DOI issue:
Nr. 3
DOI article:Bouchot-Saupique, Jacqueline: Jean Gigoux (1806 - 1894)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24941#0211
JEAN GIGOUX
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succès est la garantie la plus probante. Mais malgré sa passion, jamais ce
sage amateur n’ira jusqu'à la prodigalité de ses émules. Sa fortune il l’a
acquise... et l’apprécie. Dans sa pensée, l’ensemble de ses collections était
destiné à sa ville natale, et, s'il se résigne à des ventes1, c’est pour obliger
des proches. Que ne voit-on pas dans les catalogues préliminaires ! Des
Holbein et des Dürer, des Rembrandt et des Rubens qui voisinent avec d’ad-
mirables David. L’hôtel
de l’artiste est bondé de
pièces rares, il y réunit
chaque dimanche ses inti-
mes1 2, et l’on y discute ses
dernières acquisitions.
Comment suivre le fil
conducteur qui a guidé
Gigoux dans son choix ?
Il se montre là aussi
éclectique que dans sa
méthode de peinture, et
suit son impulsion du
moment sans s’inquiéter
des questions de mode.
Œuvres de tous les temps
et de tous les pays, pein-
tures, dessins, pastels,
lithographies, gravures ;
portraits, paysages, ta-
bleaux de genre ou d’his-
toire : il est difficile de
discerner quelles sont
ses prédilections3.
1 ■ FEMME EN BLANC, PAR JEAN GIGOUX (1893)
Pourtant nos musées (Mu,fc de compagne.)
1. ire vente, 6 mai 1861 : estampes anciennes, portraits, dessins; — ae vente, ao jan-
vier 1873: dessins, 5a5 pièces; — 3e vente, Ier mars 1873: estampes, 167a pièces; —
4e vente, mars 1881 : dessins anciens et modernes, 775 pièces qui atteignirent un total
de 100000 francs.
2. Rue Chateaubriand, 17. Les réunions dominicales comprenaient presque toujours
Henner, Bonnat, Français, Pointelin, Ordinaire, Troyon, Chenavard.
3. Après un envoi de 900 pièces (dessins et lithographies) en 1879 au Musée do
Besançon, Gigoux fit, sa ville natale héritière de son inestimable collection de peintures et
de dessins. Les oeuvres exposées sont cataloguées (Musée Jean Gigoux, par P. Lapret,
Besançon, 1902). Quant aux 99 carions de dessins, l’inventaire n’en a pas encore été dressé.
III. — 5e PÉRIODE.
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succès est la garantie la plus probante. Mais malgré sa passion, jamais ce
sage amateur n’ira jusqu'à la prodigalité de ses émules. Sa fortune il l’a
acquise... et l’apprécie. Dans sa pensée, l’ensemble de ses collections était
destiné à sa ville natale, et, s'il se résigne à des ventes1, c’est pour obliger
des proches. Que ne voit-on pas dans les catalogues préliminaires ! Des
Holbein et des Dürer, des Rembrandt et des Rubens qui voisinent avec d’ad-
mirables David. L’hôtel
de l’artiste est bondé de
pièces rares, il y réunit
chaque dimanche ses inti-
mes1 2, et l’on y discute ses
dernières acquisitions.
Comment suivre le fil
conducteur qui a guidé
Gigoux dans son choix ?
Il se montre là aussi
éclectique que dans sa
méthode de peinture, et
suit son impulsion du
moment sans s’inquiéter
des questions de mode.
Œuvres de tous les temps
et de tous les pays, pein-
tures, dessins, pastels,
lithographies, gravures ;
portraits, paysages, ta-
bleaux de genre ou d’his-
toire : il est difficile de
discerner quelles sont
ses prédilections3.
1 ■ FEMME EN BLANC, PAR JEAN GIGOUX (1893)
Pourtant nos musées (Mu,fc de compagne.)
1. ire vente, 6 mai 1861 : estampes anciennes, portraits, dessins; — ae vente, ao jan-
vier 1873: dessins, 5a5 pièces; — 3e vente, Ier mars 1873: estampes, 167a pièces; —
4e vente, mars 1881 : dessins anciens et modernes, 775 pièces qui atteignirent un total
de 100000 francs.
2. Rue Chateaubriand, 17. Les réunions dominicales comprenaient presque toujours
Henner, Bonnat, Français, Pointelin, Ordinaire, Troyon, Chenavard.
3. Après un envoi de 900 pièces (dessins et lithographies) en 1879 au Musée do
Besançon, Gigoux fit, sa ville natale héritière de son inestimable collection de peintures et
de dessins. Les oeuvres exposées sont cataloguées (Musée Jean Gigoux, par P. Lapret,
Besançon, 1902). Quant aux 99 carions de dessins, l’inventaire n’en a pas encore été dressé.
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