LES BRONZES DE LA COLLECTION DURIGHIELLO
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finissablement syrien. On sait que ce peuple, qui depuis les temps les plus
reculés adorait une déesse mère, a toujours eu pour les représentations des
divinités de la génération une prédilection marquée. Les Aphrodites syrien-
nes sont très nombreuses.
Elles ont généralement
l apparence d'un bel
animal humain. avec une
nuance à peine percep-
tible de passivité et de
volupté, qui suffit cepen-
dant à les caractériser.
Bien que l’original im-
pose ici sa marque à
l’ensemble, notre sta-
tuette ollre, elle
cette nuance
faut du reste la comparer
à quelqu’une de ces froi-
des copies romaines que
possède le Louvre pour
comprendre ce que le
sensualisme oriental
ajoute, malgré lui, de
chaleur et de vie à un
type devenu courant et
presque banal.
En art plus que par-
tout ailleurs peut-être les
comparaisons sont ins-
tructives. Si nous plaçons
maintenant le bronze de
aussi,
légère. Il
la collection Durighiello
en regard de la statuette
VÉNUS ACCROUPIE, BRONZE ANTIQUE
Collection Durighiello.)
de Myrina que possède le
Musée du Louvre, notre Vénus prendra aussitôt les apparences d un chef-
d’œuvre.
En effet, le modelé du torse, à la fois savoureux et fin, est d une grande
beauté. Mais la partie la plus intéressante de cette statuette est certainement
la tête. Elle rappelle d’une manière frappante celle de 1 Aphrodite de
Praxitèle. C’est la même finesse des traits, la même petitesse du nez et de
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finissablement syrien. On sait que ce peuple, qui depuis les temps les plus
reculés adorait une déesse mère, a toujours eu pour les représentations des
divinités de la génération une prédilection marquée. Les Aphrodites syrien-
nes sont très nombreuses.
Elles ont généralement
l apparence d'un bel
animal humain. avec une
nuance à peine percep-
tible de passivité et de
volupté, qui suffit cepen-
dant à les caractériser.
Bien que l’original im-
pose ici sa marque à
l’ensemble, notre sta-
tuette ollre, elle
cette nuance
faut du reste la comparer
à quelqu’une de ces froi-
des copies romaines que
possède le Louvre pour
comprendre ce que le
sensualisme oriental
ajoute, malgré lui, de
chaleur et de vie à un
type devenu courant et
presque banal.
En art plus que par-
tout ailleurs peut-être les
comparaisons sont ins-
tructives. Si nous plaçons
maintenant le bronze de
aussi,
légère. Il
la collection Durighiello
en regard de la statuette
VÉNUS ACCROUPIE, BRONZE ANTIQUE
Collection Durighiello.)
de Myrina que possède le
Musée du Louvre, notre Vénus prendra aussitôt les apparences d un chef-
d’œuvre.
En effet, le modelé du torse, à la fois savoureux et fin, est d une grande
beauté. Mais la partie la plus intéressante de cette statuette est certainement
la tête. Elle rappelle d’une manière frappante celle de 1 Aphrodite de
Praxitèle. C’est la même finesse des traits, la même petitesse du nez et de