IAGOPO
GENTILE ET GIOVANNI BELLINI
DOCUMENTS INEDITS
TROUVES PAR M. DE MAS-LATRIE
ANNOTÉS PAR M. EMILE GALICHON
acopo Bellini, élève de Gentile da Fa-
briano, florissait, au commencement du
xve siècle, à Venise, où il contre-balançait
la célébrité de Domenico Veneziano. Après
le départ de cet artiste pour Florence,
lacopo se trouva être, nous dit Vasari, le
plus grand et le plus réputé des peintres
vénitiens. Malhèureusement il est bien dif-
ficile aujourd’hui de vérifier la valeur de
ce témoignage ; les trois seuls tableaux qui nous sont parvenus de ce
maître : fa Bataille du palais Cornaro, la Vierge de l’Académie des
Beaux-Arts et celle gravée dans l’ouvrage de Rossini, n’ayant peut-
être point, dans l’œuvre de lacopo, l’importance nécessaire pour
asseoir un jugement équitable1. Quant aux peintures que Vasari et l’Ano-
nymo de Morelli ont louées, il n’en reste plus une seule. En revanche,
on conserve encore de lacopo un grand nombre de dessins que les com-
mentateurs de Vasari (édition de Florence) ont cru à tort perdus ou dis-
persés. Réunis en un album, ces dessins, qui étaient en 1530 la propriété
\. Les deux Vierges permettent de constater combien peu, au moins pour la com-
position, Giovanni Bellini s’éloigna de l’enseignement qu’il reçut de son père.
36
xx.
GENTILE ET GIOVANNI BELLINI
DOCUMENTS INEDITS
TROUVES PAR M. DE MAS-LATRIE
ANNOTÉS PAR M. EMILE GALICHON
acopo Bellini, élève de Gentile da Fa-
briano, florissait, au commencement du
xve siècle, à Venise, où il contre-balançait
la célébrité de Domenico Veneziano. Après
le départ de cet artiste pour Florence,
lacopo se trouva être, nous dit Vasari, le
plus grand et le plus réputé des peintres
vénitiens. Malhèureusement il est bien dif-
ficile aujourd’hui de vérifier la valeur de
ce témoignage ; les trois seuls tableaux qui nous sont parvenus de ce
maître : fa Bataille du palais Cornaro, la Vierge de l’Académie des
Beaux-Arts et celle gravée dans l’ouvrage de Rossini, n’ayant peut-
être point, dans l’œuvre de lacopo, l’importance nécessaire pour
asseoir un jugement équitable1. Quant aux peintures que Vasari et l’Ano-
nymo de Morelli ont louées, il n’en reste plus une seule. En revanche,
on conserve encore de lacopo un grand nombre de dessins que les com-
mentateurs de Vasari (édition de Florence) ont cru à tort perdus ou dis-
persés. Réunis en un album, ces dessins, qui étaient en 1530 la propriété
\. Les deux Vierges permettent de constater combien peu, au moins pour la com-
position, Giovanni Bellini s’éloigna de l’enseignement qu’il reçut de son père.
36
xx.