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https://doi.org/10.11588/diglit.6802#0028
LR GRELOT
Oui, le type de Désirée de Valteneuee est
vrai, étudiez-le, messieurs les maris, et si vous
voulez avoir la paix chez vous, surveillez
moiur, souvent vos amis et davantage les amies
de votre femme.
Les auteurs ont su éviter tous les écueils
que le développement de ce sujet, notamment
le rôle de Désirée, pouvait taire naître. Au lieu
d'une pièce larmoyante, il en ont t'ait une tout
aussi vraie, mais amusante, pleine d'esprit.-
Lé Nid des autres est un grand succès.
Le Baiser du jour de l'an', un charmant petit
acte de M. Georges Richard, achève de rendre
le spectacle, qu'offre en ce moment l'Odéon,
des plus attrayants.
Renaissance
C'eït un fier gaillard, un franc-luron, un
vrai gentilhomme, que le jeune duc de Par-
then.jy !
On vient de le marier à la toute mignonne
Blanche, sa cousine, héritière d'un grand nom
et d'une grande fortune. Mais le duc n'a pas
dix-huit ans, sa femme quinze... et l'on s'em-
presse de les séparer. Les deux dots sont réu-
nies, le but est atteint, l'amour n'a rien avoir
dans le mariage.
Dans deux ans les époux seront réunis; jus-
que là la duchesse prendra des leçons de sol-
fège au couvent des dames nobles de Luné-
ville afin de savoir mieux a monter des gam-
mes » à son mari.
Le duc n'est pas de cet avis ; il veut sa fem-
me. Il fait sonner le boute-selle, « Escadrons,
en avant... ârrchel » et voila les dragons de
Parthenay en marche sur le couvent de JLu-
néville.
L'attaque ne réussit qu'à moitié, ou plutôt
ne réussit pas du tout. Leduc s'introduit dans
la place sous un déguisement, et au moment
où il va enlever la duchesse, il apprend que
la guerre est déclarée.
11 s'élance à la frontière, se couvre de gloire
et pour prix de sa vaillance on lui donne en-
tre autres « croix » à porter... sa femme.
Sur cet amusant scénario M. Lecocq a brodé
— et magnifiquement brodé — une partition
délicieuse, dont beaucoup de morceaux de-
viendront populaires.
Le père de la Fille, de Mme Angot nous paraît
avoir procréé là un nouveau rejeton qui pour-
rait bien atteindre l'âge avancée de ladite de-
moiselle, son aînée.
Mlle Jeanne Ur.tnier faisait sa rentrée à la
Renaissance dans le rôle du petit duc. Elle a
été accueillie avec enthousiasme et a puissam-
ment contribué au succès.
Mlle Milly-Meyer débutait dans le rôle de
Blanche : une fort jolie duchesse, ma foi.
Aussi regrettons-nous que MM. Meilhac et
Eaîéyy n'ont pas poussé jusqu'au bout les cé-
rémonies du mariage, au premier acte.
Ne criez pas au scandale, vous en auriez été
ravis. La ebose, du reste, n'eut pas été nou-
velle : pareille scène se passa jadis à Versail-
les, lors du mariage du pet'H-fils de Louis XIV
avec la jeune princesse de Savoie.
La cérémonie du coucher eut lieu en pré-
sence de toutè la cour, du roi et de Mme de
Mdnlenon.
Les deux enfants furent mis côte à.eôte dans
le lit nuptial: puis oninviti,au milieu des rires
contenus des courtisans, le jeune prince à aller
dormir outre part, taudis que la jeune épouse
reposerait, pendant trois ans, sous l'œil alors
vigilant dé sa solidité, Mme Scarron, duchesse
dé'Maintenonetreiue morganatique de France.
Bien que ce tableau n'existe pas dans la
pièce, nous n'hésitons pas à engager tous nos
lecteurs à aller à la Renaissance applaudir le
Petit Duc.
JULES DE LA VERDR1E.
GRELOTS-FINANCE
En dépit des broyeurs de noir, le 3 % go
tient au-dessus de 71, et le 5 °/t, après oéla-
chement de son coupon de 1.2o, est bien près
de 110. . t ,
La période des assemblées générales vient
de s'ouvrir.
Cela a commencé par le Ckunptoir u Es-
compte. Bon Dieu 1 quelle différence d'une
assemblée à une autre.
