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https://doi.org/10.11588/diglit.14155#0024
MUSÉE DE PHILIPPEVILLE
quités restées en ce lieu. Mais quelques-unes d'entre elles se dété-
riorent en plein air, et, d'autre part, il est urgent que les objets
réunis à la mairie reçoivent enfin un abri convenable et sûr. C'est
ce qu'a compris la municipalité de Philippeville. Elle va faire l'ac-
quisition d'un grand local, qui pourra être promptement aménagé
grâce à une importante subvention, octroyée tout récemment par le
gouverneur général de l'Algérie. On espère que ce projet sera réalisé
dans quelques mois.
Il existe deux catalogues du musée. Le premier, œuvre de
Roger, est resté inachevé : un fascicule de 64 pages fut seul édité
en 1860; la suite, qui devait paraître peu de temps après, n'a jamais
été imprimée, ni sans doute rédigée w. En 1891 et en 1892,
M. Bertrand a publié un autre inventaire, qui est complet. Il est
divisé en deux parties, dont l'une comprend les antiquités de la mairie
et l'autre celles du théâtre. Une nouvelle édition paraîtra après
l'installation du futur musée. Des reproductions de quelques
sculptures ont été données par Delamare et dans le Recueil de la
Société archéologique de Constantine : nous les indiquerons en leur
lieu. Un album, tiré à un très petit nombre d'exemplaires et intitulé
Ruines romaines et musée de Philippeville, fut publié par Roger en
i8Ô4(2); il contient vingt-trois planches photographiques.
Notre musée a un caractère local qui contraste heureusement
avec le bric-à-brac de certaines collections de province. A part une
stèle punique venue de Carthage et quelques menus objets, il ne
renferme que des monuments trouvés à Philippeville même ou dans
la région environnante. Plusieurs ont une réelle valeur artistique et
témoignent de l'existence à Rusicade d'une école de sculpteurs assez
florissante. Mais la plupart de ces antiquités sont des œuvres banales,
comme on en retrouve un peu partout dans les contrées de l'empire
romain : elles n'exigent pas de longs commentaires.
(1) Dans les pages qui suivent, nous ne
renverrons pas à ce catalogue pour tous les
monuments qui y figurent ; nous nous con-
tenterons d'indiquer les références qui nous
paraîtront avoir encore quelque utilité.
(2) Constantine, chez Plasse et Oberty.
quités restées en ce lieu. Mais quelques-unes d'entre elles se dété-
riorent en plein air, et, d'autre part, il est urgent que les objets
réunis à la mairie reçoivent enfin un abri convenable et sûr. C'est
ce qu'a compris la municipalité de Philippeville. Elle va faire l'ac-
quisition d'un grand local, qui pourra être promptement aménagé
grâce à une importante subvention, octroyée tout récemment par le
gouverneur général de l'Algérie. On espère que ce projet sera réalisé
dans quelques mois.
Il existe deux catalogues du musée. Le premier, œuvre de
Roger, est resté inachevé : un fascicule de 64 pages fut seul édité
en 1860; la suite, qui devait paraître peu de temps après, n'a jamais
été imprimée, ni sans doute rédigée w. En 1891 et en 1892,
M. Bertrand a publié un autre inventaire, qui est complet. Il est
divisé en deux parties, dont l'une comprend les antiquités de la mairie
et l'autre celles du théâtre. Une nouvelle édition paraîtra après
l'installation du futur musée. Des reproductions de quelques
sculptures ont été données par Delamare et dans le Recueil de la
Société archéologique de Constantine : nous les indiquerons en leur
lieu. Un album, tiré à un très petit nombre d'exemplaires et intitulé
Ruines romaines et musée de Philippeville, fut publié par Roger en
i8Ô4(2); il contient vingt-trois planches photographiques.
Notre musée a un caractère local qui contraste heureusement
avec le bric-à-brac de certaines collections de province. A part une
stèle punique venue de Carthage et quelques menus objets, il ne
renferme que des monuments trouvés à Philippeville même ou dans
la région environnante. Plusieurs ont une réelle valeur artistique et
témoignent de l'existence à Rusicade d'une école de sculpteurs assez
florissante. Mais la plupart de ces antiquités sont des œuvres banales,
comme on en retrouve un peu partout dans les contrées de l'empire
romain : elles n'exigent pas de longs commentaires.
(1) Dans les pages qui suivent, nous ne
renverrons pas à ce catalogue pour tous les
monuments qui y figurent ; nous nous con-
tenterons d'indiquer les références qui nous
paraîtront avoir encore quelque utilité.
(2) Constantine, chez Plasse et Oberty.