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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 1.1871

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https://doi.org/10.11588/diglit.3249#0059
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LE GRELOT.

Qu'il faut le respecter ;

Que nous sommes bien obligés de recevoir les Prussiens
chez nous ;

Et un tas d'autres balançoires de la même force ;

Je répondrai qu'aucun traité du monde ne saurait nous
obliger, fichlre! à être aimable avec ces chenapans;

Que nous pouvons être fidèles à notre ligue anti-prussienne
sans le crier par-dessus les toits;

Que nous pouvons nous abstenir d'avoir des bottiers prus-
siens, des tailleurs prussiens et des banquiers prussiens;

Que nous pouvons faire la moue à ces drôles lorsqu'ils pas-
seront près de nous ;

Que nous pouvons reculer notre chaise lorsqu'ils viendront
s'asseoir à nos côtes;

Que nous pouvons refuser de serrer la main qu'ils ne man-
queront pas de nous tendre, ces intrigants !

Que nous pouvons nous garer d'eux, en un mot,

Et leur rendre la'vie dure,

De façon à leur l'aire passer l'envie de s'incruster en France,
nom de nom !

Ainsi le Jockey-Club a pris une résolution excellente:

Aucun de ces messieurs n'engagera de cheval aux courses de
Bade.

C'est bien fait.

Qu'ils fassent courir leurs lourds chevaux allemands s'ils
peuvent.

Nous restons chez nous.

Mais tous les Français n'entendent pas le patriotisme de la
même façon.

Et nom de... l'Être suprême, ça me révolte!

11 y en a un notamment dont je viens de dénicher le nom
dans le Bade-Blatl, et qui a le toupet de donner des concerts à
Bade.

Il se nomme Saint-Saëns.

Un organiste que vous connaissez bien, et qui a du talent
encore,

Et beaucoup de talent.

Sans cela, je ne serais vexé qu'à demi.

11 était, pendant le siège, dans une compagnie de marche;

Et le voilà maintenant qui joue de l'orgue en Prusse.

C'est peut-être une façon comme une autre de poursuivre les
Prussiens jusque chez eux et de se venger en leur disant :

« Ah ! vous n'aimez pas les Français ? Eh bien, je vous for-
cerai à en applaudir un ! »

Mais n'importe, c'est pas comme ça qu'il faudrait préparer
la revanche !

Le PÈRE DUCHËNE,

Marchand de fourneaux.

GRELOTS.

Si j'étais nègre, je sais bien comment je m'y prendrais [jour avoir une
petite fille qui ne fût pas de ma couleur : je ferais avaler à ma femme de
la graine de moutarde blanche.

C'esten tSlii, l'année où les alliés nous reprirent l'Apollon du Belvé-
dère, que M. Louis Veuillot vint au monde.

Le lourlourou français, ardent et libéral,

N'a que cinq sous par jour pour vivre en général.,

A l'Assemblée nationale, la droite a le privilège de la gaieté; mais ja-
mais la montagne n'accouche de souris.

La tribune, espérons-le, sauvera la liberté.

Entre le peuple, qui est le sujet, et le pouvoir, qui est le régime, il
faut placer le verbe.

Certains réactionnaires désirent un coup d'Etat.

Cela n'est plus à craindre.

Lorsqu'on recommencera un 2 décembre il fera ebaud.

II paraît que, par économie, on va retirer aux artilleurs la bande de
leur pantalon.
Heureusement que ce n'est que la bande.

Lorsqu'il s'agit d'évacuer le fort d'Issy, on lit descendre les fédérés par
quatre, quatre à quatre, aux Catacombes.

Pendant le cours de notre guerre avec la Prusse, les puissances étran-
gères se cantonnèrent dans le plus profond égoïsme; aucune d'elles ne
vint tendre la perche aux fils de la Gaule.

Par sa proclamation signée Henri V, ce dernier rejeton de la branche
aînée des Bourbons est plus grotesque que Lassouche.

Lorsque le prince de Cbambord a pris congé du chef du parti légiti-
miste qui le représente en France, celui-ci lui adressa; ses adieux en ces
termes, et sur l'air des Fraises :

Le jour du départ a lui,

Pylade quitte Oreste ; .. ___ . ."..../,;

; Vous nous quittez aujourd'hui, ; , ' ; ■
; Le chagrin est pour celui

Qui reste (fer). . ,

Le bois vert, dit-on, joue naturellement; que n'est-ce sur le dos de
certains rédacteurs de V Univers !