Au Comptoir d'Escomplc, on a écouté en
silence ce que les administrateurs avaient à
dire- . • ilfcif <■ ,
A la Compagnie immobilière on a tait un
tapage d'enter"pendaint près de trois heures.
Il est vrai qu'au Comptoir d'Escompte on
apprenait qu'on avait un dividente de 40 i'r. à
toucher. Or.
a Rien n'est tel que l'argent pour contenter
« un homme, et fut-il descendu d'Annibal, qui
« prit (tome, le farcir jusqu'au cœur de senti-
« ments courtois.»
Par contre, à la Compagnie immobilière, on
n'avait rien à recevoir. On ne pouvait que se
ressouvenir de l'argent perdu sous toutes les
formes; pertes de procès coûteux, déprécia-
tions de titres.
Tout cela ne prédisposait pas a la gaite.
Aussi ne faut-il pas s'étonner du tapage
qu'ont fait les persouues qui pour une raison
ou pout une autre, ne se sont pas rendu un
compte bien exact de la proposition que M»
Pallut leur a faite d'aviser aux moyens de re-
constituer la Compagnie immobilière.
La transformation des créanciers de la So-
ciété immobilière en actionnaires d'une société
nouvelle à laquelle les liquidateurs feraient
l'apport de l'actif de la Société actuelle n'est
pas chose facile.
Cette combinaison a dès a dès à présent con-
tre elle l'opposition bien nette des liquida-
teuss, ain i que cela résulte d'une lettre de
ces messieurs que M. Pallut a bon gré mal gré
dû lire. ,, . ,,
Les fonds égyptiens ont encore dégringole,
la dette unifiée est à lîiO. A ce prix, si le ser-
vice des intérêts devait se faire régulièrement,
c'est à 20 % qu'on aurait occasion de placer
son argent. Nous conseillons plus que jamais
de ne pas en profiter, surtout en présence de
la brouille qui vient d'éclater entre le Khédive
et les négociateurs français et anglais, MM.
Goschen et Joubert qui lui arrangèrent ses
affaires financières en 1876.
Quelques journaux en passe cependant
d'être bien informés poussent à la hausse des
fonds russes. Cela ne nous empêchera pas de
continuer à dire aux gens qui sont clans ces
valeurs qu'ils feront bien d'en sortir.
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rient en Provence. Arles. Le Bas-Rhône. Mar-
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1877). Illustré par A. Tissandier Gr. in-8. 8 fr.
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nant chacun environ 20 fascicules.
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Merles de M. de Saint-Mars. 2 volumes in-12.
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Dernier des Garden. In-12. 3 fr.
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an au 129° de ligne. In-12. 2 fr. 30.
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en France, depuis Gluck jusqu'à nos jours.
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Bonhomme Misère. Légende en trois tableaux
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vrai, étudiez-le, messieurs les maris, et si vous
voulez avoir la paix chez vous, surveillez
moiur, souvent vos amis et davantage les amies
de votre femme.
Les auteurs ont su éviter tous les écueils
que le développement de ce sujet, notamment
le rôle de Désirée, pouvait taire naître. Au lieu
d'une pièce larmoyante, il en ont t'ait une tout
aussi vraie, mais amusante, pleine d'esprit.-
Lé Nid des autres est un grand succès.
Le Baiser du jour de l'an', un charmant petit
acte de M. Georges Richard, achève de rendre
le spectacle, qu'offre en ce moment l'Odéon,
des plus attrayants.
Renaissance
C'eït un fier gaillard, un franc-luron, un
vrai gentilhomme, que le jeune duc de Par-
then.jy !
On vient de le marier à la toute mignonne
Blanche, sa cousine, héritière d'un grand nom
et d'une grande fortune. Mais le duc n'a pas
dix-huit ans, sa femme quinze... et l'on s'em-
presse de les séparer. Les deux dots sont réu-
nies, le but est atteint, l'amour n'a rien avoir
dans le mariage.
Dans deux ans les époux seront réunis; jus-
que là la duchesse prendra des leçons de sol-
fège au couvent des dames nobles de Luné-
ville afin de savoir mieux a monter des gam-
mes » à son mari.
Le duc n'est pas de cet avis ; il veut sa fem-
me. Il fait sonner le boute-selle, « Escadrons,
en avant... ârrchel » et voila les dragons de
Parthenay en marche sur le couvent de JLu-
néville.
L'attaque ne réussit qu'à moitié, ou plutôt
ne réussit pas du tout. Leduc s'introduit dans
la place sous un déguisement, et au moment
où il va enlever la duchesse, il apprend que
la guerre est déclarée.
