SUR LA G RE C E. î6î
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LETTRE TRENTE-NEUVIEME.
Sur ? Amour de la Patrie che% les
Grecs,
Ou s me demandez si les Grecs
aiment toujours leur Patrie : oui, Mon-
sïeur , & malgré l'état actuel d'Athènes,
de Sparte , de Mytiîène & de Co-
rinthe . les Citoyens de ces anciennes
J J
Villes montrent encore le plus ten-
dre amour pour leur pays. Ce senri-
ment que la Nature a gravé dans tous
les cœurs , la Grèce l'a conservé avec
soin ; il n'a pu s'éteindre sous les
ruines des plus beaux monumens de sa
gloire paiïee.
Je ne parle point de cet attachement
aveugle, de ce lien formé par l'habi-
tude j fortifié par l'ignorance, & res-
set ré par les nœuds de la propriété.,
Les Barbares & les Sauvages n'aiment,
ne voient & ne connoissent que leurs
cabanes ou leurs foyers. Chez les Na-
tions les plus polies le peuple est borné
slupidément au seul sentiment dont il
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LETTRE TRENTE-NEUVIEME.
Sur ? Amour de la Patrie che% les
Grecs,
Ou s me demandez si les Grecs
aiment toujours leur Patrie : oui, Mon-
sïeur , & malgré l'état actuel d'Athènes,
de Sparte , de Mytiîène & de Co-
rinthe . les Citoyens de ces anciennes
J J
Villes montrent encore le plus ten-
dre amour pour leur pays. Ce senri-
ment que la Nature a gravé dans tous
les cœurs , la Grèce l'a conservé avec
soin ; il n'a pu s'éteindre sous les
ruines des plus beaux monumens de sa
gloire paiïee.
Je ne parle point de cet attachement
aveugle, de ce lien formé par l'habi-
tude j fortifié par l'ignorance, & res-
set ré par les nœuds de la propriété.,
Les Barbares & les Sauvages n'aiment,
ne voient & ne connoissent que leurs
cabanes ou leurs foyers. Chez les Na-
tions les plus polies le peuple est borné
slupidément au seul sentiment dont il