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https://doi.org/10.11588/diglit.14155#0018
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MUSÉE DE PHILIPPEVILLE
184$, par les soins du génie militaire, pour élever les remparts
Les citernes et les caves servent soit de magasins, soit de réservoirs
d'eau comme autrefois. Quant aux autres restes romains, ils ont
presque tous été employés comme matériaux de construction. Le
théâtre est le seul monument historique intéressant : il convient d'en
parler ici, puisqu'il abrite la plupart des antiquités qui constituent
le musée.
Il a été en partie creusé, en partie construit sur la pente de la
colline du Bou-Yala, à l'ouest de la ville, de telle manière que le
public fût tourné vers l'orient. Entre 1840 et 1844, Delamare en
leva un plan(2), qui est très sommaire, aucune fouille n'y ayant
encore été faite. Enseveli sous une épaisse couche de terre, il dut
à cette circonstance de ne pas subir le même sort que l'amphithéâtre.
« Cependant, les gradins de l'hémicycle, quelques parties des assises
en grès du couloir supérieur, les marbres de la partie inférieure des
gradins et ceux qui dessinaient encore la scène, ont été enlevés(5). »
Le plan que l'on trouve dans le grand ouvrage de Ravoisié® est
plus complet que celui de Delamare. Il marque, entre autres parti-
cularités, une portion du mur qui bordait la scène du côté de l'or-
chestre, avec deux renfoncements rectangulaires (l'un devait former
la cage d'un petit escalier) et deux autres semi-circulaires ; on voit,
derrière ce mur, l'indication de deux cubes de pierre, percés de
mortaises carrées, qui contenaient l'extrémité de poutres supportant
le rideauk'); enfin, une partie du mur du fond de la scène figure
aussi sur le plan dont nous parlons. Ces vestiges ont disparu lors
de la construction du collège et du bâtiment des ponts et chaus-
sées. De 18^9 à 1861, Roger fit déblayer une grande partie de
(1) Roger, Mémoires lus à la Sorbonne, Ar-
chéologie, III, 1864, p. 31. (= i?, afric, IX,
1865, p. 390.)
(2) Pl. 18, flg. 3. Delamare donne deux
vues du théâtre, l'une pl. 18, fig. 2; l'autre,
même planche, fig. 1. Cette dernière a été
dessinée à une époque plus récente.
(3) Roger, R. afric., IX, 1865, p. 390.
(4) Pl. 52. La planche 51 donne une vue
de la ruine.
(5) Conf. Cagnat et Boeswillwald, Timga'd,
p. 107.
MUSÉE DE PHILIPPEVILLE
184$, par les soins du génie militaire, pour élever les remparts
Les citernes et les caves servent soit de magasins, soit de réservoirs
d'eau comme autrefois. Quant aux autres restes romains, ils ont
presque tous été employés comme matériaux de construction. Le
théâtre est le seul monument historique intéressant : il convient d'en
parler ici, puisqu'il abrite la plupart des antiquités qui constituent
le musée.
Il a été en partie creusé, en partie construit sur la pente de la
colline du Bou-Yala, à l'ouest de la ville, de telle manière que le
public fût tourné vers l'orient. Entre 1840 et 1844, Delamare en
leva un plan(2), qui est très sommaire, aucune fouille n'y ayant
encore été faite. Enseveli sous une épaisse couche de terre, il dut
à cette circonstance de ne pas subir le même sort que l'amphithéâtre.
« Cependant, les gradins de l'hémicycle, quelques parties des assises
en grès du couloir supérieur, les marbres de la partie inférieure des
gradins et ceux qui dessinaient encore la scène, ont été enlevés(5). »
Le plan que l'on trouve dans le grand ouvrage de Ravoisié® est
plus complet que celui de Delamare. Il marque, entre autres parti-
cularités, une portion du mur qui bordait la scène du côté de l'or-
chestre, avec deux renfoncements rectangulaires (l'un devait former
la cage d'un petit escalier) et deux autres semi-circulaires ; on voit,
derrière ce mur, l'indication de deux cubes de pierre, percés de
mortaises carrées, qui contenaient l'extrémité de poutres supportant
le rideauk'); enfin, une partie du mur du fond de la scène figure
aussi sur le plan dont nous parlons. Ces vestiges ont disparu lors
de la construction du collège et du bâtiment des ponts et chaus-
sées. De 18^9 à 1861, Roger fit déblayer une grande partie de
(1) Roger, Mémoires lus à la Sorbonne, Ar-
chéologie, III, 1864, p. 31. (= i?, afric, IX,
1865, p. 390.)
(2) Pl. 18, flg. 3. Delamare donne deux
vues du théâtre, l'une pl. 18, fig. 2; l'autre,
même planche, fig. 1. Cette dernière a été
dessinée à une époque plus récente.
(3) Roger, R. afric., IX, 1865, p. 390.
(4) Pl. 52. La planche 51 donne une vue
de la ruine.
(5) Conf. Cagnat et Boeswillwald, Timga'd,
p. 107.