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Hamilton, William
Peintures des vases antiques / Pitture de vasi antichi: de la Collection de son Excellence M. le Chevalier Hamilton (Band 4) — Florenz, 1803

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https://doi.org/10.11588/diglit.1076#0014
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( 5 )

le Troyen Dolon qui venait pour reconnoitre le camp des Grecs, & qui en devoit
faire le rapport à Hector qui lui en avoir donné la commission, ils l'arrêtèrent &
ils lui demandèrent compte de son voyage. D'abord Dolon les crut du nombre de
ses compagnons : mais bientôt ayant reconnu qu'ils étoient des ennemis & craignant
pour sa vie , il leur déclara tout le secret de sa commission & portant plus loin sa
confiance, V leur dit quelles étaient les dispositions des armées, & les secours qui
venaient d'arriver à Troye. Son imprudente ingénuité ne lui servit de rien pour
sauver savie: les deux héros le mitent il mort, tout tremblant qu'il était, & profi-
tant dçs ombres de la nuit ils le dépouillèrent, & laissèrent son cadavre sur le chemin-
La peinture de ce Vase paroit représenter au naturel ce fait chanté par le
plus grand des Poètes.

Planche I'll.

Qu'Orphée inconsolable de là mort d'Euridice ait tant prié les Dieux de
lui accorder la permission d'aller aux Enfers pour la retirer du séjour des
Ombres, qu'il réussit enfin a en être exauce', nous en avons pour preuve le témoi-
gnage des Anciens Aiythologistes ,'qui ont cité ce fait pour donner une idée de la
vertu qu'on attribue à la Musique & à la Poésie. C'est peut-être ce récit
fabuleux qu'on a voulu représenter dans ce Vase. On y voit le Poète jouant de
la lyre & chantant ses vers pour attendrir les Dieux infernaux. L'animal
qui est auprès de lui, & qui paroit dans l'enchantement, rend avec la plus
vive expression ce qui a été attribué a ce Poète, davoir par la douceur de sa
melodie attiré auprès de lui les bêtes les plus féroces qui accourraient pour
T entendre, & de les avoir apprivoisées . La figure qui paroit vouloir le cou-
ronner li est pas entière; & c'est pour cela qu'on ne peut dire ce quelle repré-
sente. La figure qui est devant Orphée paroit être une femme qui porte une bran-
che , ou quelqu autre chose semblable, qu'on ne peut bien connaître pareeque le
temps a quasi ruiné ce monument. Du reste en reconnaît d'après leurs emblèmes
Platon & Mercure, l'un par le trident, attribut qui lui est donné par les
Anciens dans plusieurs monumens; le second, parle Caducée & la barbe, le
quel n'est point différent de celui que Paus ani as vit sur la route de Pellene (I).
Ce même Ecrivain nous a transmis qu'il a vu en Beotie (2) un Orphée ensemble
avec Platon & Mercure, ce qui ajoute quelque poids à ma conjecture .

Vol. IV.

B

(i) Achaic. cap. 27.

(2) Beot. 103.
 
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