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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
saient pouvoir être considérés comme antérieurs à 1426. Il a étudié,
sous ce rapport : les deux Saint François, celui qui est passé en Amé-
rique (autrefois chez lord Heytesbury) et celui du musée de Turin 1 ;
la Visite des trois Marie au Sépulcre, aujourd’hui dans la galerie
Cook, à Richmond, dont la Gazette a récemment donné la gravure2;
le Calvaire du Musée de Berlin3; les deux répliques du sujet de
la Madone au Chartreux, l’une chez le baron Gustave de Rothschild
à Paris4 *, l’autre au musée de Berlin3; le Donateur protégé par saint
Antoine, du musée de Copenhague6 7. M. Weale a cité encore la
Fontaine des eaux vives1, jadis à Palencia, en Espagne, dont l’original
semble perdu mais est représenté pour nous par une ancienne copie
au musée du Prado de Madrid, et enfin notre Vierge au donateur, du
Louvre8 9.
Comme document à l’appui de sa thèse, M. James AVeale a cité
un testament de sire Jean de Yisch, seigneur d’Axel et de Capelle,
daté de 1413, où il est question d’un tableau « de maître Hubert ».
Il s’est efforcé de rattacher le Saint An toine du musée de Copenhague
à un ensemble de travaux exécutés pour Robert Poorticr, bour-
geois de Gand, auxquels un texte d’archives dit que maître Hubert
s’est trouvé mêlé. Enfin, dernièrement, dans le Catalogue de Texpo-
sition des primitifs flamands à Bruges, il a proposé de faire remon-
ter jusque « vers 1410 » le tableau des Trois Marie au Sépulcre, de
la collection Cook.
Sur l’attribution possible du tableau des Trois Marie à Hubert
van Eyck, ce qui daterait en tout cas cette peinture au plus tard de
1426, M. AVeale a été suivi par M. G. Hulin, dans le Catalogue
critique de la même exposition de Bruges. M. Hulin incline, en
outre, à porter un jugement identique sur la Vierge clans T église du
musée de Berlin6, et « probablement » sur le Calvaire de Berlin,
1. Voir, pour une reproduction de ce panneau, Kaemmerer, Hubert und Jan
van Eyck (t. XXXV de la collection des Kùnstler-Monographien, de Knackfuss), p. 113.
2. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXVIII, p. 112. Cf. Kaemmerer, op. cit.,
p. 41.
3. Voir la série des Annuaires du Musée de Berlin, t. XIX, 1898, p. 202; gravure
accompagnant un travail de M. Hugo de Tschudi.
4. Également gravée dans la Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXV, p. 227.
Cf. Kaemmerer, op. cit., p. 89.
3. Nous reproduisons cette œuvre. Cf. Kaemmerer, p. 90.
6. Kaemmerer, op. cit., p. 115.
7. Kaemmerer, op. cit., p. 39.
8. Maintes fois reproduite, par exemple dans Kaemmerer, p. 87.
9. Kaemmerer, op. cit., p. 80.
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saient pouvoir être considérés comme antérieurs à 1426. Il a étudié,
sous ce rapport : les deux Saint François, celui qui est passé en Amé-
rique (autrefois chez lord Heytesbury) et celui du musée de Turin 1 ;
la Visite des trois Marie au Sépulcre, aujourd’hui dans la galerie
Cook, à Richmond, dont la Gazette a récemment donné la gravure2;
le Calvaire du Musée de Berlin3; les deux répliques du sujet de
la Madone au Chartreux, l’une chez le baron Gustave de Rothschild
à Paris4 *, l’autre au musée de Berlin3; le Donateur protégé par saint
Antoine, du musée de Copenhague6 7. M. Weale a cité encore la
Fontaine des eaux vives1, jadis à Palencia, en Espagne, dont l’original
semble perdu mais est représenté pour nous par une ancienne copie
au musée du Prado de Madrid, et enfin notre Vierge au donateur, du
Louvre8 9.
Comme document à l’appui de sa thèse, M. James AVeale a cité
un testament de sire Jean de Yisch, seigneur d’Axel et de Capelle,
daté de 1413, où il est question d’un tableau « de maître Hubert ».
Il s’est efforcé de rattacher le Saint An toine du musée de Copenhague
à un ensemble de travaux exécutés pour Robert Poorticr, bour-
geois de Gand, auxquels un texte d’archives dit que maître Hubert
s’est trouvé mêlé. Enfin, dernièrement, dans le Catalogue de Texpo-
sition des primitifs flamands à Bruges, il a proposé de faire remon-
ter jusque « vers 1410 » le tableau des Trois Marie au Sépulcre, de
la collection Cook.
Sur l’attribution possible du tableau des Trois Marie à Hubert
van Eyck, ce qui daterait en tout cas cette peinture au plus tard de
1426, M. AVeale a été suivi par M. G. Hulin, dans le Catalogue
critique de la même exposition de Bruges. M. Hulin incline, en
outre, à porter un jugement identique sur la Vierge clans T église du
musée de Berlin6, et « probablement » sur le Calvaire de Berlin,
1. Voir, pour une reproduction de ce panneau, Kaemmerer, Hubert und Jan
van Eyck (t. XXXV de la collection des Kùnstler-Monographien, de Knackfuss), p. 113.
2. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXVIII, p. 112. Cf. Kaemmerer, op. cit.,
p. 41.
3. Voir la série des Annuaires du Musée de Berlin, t. XIX, 1898, p. 202; gravure
accompagnant un travail de M. Hugo de Tschudi.
4. Également gravée dans la Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXV, p. 227.
Cf. Kaemmerer, op. cit., p. 89.
3. Nous reproduisons cette œuvre. Cf. Kaemmerer, p. 90.
6. Kaemmerer, op. cit., p. 115.
7. Kaemmerer, op. cit., p. 39.
8. Maintes fois reproduite, par exemple dans Kaemmerer, p. 87.
9. Kaemmerer, op. cit., p. 80.