jo Lettres
fit faire des funérailles honorables (i).
Il faut relire attentivement les Vers de Vir-
gile. L. 4..V.Z1 j.
Et nunc ille Paris, cum femiviro comhatu ,
Mœoniâ mentum mitrâ , crinemqut ma-
dentem
Subnixus, rapto potitur.
Ainsi parle le Roi Iarbe, d'Énée qui est
auprès de Didon. Je crois que les Interprètes
ont mal entendu cette coëffure, en l'expliquant
par un bonnet à la Lydienne , attaché par un
luban sous le menton. Iarbe jaloux se moque ,
non de la coëffure ridicule de son Rival, mais
d'un homme délicat & efféminé, qui , dan»
un pais chaud, porte , comme les femmes, une
echarpe autour de son cou , laquelle soutient
son menton, ainsi que les cheveux, toujours
humides de la sucur , parfumés d'essences.
Ce voile me fait souvenir de celui d'Agâ*
metnnon, dans le fameux tableau de Timante.
S'il n'eût pas été à sa place, il diminueroit
bien la gloire du Peintre qui l'a employé si
heureusement. Il eût été singulier en esfet, que
ce grand Artiste eût mis sur la tête d'Agamem-
non , pour annoncer & faire sentir une dou-
leur inexprimable, un voile que ce Prince ne
pouvoit avoir en aucun temps, Se qui ne
convenoit qu'à une femme. Les Anciens étoient
ausTi exafts pour les coutumes, que fidèles imi-
tateurs de la Nature.
Ci ) Val. Max. lib..u
fit faire des funérailles honorables (i).
Il faut relire attentivement les Vers de Vir-
gile. L. 4..V.Z1 j.
Et nunc ille Paris, cum femiviro comhatu ,
Mœoniâ mentum mitrâ , crinemqut ma-
dentem
Subnixus, rapto potitur.
Ainsi parle le Roi Iarbe, d'Énée qui est
auprès de Didon. Je crois que les Interprètes
ont mal entendu cette coëffure, en l'expliquant
par un bonnet à la Lydienne , attaché par un
luban sous le menton. Iarbe jaloux se moque ,
non de la coëffure ridicule de son Rival, mais
d'un homme délicat & efféminé, qui , dan»
un pais chaud, porte , comme les femmes, une
echarpe autour de son cou , laquelle soutient
son menton, ainsi que les cheveux, toujours
humides de la sucur , parfumés d'essences.
Ce voile me fait souvenir de celui d'Agâ*
metnnon, dans le fameux tableau de Timante.
S'il n'eût pas été à sa place, il diminueroit
bien la gloire du Peintre qui l'a employé si
heureusement. Il eût été singulier en esfet, que
ce grand Artiste eût mis sur la tête d'Agamem-
non , pour annoncer & faire sentir une dou-
leur inexprimable, un voile que ce Prince ne
pouvoit avoir en aucun temps, Se qui ne
convenoit qu'à une femme. Les Anciens étoient
ausTi exafts pour les coutumes, que fidèles imi-
tateurs de la Nature.
Ci ) Val. Max. lib..u