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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 24.1900

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Magne, Lucien: L' architecture, 3: les arts à l'Exposition Universelle de 1900
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https://doi.org/10.11588/diglit.24721#0054

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

la-Reine, et la façade du palais sur l’avenue d’Antin; celle-ci donne
accès à une grande salle en rotonde, ayant la hauteur de deux étages
et motivant ainsi une disposition de tribunes d’un bel effet, qui
communiquent avec les salons de peinture.

C’est la partie du palais où sont le plus apparentes les réminis-
cences de Versailles. La rotonde, avec ses trophées rappelant un
peu ceux de la galerie des Glaces ou des salons de la Paix et de la
Guerre, est actuellement une annexe du musée de sculpture, mais il
semble qu’elle pourrait être aisément transformée en une salle de
concert, si la sculpture occupait tout le hall vitré que les peintres
ont envahi, le rétrécissant par des cabinets de bois dont la décoration
en treillage est tout à fait disparate.

J’ai déjà signalé les bas-reliefs qui occupent les parties pleines
de la façade, entre les colonnes. Sous ces colonnades, purement
décoratives, se développe une grande frise, exécutée à la manufacture
de Sèvres sur les dessins de M. Joseph Blanc et d’après les modèles
exécutés par les elèves de M. Ernest Barrias. Les tons en sont
harmonieux et suffisamment clairs pour ne pas risquer de former
des taches trouant'la muraille. C’est un essai qui fait honneur à
la manufacture de Sèvres, dont les derniers travaux accusent d’ail-
leurs un réel progrès.

En longeant la rive droite au delà du pont de l’Alma, on pénètre
dans le Vieux Paris, en face duquel se développe, sur la rive gauche,
le pavillon des Armées de terre et de mer. Une élégante passerelle
arquée fait do nouveau communiquer les deux rives dans l’intervalle
entre le pont de l’Alma et le pont d’Iéna. Là encore, on peut constater
qu’un ouvrage de construction métallique bien étudié, au point de
vue des résistances et des formes qui leur sont appropriées, a tous
les caractères d’une œuvre d’art, et qu’on ne décore pas le fer en le
couvrant de faux rochers on carton et de fausses rames en bois.

Pour ne pas interrompre les communications entre les diffé-
rentes parties de l’Exposition sur la même rive, on a établi des
passerelles en bois. L’une de ces passerelles, édifiée sur la rive
gauche, entre les pavillons des puissances étrangères et le pavillon
des Armées de terre et de mer, est décorée avec goût.

Je n’ai pas grand’chose à dire du Vieux Paris, qui n’a d’autre
mérite que celui d’un décor et qui, par la nature même de sa con-
struction, ne peut être autre chose. Le Vieux Paris, pour moi, c’est
le Louvre et Notre-Dame, c’est Saint-Julien le Pauvre et la Sainte-
Chapelle, ce sont les anciennes maisons du quartier du Marais, et
 
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