Pendant le siège on faisait un pot-au-feu excellent avec un morceau
de cheval accompagné de céleri. — Ne pas écrire : « sellerie. »

Un sou par jour! — ce don-lâ

Certes a des charmas :'
Pour le tourlourou c'est la

Fortune des armes.

Le quinquina est une écorce d'arbre qui ne croît pas plus en France
que je ne crois à la grandeur d'âme de Bismarck.

Hésumé, en quatre vers, de la défense de Bazaine par le général
Changarnier:

Bazaine aurait trahi ! ce l'ait est erroné.
Bazaine s'est conduit en digne homme de guerre ; ■
De l'énorme armement que Metz avait naguère
Les Prussiens n'ont rien pris : il leur a tout donné.

Napoléon 111 n'a jamais été Français; donc l'étranger régnait en France
du jour de l'établissement de l'Empire.

L'empereur Guillaume est un vieux vain qui adore le vin vieux.

Plus les Prussiens s'approchent de nous, plus nous nous sentons d'éloi-
gnement pour eux.

La seule graine qui pousse sur les champs de bataille, c'est la graine
d'épinards..

A Versailles II y a des fédérés repentants qui se rongent les poings e*
d'autres qui se croquent la paume.

Les brèches, dans les fortifications d'une ville, sont des ouvertures qui
ont pour accompagnement la musique du canon.

-c©og>-

Les maréchaux de l'armée montrent plus souvent leur haut ton que
leur bâton.

Deux monarques firent la guerre,
Et pour enjeux de leurs délis
Aux peuples ils ne prirent guère
Que leur argent et que leurs fils.

« — Allez! courez à la victoire,

« Dirent-ils, et bientôt ici

« Vous reviendrez couverts de gloire...

— De gloire, hélas ! de sang aussi.

Le Journal officiel annonce que le service télégraphique est en ce mo-
ment complètement rétabli.

C'est une heureuse cure. Nous l'avons vu, ce pauvre service, si ma-
lade qu'il ne tenait plus qu'à un fil... électrique.

-
C'est à Longchamps que l'on inaugure les nouvelles modes.
La dernière revue militaire y a inauguré une nouvelle mode qui con-
siste à être digne et à ne pas crier.

La Commune, d'abjecte mémoire, n'avait en elle aucun élément de
durée — mais, au contraire, elle avait le feu qui est un élément de des-
truction.

La liberté de vendre du pétrole est rendue; seulement le débitant est
teiiu d'inscrire sur un registre ad hoc le nom de chaque acheteur.

Réglementé de la sorte, la police verra clair dans ce commerce d'huile
d'éclairage.

-<*oS=-

« Gloire à ï'hiers !» — Avec raison
C'est ce que la France crie.
S'il a perdu sa maison,
H a sauvé la patrie.

Ce n'est point vrai que Courbet ait. offert, pour prix de sa liberté, de
relever la colonne Vendôme qu'il fit abattre, car c'est , tout au plus si,
plié sous le poids des remords, il peut relever sa propre colonne verté-
brale.

Les hommes de l'Empire, expulsés et liais,
Sans être rappelés rentrent dans le pays.
Cette conduite-là s'inspire peu de celle
Du chien de Jean-de-Nivelle.

-ego^p-

II parait que les héritières du compositeur Auber, étant fort dévotes,
hésitent à loucher à la fortune que laisse leur parent, parce que cette
fortune vient du théâtre.

Ces dames oublient que c'est au feu de la rampe que le maître a gagné
son argent et que le feu puritie tout. . ■ ,.

Le bâtiment des Magasins-Kéunis a fort souffert de la guerre civile. Le
pavillon « Est » surtout a été presque détruit par les projectiles et l'in-
cendie.

Somme toute, les Magasins-Rèanis sont, à peu de chose près, aujour-
d'hui les Magasins-Ruines.

Pelidatît que les'malheureux fédérés se faisaient tuer d'abord aux
vant-postes,, ensuite aux fortifications et enfin dans les rues, derrière

les barricades, le procureur de la Commtne sobelotait da».. i

11 buvait à tire-Ia-Raoul-Rigault. , dnb les c*..