11 s'élance à la frontière, se couvre de gloire
et pour prix de sa vaillance on lui donne en-
tre autres « croix » à porter... sa femme.
Sur cet amusant scénario M. Lecocq a brodé
— et magnifiquement brodé — une partition
délicieuse, dont beaucoup de morceaux de-
viendront populaires.
Le père de la Fille, de Mme Angot nous paraît
avoir procréé là un nouveau rejeton qui pour-
rait bien atteindre l'âge avancée de ladite de-
moiselle, son aînée.
Mlle Jeanne Ur.tnier faisait sa rentrée à la
Renaissance dans le rôle du petit duc. Elle a
été accueillie avec enthousiasme et a puissam-
ment contribué au succès.
Mlle Milly-Meyer débutait dans le rôle de
Blanche : une fort jolie duchesse, ma foi.
Aussi regrettons-nous que MM. Meilhac et
Eaîéyy n'ont pas poussé jusqu'au bout les cé-
rémonies du mariage, au premier acte.
Ne criez pas au scandale, vous en auriez été
ravis. La ebose, du reste, n'eut pas été nou-
velle : pareille scène se passa jadis à Versail-
les, lors du mariage du pet'H-fils de Louis XIV
avec la jeune princesse de Savoie.
La cérémonie du coucher eut lieu en pré-
sence de toutè la cour, du roi et de Mme de
Mdnlenon.
Les deux enfants furent mis côte à.eôte dans
le lit nuptial: puis oninviti,au milieu des rires
contenus des courtisans, le jeune prince à aller
dormir outre part, taudis que la jeune épouse
reposerait, pendant trois ans, sous l'œil alors
vigilant dé sa solidité, Mme Scarron, duchesse
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Bien que ce tableau n'existe pas dans la
pièce, nous n'hésitons pas à engager tous nos
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tient au-dessus de 71, et le 5 °/t, après oéla-
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de 110. . t ,
La période des assemblées générales vient
de s'ouvrir.
Cela a commencé par le Ckunptoir u Es-
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dire- . • ilfcif <■ ,
A la Compagnie immobilière on a tait un
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Il est vrai qu'au Comptoir d'Escompte on
apprenait qu'on avait un dividente de 40 i'r. à
toucher. Or.
a Rien n'est tel que l'argent pour contenter
« un homme, et fut-il descendu d'Annibal, qui
« prit (tome, le farcir jusqu'au cœur de senti-
« ments courtois.»
Par contre, à la Compagnie immobilière, on
n'avait rien à recevoir. On ne pouvait que se
ressouvenir de l'argent perdu sous toutes les
formes; pertes de procès coûteux, déprécia-
tions de titres.
Tout cela ne prédisposait pas a la gaite.
Aussi ne faut-il pas s'étonner du tapage
qu'ont fait les persouues qui pour une raison
ou pout une autre, ne se sont pas rendu un
compte bien exact de la proposition que M»
Pallut leur a faite d'aviser aux moyens de re-
constituer la Compagnie immobilière.
La transformation des créanciers de la So-
ciété immobilière en actionnaires d'une société
nouvelle à laquelle les liquidateurs feraient
l'apport de l'actif de la Société actuelle n'est
pas chose facile.
Cette combinaison a dès a dès à présent con-
tre elle l'opposition bien nette des liquida-
teuss, ain i que cela résulte d'une lettre de
ces messieurs que M. Pallut a bon gré mal gré
dû lire. ,, . ,,
Les fonds égyptiens ont encore dégringole,
la dette unifiée est à lîiO. A ce prix, si le ser-
vice des intérêts devait se faire régulièrement,
c'est à 20 % qu'on aurait occasion de placer
son argent. Nous conseillons plus que jamais
de ne pas en profiter, surtout en présence de
la brouille qui vient d'éclater entre le Khédive
et les négociateurs français et anglais, MM.
Goschen et Joubert qui lui arrangèrent ses
affaires financières en 1876.
Quelques journaux en passe cependant
d'être bien informés poussent à la hausse des
fonds russes. Cela ne nous empêchera pas de
continuer à dire aux gens qui sont clans ces
valeurs qu'ils feront bien d'en sortir.
ÀRÏEL.
Folîes-Iîerfsèrt*. — Tous les soirs, à 8heures,
spectacle varié. Opérettes, pantomimes, acro-
bates, gymnastes.
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