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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 15.1896

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Nr. 3
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Berenson, Bernard: Les peintures italiennes de New-York et de Boston
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https://doi.org/10.11588/diglit.24681#0214

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LES PEINTURES ITALIENNES

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maintenant à attribuer à Cariani, et du portrait de Munich, qui est
mis sous le nom de Palma, mais qu’il faut restituer à Cariani,
comme l’a surabondamment prouvé Morelli. Le tableau de New-
York doit être retiré à Giorgione, tout comme la Madone aux Saints
du Louvre (n° 1135) et la Femme adultère de Glasgow, pour être
restitué à Cariani.

Parmi les ouvrages de moindre importance qui se trouvent dans
les salles de la Société historique, il faut citer un Repos de la Sainte
Famille, de Paris Bordone, maintenant très usé, mais qui, originai-
rement, devait être un bon spécimen de l'art vénitien ; un Saint
Je rôme, de Mazzolino, œuvre intéressante et bien conservée de ce
peintre ferrarais ; une Madone — très repeinte — attribuée à Zenale
et qui est en réalité de Bernardino de Conti, médiocre imitateur
de Léonard; un portrait de princesse florentine, qui n’est pas de
Bronzino, mais d’Allori, et qui représente bien l’art toscan dans les
dernières décades du xvic siècle; une grande Nativité, attribuée à
Pérugin et en réalité de Francesco Zaganelli ; enfin, un Triomphe de
César, de Matteo da Pasti, excellent architecte, médailleur passable
et assez pauvre peintre L

II

S'il ne contenait la collection Marquand et diverses collections
prêtées, le Musée métropolitain pourrait à peine montrer une pein-
ture italienne vraiment digne d intérêt. Il possède cependant deux
excellents Guardi, un Tiepolo d’une belle allure, ainsi qu un Concert
attribué à Bonifazio et qui, à coup sûr, est d’un peintre italien,
probablement de Pellegrino da San Danièle. On peut y voir égale-
ment une fresque représentant Saint Christophe traversant un gué,
1 Enfant Jésus sur son épaule, ouvrage assez caractéristique pour
qu on en puisse attribuer la composition à Antonio Pollaiuolo, et
assez cru de couleur pour qu’on puisse en conclure qu’il a été peint
par son frère Piero. Cette peinture a son histoire; le catalogue se
contente de dire qu’elle provient de la chapelle de la villa Miche-
lozzo, près de Florence, mais il n’est pas douteux que c’est bien
celle dont parlent Francesco Albertini, dans son Memoriale, publié

1. Nous admettons, pour fonder cette opinion, que le coffre du Musee des
Offices, sur les panneaux duquel est peint les Triomphes de Pétrarque,est bien de
Matteo da Pasti. Cette supposition admise, le Triomphe de l’Amour, de la collée
tion Cernuschi à Paris, serait du même peintre.
 
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