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https://doi.org/10.11588/diglit.14155#0088
76 MUSÉE DE PHILIPPEVILLE
sont d'une bonne conservation et de formes assez élégantesUne
autre petite fiole, en verre coloré (jaune, bleu et blanc) provient
d'un tombeau du Coudiat-Aty, à Constantine(2).
Nous n'avons pas à parler des poteries qui sont presque toutes
des plus vulgaires, en terre commune, rouge ou jaune, et de fabrica-
tion probablement locale, en tout cas africaine ; il n'y a au musée que
quelques plats et bols à couverte rouge brillante, d'industrie italienne.
Les lampes sont peu nombreuses et pour la plupart frustes(3) ; parmi
les chrétiennes, en terre rouge et du type dont tant d'exemplaires
ont été retrouvés à Carthage, nous en noterons une avec le mono-
gramme constantinien (la boucle du P est tournée à gauche), et
une autre avec un animal accroupi qui paraît être une gazelle
Quand le musée sera aménagé d'une manière convenable, avec
un espace suffisant pour installer des vitrines, il sera utile d'accroître
ces séries de bibelots, en bronze, en verre et en terre cuite. Il faudra
aussi développer la collection de numismatique antique1^, qui ne
compte guère actuellement que six cents pièces. Ce sont quelques
monnaies en or de souverains du Bas-Empire et d'empereurs byzan-
tins, une dizaine de monnaies impériales en argent, des monnaies
de bronze qui, elles aussi, datent presque toutes de l'époque impé-
riale; enfin une trentaine de pièces en bronze ou en plomb, qui sont
numides. Celles-ci présentent un type bien connu(6): sur la face,
une tète barbue, laurée, tournée à gauche, et, au revers, un cheval
lancé au galop; au-dessous de l'animal, on lit parfois les deux
lettres puniques 11 u/, N, M. Elle doivent être attribuées, soit à
M(assinissa)N, soit à M(ikipsa)N (7).
(1) Bertrand, Musée, p. ji-j^passim. Deux
anses triples ont sans doute appartenu à une
urne cinéraire, comme on en a trouvé à Cher-
chel et ailleurs.
(2) Bertrand, Musée, p. 72. Conf. Musée de
Conslantine, p. 68-70, 112 et pl. xm.
(3) L'un porte, sur le fond, la signature
TRI M, Prim(i).
(4) Quelques autres lampes sont arabes.
(5) Bertrand, Musée, p. 17 et suiv.
(6) Muller, Numismatique de l'ancienne Afri-
que, III, p. 18, n° 25 et p. 19, n° 36.
(7) Berger, Revue archéologique, 1889, I,
p. 222; Babelon, Bull, arch., 1891, p. 254-255.
sont d'une bonne conservation et de formes assez élégantesUne
autre petite fiole, en verre coloré (jaune, bleu et blanc) provient
d'un tombeau du Coudiat-Aty, à Constantine(2).
Nous n'avons pas à parler des poteries qui sont presque toutes
des plus vulgaires, en terre commune, rouge ou jaune, et de fabrica-
tion probablement locale, en tout cas africaine ; il n'y a au musée que
quelques plats et bols à couverte rouge brillante, d'industrie italienne.
Les lampes sont peu nombreuses et pour la plupart frustes(3) ; parmi
les chrétiennes, en terre rouge et du type dont tant d'exemplaires
ont été retrouvés à Carthage, nous en noterons une avec le mono-
gramme constantinien (la boucle du P est tournée à gauche), et
une autre avec un animal accroupi qui paraît être une gazelle
Quand le musée sera aménagé d'une manière convenable, avec
un espace suffisant pour installer des vitrines, il sera utile d'accroître
ces séries de bibelots, en bronze, en verre et en terre cuite. Il faudra
aussi développer la collection de numismatique antique1^, qui ne
compte guère actuellement que six cents pièces. Ce sont quelques
monnaies en or de souverains du Bas-Empire et d'empereurs byzan-
tins, une dizaine de monnaies impériales en argent, des monnaies
de bronze qui, elles aussi, datent presque toutes de l'époque impé-
riale; enfin une trentaine de pièces en bronze ou en plomb, qui sont
numides. Celles-ci présentent un type bien connu(6): sur la face,
une tète barbue, laurée, tournée à gauche, et, au revers, un cheval
lancé au galop; au-dessous de l'animal, on lit parfois les deux
lettres puniques 11 u/, N, M. Elle doivent être attribuées, soit à
M(assinissa)N, soit à M(ikipsa)N (7).
(1) Bertrand, Musée, p. ji-j^passim. Deux
anses triples ont sans doute appartenu à une
urne cinéraire, comme on en a trouvé à Cher-
chel et ailleurs.
(2) Bertrand, Musée, p. 72. Conf. Musée de
Conslantine, p. 68-70, 112 et pl. xm.
(3) L'un porte, sur le fond, la signature
TRI M, Prim(i).
(4) Quelques autres lampes sont arabes.
(5) Bertrand, Musée, p. 17 et suiv.
(6) Muller, Numismatique de l'ancienne Afri-
que, III, p. 18, n° 25 et p. 19, n° 36.
(7) Berger, Revue archéologique, 1889, I,
p. 222; Babelon, Bull, arch., 1891, p. 254-255.