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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 15.1896

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Nr. 5
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Tourneux, Maurice: Jean-Baptiste Perronneau, 4
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https://doi.org/10.11588/diglit.24681#0426

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406

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

tions (ainsi que l’atteste l'acte de partage de la succession), Mon-
donville avisa la veuve du peintre et l’Académie royale de la perte
qu’elles venaient de faire. L’Académie ne s’émut guère de la nouvelle :
de l'aveu même de Renou, rédacteur du procès-verbal, on « oublia »
de notifier le décès de Perronneau à la séance du 20 décembre 1783,
et ce fut seulement à celle du 10 janvier 1784 que la mention en
figura au registre.

Perronneau laissait deux fils à sa veuve : Alexandre-Joseph-
Urbain, dont il vantait les grâces enfantines à Desfriehes, et Henry-
Louis, baptisé, comme son frère, à Saint-Eustache, le 12 juin 1773,
tous deux alors mineurs et auxquels une sentence du lieutenant civil,
rendue au Châtelet, assigna comme tuteurs leur mère et leur cousin
Charles-François Aubert de Rigny, procureur au Parlement. L’in-
ventaire, dressé le surlendemain au dernier domicile du peintre et qui
ne fut pas insinué au Châtelet, ne signale qu’une tête de vieillard
peinte à l'huile par le défunt, estimée 48 livres, deux pastels estimés
96 livres et un tableau de Vanderveld (van de Velde) « fort endom-
magé », porté néanmoins à 100 livres. Restée usufruitière de la
maison de Charonne acquise à deniers communs, Mm0 Perronneau,
pour obéir, paraît-il, à un vœu formulé par son mari, épousa, dès le
17 février 1784, à l’église Saint-Merry, J.-B.-Claude Robin, agréé
en 1772 par l’Académie Royale et qui le demeura jusqu’à la ruine
même de l'institution, bien qu’il eût donné de nombreuses preuves
de talent et que Victor Louis l’eût choisi pour peindre le grand plafond
du théâtre de Bordeaux, achevé en 1780 et gravé aux frais de la
ville par Noël Le Mire. Plus lettré que la majorité de ses confrères,
Robin avait lu devant la Société des Neuf Sœurs un Éloge de Fal-
conet, qui a été imprimé, et collabora à Y Encyclopédie méthodique.
Il avait même obtenu les fonctions de censeur royal, qu’il remplissait
encore en 1789, lorsque la liberté croissante de la plume et du crayon
rendit cette charge illusoire, sinon dangereuse pour celui qui en
était le titulaire1.

La tutelle de Mmc Robin et d’Aubert de Rigny sur les mineurs
du premier lit prit fin le 13 décembre 1790, ainsi que l’atteste un
« avis de parents », signé par les intéressés et par les témoins régle-
mentaires, savoir : Louis Augé, sculpteur, rue du Faubourg-du-
Temple; J.-J.-Denis Valade et J.-B.-César Valade, imprimeurs, rue

d. Voir sur J.-B.-Cl. Robin un mémoire de M. Ch. Marionneau, présenté à la
17e session des Sociétés des Beaux-Arts des départements (1893) et qui a été tiré
à part.
 
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