AUX FÊTES D’ORANGE & DE BÉZIERS
es fêtes d’Orange viennent d’avoir lieu le 11 août et le 12 août,
celles de Béziers le 26 août et le 28 août.
Depuis quelques années déjà, ces deux villes semblent se
disputer la prérogative d’attirer chez elles, au cœur de l’été, les
amateurs d’art lyrique et dramatique.
Il s’agit là, en tout cas, d’intéressantes tentatives de décen-
tralisation artistique et je vais lâcher, de mon mieux, de guider
la Gazette des Beaux-Arts.
LA COMÉDIE FRANÇAISE A ORANGE
A l’extrémité de la ville, sur une place plantée de platanes, se dresse une
muraille formidable, « la plus belle de mon royaume, » disait Louis XIV.
Nous pénétrons avec la foule et nous nous trouvons dans un hémicycle
gigantesque à ciel ouvert. Le plain-pied ou redondel, comme on dit là-bas, est
déjà couvert de monde ; nous montons sur les gradins, vers le milieu du théâtre,
et nous nous installons sur des coussins qu’on nous offre, moyennant cinquante
centimes.
Des becs d’acétylène, fort intelligemment disposés, éclairent d’une façon très
suffisante le théâtre et la scène d’où l’on voit émerger, de la façon la plus
pittoresque, figuiers, grenadiers et pêchers.
Cette première vision du théâtre d’Orange, le soir, est très impressionnante.
Cette foule grouillant jusqu’au sommet de la colline, au-delà des gradins, ce mur
énorme que n’ont respecté ni le temps ni le feu, ce plafond d’étoiles enfin, dont
l’atmosphère de Provence centuple l’éclat, tout cela contribue à produire un
effet saisissant.
Les trois coups frappés, l’orchestre, venu tout exprès d’Aix-les-Bains, attaque
l’ouverture de Phèdre, de Massenet, sous la conduite de M. Jehin, le chef d’or-
chestre connu.
L’acoustique est étonnante, les inslruments à vent sonnent très purement et
es fêtes d’Orange viennent d’avoir lieu le 11 août et le 12 août,
celles de Béziers le 26 août et le 28 août.
Depuis quelques années déjà, ces deux villes semblent se
disputer la prérogative d’attirer chez elles, au cœur de l’été, les
amateurs d’art lyrique et dramatique.
Il s’agit là, en tout cas, d’intéressantes tentatives de décen-
tralisation artistique et je vais lâcher, de mon mieux, de guider
la Gazette des Beaux-Arts.
LA COMÉDIE FRANÇAISE A ORANGE
A l’extrémité de la ville, sur une place plantée de platanes, se dresse une
muraille formidable, « la plus belle de mon royaume, » disait Louis XIV.
Nous pénétrons avec la foule et nous nous trouvons dans un hémicycle
gigantesque à ciel ouvert. Le plain-pied ou redondel, comme on dit là-bas, est
déjà couvert de monde ; nous montons sur les gradins, vers le milieu du théâtre,
et nous nous installons sur des coussins qu’on nous offre, moyennant cinquante
centimes.
Des becs d’acétylène, fort intelligemment disposés, éclairent d’une façon très
suffisante le théâtre et la scène d’où l’on voit émerger, de la façon la plus
pittoresque, figuiers, grenadiers et pêchers.
Cette première vision du théâtre d’Orange, le soir, est très impressionnante.
Cette foule grouillant jusqu’au sommet de la colline, au-delà des gradins, ce mur
énorme que n’ont respecté ni le temps ni le feu, ce plafond d’étoiles enfin, dont
l’atmosphère de Provence centuple l’éclat, tout cela contribue à produire un
effet saisissant.
Les trois coups frappés, l’orchestre, venu tout exprès d’Aix-les-Bains, attaque
l’ouverture de Phèdre, de Massenet, sous la conduite de M. Jehin, le chef d’or-
chestre connu.
L’acoustique est étonnante, les inslruments à vent sonnent très purement et