d’autres de plus petite
dimension, qui contribuent adonner beaucoup de charme
et d’intérêt à la numismatique grecque. L’origine de
ces petites figures est loin d’êtrepartout la même. Quel-
quefois, c’est le type principal des monnaies primitives
qui devient accessoire. A Sidé de Pamphylie, par exemple, la grenade,
qui décorait seule les anciennes médailles, se retrouve plus tard dans une
proportion réduite à côté de la Victoire, devenue le type principal. Cet
amoindrissement d’importance ne se remarque pas seulement dans l’em-
ploi des symboles ; les figures de divinités y sont parfois sujettes. Ainsi,
le dieu à queue de poisson, dans lequel on doit reconnaître le Bel-Itan
des Phéniciens, et qui forme la décoration des plus anciennes monnaies
cl’Itanus de Crète, finit, sur les pièces plus récentes, par ne plus occuper
qu’une très-petite place à côté de Y aigle (voyez les bois de la page
suivante); ici, c’est le progrès de l’hellénisme qui a mis au second rang
la divinité orientale.
Dans d’autres cas, les symboles accessoires servent à compléter l’idée
exprimée par le type principal. Ainsi le territoire de Sybaris appartenait
\. Voir la Gazette des Beaux-Arts, livraisons d’Octobre '1863 et de Septembre \ 864.
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xvi r.