Notre brave armée a vaincu les rouges; quel domnib ,
siens ne soient que blonds !

8e lue lespt„s.

Le-résultat des élections dernières constate que le parti bon
est mort; il n'y a plus que Vitu qui s'agite impereeptibleml?"*
d un chien crevé dont la queue remue encore. 'a,nsi

Le prince de Joinville a été élu dans la Manche; les bonnes oen^

département ont pensé qu'il leur serait profitable d'avoir dam I. » ,

un orince oui a le bras Inn'o. w Man*

un prince qui a le bras long.

^go©>-

Ce qu'il faut redouter plus encore que le spectre rouge, c'est le «■
prussien, lequel, étant couvert de sang, est un sceptrerouge.

Les soldats prussiens ont sur leur casque une espèce de (lèche •
menace le ciel. ""'

Elle le menace, mais elle ne le fait pas reculer.

. . -«©0&>-

X... est un dessinateur dont le coup de crayon est grêle.

— « Comme vous faites maigre! » lui dit l'autre jour le directeur on
Journal illustré, pour lequel il travaille.

— C'est une habitude qui me reste du temps du siège, répondit-il

Quelle joie ressentirent les honnêtes gens à la vue du premier pan
talon a garance » porté par les braves soldats qui venaient nous délivrai

Chose étrange ! la couleur rouge, que l'on déteste comme drapeau est
extrêmement sympathique comme culotte. '

Pas plus en politique qu'en peinture je ne prendrai jamais Courbet
pour Guide.

Ledit Courbet est, à ce qu'il parait, fort gras; ce n'est pas de lécher
ses tableaux toujours !

La guerre civile nous a fait trop oublier qu'il faut haïr les Prussiens.
Quant à moi, j'y songe ; je veux qu'ils le saclient et je leur dis ceci :

Même écrasés par votre engeance,
Tôt ou tard viendra la vengeance,
0 Prussiens lourds et bouffis !
Car nous insufflerons nos haines
Dans les jeunes âmes sereines
De nos neveux et de nos liis.

Voilà !

TR1B0ULET.

LE OCELOT.

Dessin du n° 1.

Figures du jour : le citoyen Assi (dessin), par Bertall.

Dessin du n° 2.

Paris cuit dans son jus (dessin), par Bertall.

Dessin du no 3.

La Commission executive (dessin), par Bertall.

Dessin du n° 4.

Le Citoyen Courbet (dessin), par Bertall.

Dessin du n°£5.

Les joujoux de Paris (dessin), par Bertall.

Dessin du no 6.

Raoul Rigault (dessin), par Bertall.

Dessin du n° 7.

P«Ws à table (dessin), par Bertall.

Dessin du n° 7 bis.

■ Le Rat-Pyat (dessin), par Bertall.

Dessin du n° 8.

Le coup de balai (dessin), par A. Darjou.

Revue du mois de mai (dessins), par Dakjou.

Dessin du n° 9.

Victor Hugo avant la lettre (dessin), par Bertaul.

Dessin du n° 10.

. Le mille-pattes international (dessin), par Bertall.

Dessin du n° 11.

Courses de juillet 1871 (dessin), par Bertall.

■JB f Dessin dun° 12.

Guillaume le déménageur (dessin), par Bertall.

Revue du mois de juin (dessins), par Bertall.

Dessin du n° 13.

Le général Pouyer-Quertier (dessin), par Bertall.

Tous les numéros sont en vente chez MADRE, audepo

central des journaux, 20, eue du Croissant, Paris.

ARTHÊME FAYAUD, éditeur, 49, rue des Noyers,.à P»»

./
HISTOIRE

T. DE LA

COMMUNE DE PARIS

EN 1871
Par 1»E LA BRUGÈBE

Ornée de Portraits, Scènes, Batailles, Vues, Cartes, Types, Monuin«lli
incendiés, etc.
Dessinés et gravés par l'élite do nos artistes.

Paraissant 2 fois par semaine.
L'ouvrage complet en SO livraisons à 10 centimes,
En vente chez tous les Libraires et Marchands de journaux. ^

Paris. — Edouard BLOT, imprimeur, rue Bleue. 7.

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