LES ARTS A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900
L’EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE L’ART FRANÇAIS
LES BRONZES
Quand on a tant soit peu
parcouru les inventaires que
nous a laissés le moyen âge,
quand on songe, d’autre part,
à ce que dut être nécessai-
rement l’abondance des ou-
vrages de cuivre et de bronze
aux siècles passés, l'on peut
tout d’abord s’étonner de
constater combien mince est
le nombre de ceux qui sont
arrivés jusqu’à nous. La rai-
son de la perte des objets
exécutés en vil métal est,
dans un sens inverse, ana-
logue à celle qui fit dispa-
raître les objets de métal pré-
cieux : les premiers étaient
trop communs, trop négligeables, pour que l’on prît soin de leur
conserver leur forme dès que, par suite d’un long usage, ils com-
mençaient à ne plus rendre les services que l’on réclamait d’eux;
les seconds étaient trop précieux pour que l’on ne songeât pas tout
naturellement, dans les cas de pénurie, à en tirer un profit immé-
diat et à les monnayer. Pour les uns comme pour les autres, le
L’EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE L’ART FRANÇAIS
LES BRONZES
Quand on a tant soit peu
parcouru les inventaires que
nous a laissés le moyen âge,
quand on songe, d’autre part,
à ce que dut être nécessai-
rement l’abondance des ou-
vrages de cuivre et de bronze
aux siècles passés, l'on peut
tout d’abord s’étonner de
constater combien mince est
le nombre de ceux qui sont
arrivés jusqu’à nous. La rai-
son de la perte des objets
exécutés en vil métal est,
dans un sens inverse, ana-
logue à celle qui fit dispa-
raître les objets de métal pré-
cieux : les premiers étaient
trop communs, trop négligeables, pour que l’on prît soin de leur
conserver leur forme dès que, par suite d’un long usage, ils com-
mençaient à ne plus rendre les services que l’on réclamait d’eux;
les seconds étaient trop précieux pour que l’on ne songeât pas tout
naturellement, dans les cas de pénurie, à en tirer un profit immé-
diat et à les monnayer. Pour les uns comme pour les autres, le