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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 15.1896

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Nr. 1
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Valabrègue, Antony: Le Musée de Bâle, [1]: artistes allemands et artistes suisses
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https://doi.org/10.11588/diglit.24681#0041

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34

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

C’est en 1479 qu’il fut reçu citoyen d’Ulm, où une autre branche
de la famille Schongauer se trouvait fixée. Nous le voyons acquérir
le titre de citoyen d’Augsbourg en 1486; il changeait de résidence
suivant les commodités et les exigences de son travail. Nous remar-
querons qu’il exerçait son art distinctement et loin de son frère. On
présume qu’il était l’aîné. Lorsque Martin mourut, en 1491, il vint
à Colmar; il avait sans doute intérêt à recueillir l’héritage artis-
tique du maître enlevé en pleine gloire et dont il portait le nom. Il
s’établit donc en Alsace et acquit, en 1493, le droit de bourgeoisie.

11 avait probalement conservé quelques relations avec Augs-
bourg, tout en habitant Colmar. Les registres de la corporation des
peintres d’Augsbourg renferment, pour l’année 1497, une mention
concernant deux enfants « qu’avait eus maître Ludwig Schongauer »,
nommés Martin et Suzanna, et qui étaient reçus à leur tour, pour
exercer la profession de leur père. Le texte de cette inscription nous
laisse entendre que Ludwig n’existait plus. On peut, en effet, d’après
de nouveaux documents, fixer la date do son décès entre 1493 et
1494.

Il était peintre, d’après les registres où il a été immatriculé;
nous ne connaissons point de tableaux signés de son nom; on a
essayé de voir en lui l’auteur d’une suite de quatre peintures, placées
dans le Dom d’Augsbourg, en s’appuyant sur certaines analogies avec
la Vierge au buisson de roses. Une autre composition, qui appartient
à l’église Saint-Ulrich, lui a été aussi attribuée ; cette œuvre a,
d’ailleurs, par tradition, été accordée à Martin Schongauer1. Comme
graveur, il signe de scs initiales : L -f- S. Les planches marquées de
ce monogramme se rapporteraient à son séjour à Ulm et à Augsbourg;
plus tard, lorsqu’il devint le successeur de son frère, il aurait gravé
des pièces où il conservait la marque d’atelier de Martin Schongauer.
Nous renvoyons d’ailleurs, pour de plus amples détails, au livre où
M. Daniel Burckhardt a étudié l’école de Martin Schongauer, son
influence et son rôle dans la région du Haut-Rhin2.

ANTONY VALAHRÈGUE.

(La suite prochainement,.)

1. D’après M. Scheibler, celle peinture de l’église Saint-Ulrich serait, défini-
tivement, une œuvre de Martin SchafTner.

2. Die Schule Martin Schongaucrs am Oberrhein. Inaugural-Dissertation. Bâle,
Félix Schneider, 1888. — Voir aussi Schongauerstudien, par M. Max Bach (Reper-
torium, t. XVIII, 1893).
 
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