DOI issue:
Nr. 3
DOI article:Cartwright, Julia: Burne-Jones, 2
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24721#0271
BURNE-JONES
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de ses tableaux; mais il y en a que l’on ne saurait voir sans une pro-
fonde tristesse : je veux parler des innombrables études qu’il a laissées
pour des tableaux restés inachevés, rêves de beauté qui se dressaient
dans toute leur perfection devant les yeux du maître aux heures de
méditation et qui ne devaient, hélas ! jamais être entièrement réa-
lisés. Telle est l’esquisse, d’un pittoresque si tragique, du Mariage de
Buondelmonte, avec la foule
de ses personnages minutieu-
sement dessinés et groupés
avec une science remarquable
de la composition; telles sont
les jolies études de têtes pour
la Sirène et pour la Venus
Concordia, dont le charme
mystérieux vous laisse une
hantise. Telle est également
la série d’études pour le beau
camaïeu du Char de l’Amour,
où l’on devait voir un groupe
de jeunes filles portant sur
leurs visages l’expression de
toutes les passions et de
toutes les émotions et que le
dieu tout-puissant poussait
devant son char.
Les études pour le Masque
de Cupidon sont, peut-être,
plus belles encore. C'est un
grand tableau, représentant
la procession des victimes de
l’amour, telle que la repré-
sente la vision de Britomart dans la Faery-Queen de Spencer. Burne-
Jones l’avait commencé en 1871, comptant pouvoir y revenir un
jour pour le terminer. Il dessina pour ce tableau une frise de huit
personnages sous un portique de marbre d’une beauté classique, en
même temps qu’il fit le crayon bien connu de la F air Dame (Dame
de beauté), poursuivie par ses bourreaux Sævitia et Crudelitas.
Ce ne sont là que quelques-unes des esquisses trouvées après le
décès du maître, en nombre infini, dans son atelier, éparses dans
de vieux portefeuilles ou d’anciens albums : dessins consciencieu-
XXIV.
3e PÉRIODE.
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de ses tableaux; mais il y en a que l’on ne saurait voir sans une pro-
fonde tristesse : je veux parler des innombrables études qu’il a laissées
pour des tableaux restés inachevés, rêves de beauté qui se dressaient
dans toute leur perfection devant les yeux du maître aux heures de
méditation et qui ne devaient, hélas ! jamais être entièrement réa-
lisés. Telle est l’esquisse, d’un pittoresque si tragique, du Mariage de
Buondelmonte, avec la foule
de ses personnages minutieu-
sement dessinés et groupés
avec une science remarquable
de la composition; telles sont
les jolies études de têtes pour
la Sirène et pour la Venus
Concordia, dont le charme
mystérieux vous laisse une
hantise. Telle est également
la série d’études pour le beau
camaïeu du Char de l’Amour,
où l’on devait voir un groupe
de jeunes filles portant sur
leurs visages l’expression de
toutes les passions et de
toutes les émotions et que le
dieu tout-puissant poussait
devant son char.
Les études pour le Masque
de Cupidon sont, peut-être,
plus belles encore. C'est un
grand tableau, représentant
la procession des victimes de
l’amour, telle que la repré-
sente la vision de Britomart dans la Faery-Queen de Spencer. Burne-
Jones l’avait commencé en 1871, comptant pouvoir y revenir un
jour pour le terminer. Il dessina pour ce tableau une frise de huit
personnages sous un portique de marbre d’une beauté classique, en
même temps qu’il fit le crayon bien connu de la F air Dame (Dame
de beauté), poursuivie par ses bourreaux Sævitia et Crudelitas.
Ce ne sont là que quelques-unes des esquisses trouvées après le
décès du maître, en nombre infini, dans son atelier, éparses dans
de vieux portefeuilles ou d’anciens albums : dessins consciencieu-
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