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GAZETTE DES BÈAUX-ÀRTS
Un masque prolétaire de laborieux au regard enfoncé sous la
proéminence carrée du front, dont les joues dépendent qui s’affinent
jusqu’à la barbiche du menton ; — c’est le buste de M. Dagnan.
L’artiste aime ces faces volontaires. D’autres exercèrent son ingénio-
sité, lors des précédentes expositions. Produire l’élan d’une pensée
robuste pour atteindre les réalisations imaginées, cela le conquiert.
L’argent obscurci, matière de cette œuvre, induit à prévoir les lueurs
de beauté qui doivent éclairer doucement l’illusion du peintre.
Une énergie calme de tra-
vailleur se complaît dans
ce métal à reflets con-
stants.
L’œuvre capitale de
M. Dampt est un lit.
Il se compose de faces
en bois orné de reliefs.
Finies par des têtes ailées,
deux barres courbes relien t
en long la face antérieure,
basse, à la face supérieure,
haute, se terminant par
la volute d’un dais demi-
cylindrique. C’est le mou-
vement exquis d’une vague
qui se retire — étendue de
la couche — s’élance, se
creuse, — surrection du
dossier — et va retomber,
cascade, — le dais — vers
son essor. Mais fonde se
simplifie, la voici réduite
à son schéma, épure de
lignes nettes. Le dormeur n'aura rien de tumultueux sur ses songes.
Il s’étendra dans la protection des lignes eurythmiques, entre les
courbes parfaites des barres d’union.
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t V X-1 f (• - \
, , yv ^ v A
1 ;.x H . V- v ' x.
l’enfance, panneau du lit sculpte
PAR M. J. DAMPT
(Salon du Champ-de-Mars)
GAZETTE DES BÈAUX-ÀRTS
Un masque prolétaire de laborieux au regard enfoncé sous la
proéminence carrée du front, dont les joues dépendent qui s’affinent
jusqu’à la barbiche du menton ; — c’est le buste de M. Dagnan.
L’artiste aime ces faces volontaires. D’autres exercèrent son ingénio-
sité, lors des précédentes expositions. Produire l’élan d’une pensée
robuste pour atteindre les réalisations imaginées, cela le conquiert.
L’argent obscurci, matière de cette œuvre, induit à prévoir les lueurs
de beauté qui doivent éclairer doucement l’illusion du peintre.
Une énergie calme de tra-
vailleur se complaît dans
ce métal à reflets con-
stants.
L’œuvre capitale de
M. Dampt est un lit.
Il se compose de faces
en bois orné de reliefs.
Finies par des têtes ailées,
deux barres courbes relien t
en long la face antérieure,
basse, à la face supérieure,
haute, se terminant par
la volute d’un dais demi-
cylindrique. C’est le mou-
vement exquis d’une vague
qui se retire — étendue de
la couche — s’élance, se
creuse, — surrection du
dossier — et va retomber,
cascade, — le dais — vers
son essor. Mais fonde se
simplifie, la voici réduite
à son schéma, épure de
lignes nettes. Le dormeur n'aura rien de tumultueux sur ses songes.
Il s’étendra dans la protection des lignes eurythmiques, entre les
courbes parfaites des barres d’union.
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t V X-1 f (• - \
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1 ;.x H . V- v ' x.
l’enfance, panneau du lit sculpte
PAR M. J. DAMPT
(Salon du Champ-de-Mars)