SUR LA G RE CE. 4Î7
sons Turques, dont les paroles ordi-
nairement peignent la utuatioa d'un
cœur bien épris, ou fort affligé, & l'air
plaintif ( quoique monotone) inspire
une douce mélancolie. Je me sentois
attendri, malgré moi, Se l'impression
que j'éprouvais, n'est pas une singula-
rité que j'aftectois parmi mes compa-
triotes.
Je ne vous parlerai point, Monsieur,
des mœurs & des usacres des Turcs ; Ri-
caud, milady Montagut, & quelques
autres Voyageurs ne lailTentrien à dé-
lirer sur cet article. J'aurois bien voulu
seulement pouvoir vous communiquer
•un très-bon ouvrage sur Mahomet, de
feu M. le Comte de Bonneval, dont
sa mort trop prompte m'a privé, 8c
qu'il m'avoit promis, comme vous
l'allez voir par sa lettre que j'ai con-
servée.
Lettre de M. le Comte de Bonneval à
l'Auteur.
ACouROU-ScHESME[i]le 19.Août.
"J'ai toujours attendu, Monsieur,
(1) Yillage d'Europe surie bord de !a mer
noire, peu éloigné de Conitantinople.
sons Turques, dont les paroles ordi-
nairement peignent la utuatioa d'un
cœur bien épris, ou fort affligé, & l'air
plaintif ( quoique monotone) inspire
une douce mélancolie. Je me sentois
attendri, malgré moi, Se l'impression
que j'éprouvais, n'est pas une singula-
rité que j'aftectois parmi mes compa-
triotes.
Je ne vous parlerai point, Monsieur,
des mœurs & des usacres des Turcs ; Ri-
caud, milady Montagut, & quelques
autres Voyageurs ne lailTentrien à dé-
lirer sur cet article. J'aurois bien voulu
seulement pouvoir vous communiquer
•un très-bon ouvrage sur Mahomet, de
feu M. le Comte de Bonneval, dont
sa mort trop prompte m'a privé, 8c
qu'il m'avoit promis, comme vous
l'allez voir par sa lettre que j'ai con-
servée.
Lettre de M. le Comte de Bonneval à
l'Auteur.
ACouROU-ScHESME[i]le 19.Août.
"J'ai toujours attendu, Monsieur,
(1) Yillage d'Europe surie bord de !a mer
noire, peu éloigné de Conitantinople.