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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 15.1896

DOI issue:
Nr. 5
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Montrosier, Eugène: Ernest Duez
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https://doi.org/10.11588/diglit.24681#0448

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

de la femme et de la nature. Et quand je dis : « la nature, » je
pense non seulement aux prés, aux bois, aux ruisseaux, à la mon-
tagne, mais aussi à la mer, cette fascinatrice, devant laquelle l’artiste
se sent remué jusqu’au moelles. Son souvenir le suit, le hante,
l’obsède ; et c’est alors qu’il crée ces thèmes ravissants : des femmes,
des mères, des enfants assis sur le sable des plages ou sur les
planches des estacades, et montrant en de pures silhouettes et de
troublantes attitudes, en des poses qui appellent le respect, tout ce

ÉTUDE A LA POINTE SÈCHE, PAR DUEZ

qu’il y a de bon, de dévoué, de tendre sur cette terre, perdu, noyé
dans tout ce qu’il y a de grand au-dessus de nos tètes : le ciel !

Je ne veux pas entreprendre ici de raconter la vie d’Ernest Duez.
Pour les curieux de dates et de titres, le facile Larousse suffira.
Pourtant, je ne puis faire moins que de rappeler les tentatives qui
attirèrent l’attention du public sur l’artiste dont tout le monde
regrettera longtemps la disparition prématurée. La Lune de miel
fut son premier manifeste; mais c’est en 1874, avec Splendeur et
Misère, qu’il fit entrer sa poétique dans le domaine du symbole,
puisque son diptyque montrait, d’un côté, la courtisane régnant, de
1 autre, la courtisane déchue. Ernest Duez obtint sa première médaille.
En 1876, la Femme aux pivoines, traitée avec une franchise d’allure
 
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