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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 24.1900

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Nr. 5
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Molinier, Émile: L' exposition rétrospective de l'art français, Les émaux des peintres: les arts à l'Exposition Universelle de 1900
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https://doi.org/10.11588/diglit.24721#0453

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L’EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE L’ART FRANÇAIS 423

Parmi toutes ces hypothèses, il en est une toutefois qui paraît
surtout raisonnable et qui donnera probablement un jour — c'est du
moins l’avis de juges éclairés — des résultats très appréciables :
en France comme en Italie, à l’origine, l’art de l’émail posé à plat
sur un excipient métallique et donnant à peu près, une fois terminé,
l’apparence d’une brillante peinture, semble avoir pris naissance
dans les ateliers des peintres verriers. C’est qu’en effet les matières
employées—les verres colorés diversement par des mélanges variés

CHASSE EN CUIVRE C11AMPLEVÉ ET ÉMAILLÉ (LIMOGES, XIIIe SIÈCLE)
(Appartient à M. Martin Le Roy.)

d’oxydes métalliques — sont assez semblables à celles dont eurent à
faire usage des fabricants de vitraux le jour où les vitraux ne furent
plus composés exclusivement de morceaux de verre teints dans la
masse, mais de morceaux de verres incolores, auxquels la superposi-
tion d’une matière vitrifiable, teintée de différentes couleurs, impo-
sait des variations de ton. Que cet émail ait été d’abord employé pour
décorer des pièces de verrerie plutôt que pour peindre des vitraux,
peu importe ; le procédé appartient au verrier. Or, les premiers émail-
leurs limousins, dont on a pu, avec mille peines, établir la biographie,
non exempte de lacunes, sont des peintres verriers, les Pénicaud,
par exemple; et si nous tournons nos regards vers la péninsule
italienne, qui trouvons-nous parmi les précurseurs de cet art? en
 
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