DOI Heft:
Nr. 3-4
DOI Artikel:Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, [25]
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0315
COURRIER DE L’ART ANTIQUE
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rappelle des peintures connues de Cnossos et de Tirynthe 1. Malheureusement, les rensei-
gnements fournis par le savant grec sont bien maigres ; il publie cette peinture, dit-il, afin
qu’elle ne reste pas plus longtemps ignorée, attendant la fin des fouilles. Sans doute nous don-
nera-t-on alors une planche en couleurs et des indications précises sur les parties restaurées.
Comme on l’avait déjà remarqué à propos d’une figure similaire de Tirynthe, le cos-
tume féminin obéit ici à la
mode de Crète: il est composé
d’un corsage à manches eour-
tes, largement ouvert pour
laisser saillir les seins, et
d’une jupe constituée par des
volants en étages, fréquents
sur les monuments crétoisi. 2.
Que ce type de vêtement ait
été, comme on Ta pensé, com-
mun aux peuples riverains de
la Méditerranée depuis l’épo-
que de la pierre polie, ou qu’il
soit l’écho d’influences asiati-
ques (sumériennes?), il n’y a
certes pas lieu de le trouver
gracieux. Une cantatrice qui
devait jouer Dalila vint me
consulter un jour pour se
commander un costume
archéologiquement exact ;
comme les Philistins et les Cré-
tois étaient proches parents,
je lui montrai des images de
dames crétoises des environs
de l’an i3oo avant notre ère.
Elle trouva que ces dames
étaient bien mal vêtues et
renonça sagement à les imiter.
De
art grec contemporain
des guerres médi
STATUE DK UHMÉTIiE, ART GREC, DÉBUT DU V" SIÈCLE
(Musée de Berlin.)
îques, ante-
rieur à celui du Parlhénon et
le préparant, nombre de mar-
bres de grande valeur nous ont été rendus. Le plus important est une grande statue de
déesse assise, sévèrement drapée, qui provient, je crois, de Locres dans 1 Italie méridio-
nale, sans qu il me soit possible de l'affirmer3. Le torse d abord, puis la tète furent
i. Voir notamment Dussaud, Civilisations préhelléniques, p. 160 de la V édition
■>.. Ibid., p. 162. Cf. Gazette des Beaux-Arts, igo4, I- H, P- i3-ï3.
3. Voir Revue archéologique, 1916, t. H, p. 181.
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rappelle des peintures connues de Cnossos et de Tirynthe 1. Malheureusement, les rensei-
gnements fournis par le savant grec sont bien maigres ; il publie cette peinture, dit-il, afin
qu’elle ne reste pas plus longtemps ignorée, attendant la fin des fouilles. Sans doute nous don-
nera-t-on alors une planche en couleurs et des indications précises sur les parties restaurées.
Comme on l’avait déjà remarqué à propos d’une figure similaire de Tirynthe, le cos-
tume féminin obéit ici à la
mode de Crète: il est composé
d’un corsage à manches eour-
tes, largement ouvert pour
laisser saillir les seins, et
d’une jupe constituée par des
volants en étages, fréquents
sur les monuments crétoisi. 2.
Que ce type de vêtement ait
été, comme on Ta pensé, com-
mun aux peuples riverains de
la Méditerranée depuis l’épo-
que de la pierre polie, ou qu’il
soit l’écho d’influences asiati-
ques (sumériennes?), il n’y a
certes pas lieu de le trouver
gracieux. Une cantatrice qui
devait jouer Dalila vint me
consulter un jour pour se
commander un costume
archéologiquement exact ;
comme les Philistins et les Cré-
tois étaient proches parents,
je lui montrai des images de
dames crétoises des environs
de l’an i3oo avant notre ère.
Elle trouva que ces dames
étaient bien mal vêtues et
renonça sagement à les imiter.
De
art grec contemporain
des guerres médi
STATUE DK UHMÉTIiE, ART GREC, DÉBUT DU V" SIÈCLE
(Musée de Berlin.)
îques, ante-
rieur à celui du Parlhénon et
le préparant, nombre de mar-
bres de grande valeur nous ont été rendus. Le plus important est une grande statue de
déesse assise, sévèrement drapée, qui provient, je crois, de Locres dans 1 Italie méridio-
nale, sans qu il me soit possible de l'affirmer3. Le torse d abord, puis la tète furent
i. Voir notamment Dussaud, Civilisations préhelléniques, p. 160 de la V édition
■>.. Ibid., p. 162. Cf. Gazette des Beaux-Arts, igo4, I- H, P- i3-ï3.
3. Voir Revue archéologique, 1916, t. H, p. 181.