Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 1.1920

DOI issue:
Nr. 2
DOI article:
Durrieu, Paul: Les van Eyck et le duc Jean de Berry
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0090
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
anges musiciens, détail d’une miniature des anciennes « HEURES DE TURIN ))

(brûlées en 1904)

LES VAN EYCK ET LE DUC JEAN DE BERRY

Entre tous les problèmes que soulève l’histoire de Part, il n’en est
pas qui soient plus attachants que ceux qui concernent les frères
I van Eyck, Hubert et Jean, et les œuvres de ces immortels génies.
Les van Eyck tiennent une place capitale dans l’évolution des principes,
qui, depuis cinq siècles, régissent les destinées de la peinture en Europe.
On voudrait pouvoir tout connaître de leur existence, savoir en particulier
— car c’est le point surtout mystérieux — comment ils ont débuté, et ce
qu’ils ont fait pendant les années où Hubert, l’aîné, mort en 1/426, vivait en-
core et où les deux frères étaient à même de travailler en commun. Il ne serait
pas moins souhaitable d’être éclairé complètement au sujet des œuvres qu’on
leur attribue, en arrivant à établir des précisions absolues sur le degré d’au-
thenticité et sur la date réelle de chacune de ces œuvres.

Malheureusement les documents vraiment anciens et dignes de foi dans
lesquels on rencontre le nom des van Eyck sont fort rares. Quant aux pein-
tures elle-mêmes, que de lacunes dans nos informations à leur égard, et que
d incertitudes ! Pour le morceau capital, le retable de L’Agneau mystique,
appelé aussi L’Adonation de l’Agneau, nous avons l’inscription en quatre vers
latins tracée sur le cadre primitif, dont le texte exact a été donné, en 1910,
avec reproduction photographique de l’original, dans la Gazette des Beaux-
Arts', et qui nomme les deux frères, Hubert et Jean. Une dizaine de
tableaux, d’autre part, portent la signature du seul Jean van Eyck. Mais ici se
présente cet écueil qu’il y a des signatures qui ne sont peut-être que des
imitations. D’autres signatures même constituent bel et bien des faux, telle 1

1. Théodore fteinach, L’Inscription du « Retable de l'Agneau », dans la Gazette des Beaux-
Arts, 1910, t. II, p. 5-io.

I • 5e PÉRIODE. II
 
Annotationen