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https://doi.org/10.11588/diglit.17357#0048
40
JOURNAL DES BEAUX-ARTS.
Ste Ursule, qui a eu tant de succès à
Lyon, figurera prochainement à l'expo-
sition de Paris. On y verra du même
artiste une page de grande dimension
l'assassinat de Charles-Le-Bon, en 1127,
dans l'église de St Donat, à Bruges.
— La ville de Liège possède un fonds
spécial pour achats de tableaux moder-
nes et autres; à chacune de ses exposi-
tions, elle enrichit ainsi son Musée de
quelques œuvres nouvelles. Ce serait là
un exemple bon à suivre pour les autres
villes du royaume. Outre les tableaux
de Lairesse, acquis il y a quelques mois,
il faut citer encore le beau tableau de
M. Genisson, l'Eglise de la Poterie à
Bruges, qui a figuré à la dernière expo-
sition de Bruxelles.
— M. Picquery, ancien élève de
l'académie d'Anvers, a envoyé à Paris
un Jean Van Eyck que l'on dit être plein
de mérite.
— Les travaux d'appropriation exécu-
tés au nouveau salon du Duc de Brabant
dans l'aile droite du palais, sont entiè-
rement terminés. Les principaux salons
habités par le prince doivent une partie
de leur ornementation à MM. Piéron,
Van Hove, De Biefve, Bossuet, Bolïiaen,
Portaels, David De Noter, Lamorinière,
Stroobant, Stevens, Koekkoek, etc. —
Un de ces salons est réservé aux por-
Iraits de famille.
Une magnifique serre en style maures-
que et arabe a été construite dans la
cour d'après les ordres du prince.
On ne saurait donner assez d'éloges à
la manière dont M. Balat, architecte de
M«f le Duc du Brabant, a conduit les
divers travaux.
— Le n° 1 des Bulletins de l'académie
royale de Belgique donne le fac-similé
d'une gravure représentant les grandes
armoiries du Duc Charles de Bourgogne,
gravées vers 1467. Une notice de M.
Alvin accompagne cette planche cu-
rieuse; nous recommandons ce travail
aux iconographes.
—Nos correspondances nous font con-
naître que les fouilles de Samson (Na-
mur) mettent continuellement à décou-
vert des objets et notamment des ver-
reries des plus curieuses. Cette décou-
verte est une des plus belles qui aient
été faites dans le pays. Ces fouilles sont
dirigées par les soins intelligents de la
société archéologique de Namur.
ETBANGER.
Un mouvement très remarquable se
manifeste en ce moment surtout dans
les publications qui s'occupent des bran-
ches artistiques. Voici encore une Bévue
des plus utiles qui vient de se fonder
à Paris Sous le titre de Moniteur des
Arts. Ce journal, dont le directeur est
M. Audilfred, écrivain distingué et con-
naisseur intelligent, a établi ses bu-
reaux rue St. Georges, 43 à Paris. Il
s'occupe des expositions, des ventes
publiques, et donne, chaque semaine,
le prix de vente des tableaux, livres,
dessins, gravures, médailles, ameuble-
ments de luxe, bronzes, armes, etc.
C'est un organe indispensable au com-
merce des Arts et à tous les amateurs.
(Paraissant tous les samedis 15 1rs.
par an.)
— 4,125 tableaux et objets d'art ont
été envoyés à Paris pour l'exposition.
Le délai fatal qui était le l01' Mars a été
reculé, dit-on, pour environ 2,000 ob-
jets. La Belgique figure dans le chiffré
total pour un nombre important.
— Parmi les tableaux d'artistes étran-
gers arrivés à Paris pour la prochaine
exposition, on remarque des œuvres
du peintre Hollandais Jonckind , ancien
pensionnaire du Boi de Hollande, à Pa-
ris et de M. Ekman, artiste Finlandais.
— A propos de la mort de M. Laurel,
rappelons ici, que la Hollande possède
plusieurs artistes remarquables dans la
gravure, parmi lesquels on doit citer
MM. De Mare et Kaiser.
— M. Chaplin exposera plusieurs toi-
les, entre autres la Poésie légère et la
Nymphe aux perles.
— Parmi les toiles envoyées par M.
Eug. Giraud, il faut citer une Pharma-
cie de moines Italiens.
— M. Geffroy, de la comédie fran-
çaise, exposera une scène tirée de Mo-
lière, M. Larivière, la Bentrée, à Paris,
du Prince-Président après le voyage dans
le midi de la France, M. Sutter, une
suite de dessins, à la plume représentant
des vues d'Italie, s
— A propos de la nomination de M.
Ch. Giraud comme conservateur du mu-
sée de l'Algérie, nous devons rectifier
cette nouvelle en ce sens, que cette
place est confiée depuis longtems à M,
Aubry-Lecomte, fils de l'artiste distin-
gué dont nous avons récemment publié
une biographie, et que M. Ch. Giraud
lui a été adjoint depuis quelques semai-
nes.
— Le gouvernement français vient
de décider que des tableaux importants
seraient exécutés pour l'Ecole militaire
de Paris. Deux commandes ont déjà été
faites à MM. Balze et Ch. Lefebvre : ces
dernières toiles représenteront, l'une,
l'Apothéose de St. Louis, l'autre la Pro-
tectrice des Armées.
— M. Achille Martinet vient d'être
chargé de reproduire en taille douce la
Nativité de la Vierge d'après le beau ta-
bleau de Murillo , récemment acquis
par le Louvre.
— Une statue monumentale va être
érigée à la mémoire de St. Vincent de
Paul sur la place publique de Ghâlôns.
L'empereur a souscrit pour 3000 francs.
— La société Frisonne pour l'encou-
ragement des Beaux-Arts, ouvrira une
exposition de tableaux, dessins et gra-
vures, dans une des salles de l'hôtel de
ville de Leeuwarden.
L'exposition sera ouverte du 4 au 31
Juillet 1859. Seront seulement admis les
artistes Hollandais y compris ceux ha-
bitant à l'étranger.
— 11 y a quelque chose comme une
quinzaine d'années, le département de
la Meurthe voulut élever une statue au
maréchal comte Lobau, né à Phals-
bourg. On suivit la tradition consacrée
dans ces sortes d'affaires. On ouvrit une
souscription dans le département do la
Meurthe, on invita toutes les gardes
nationales de la France à y prendre
part. Le gouvernement de Juillet versa sa
souscription personnelle. Tout allait le
mieux du monde, lorsque la révolution
de 1848 éclata.
Une grande partie des fonds de la
souscription était déposée chez le gé-
néral Jacqueminot, qui occupait alors
l'hôtel de l'état-major de la garde na-
tionale, place du Carrousel. Pendant les
journées de Février, ces malheureux
fonds s'égarèrent, si bien qu'on a été
sept ou huit années à les rechercher, à
les demander. On a fini par les trouver ;
ils sont rentrés dans la caisse centrale,
et, grâce à leur retour, on a pu mettre
à exécution le projet formé après la
mort du maréchal.
Le monument se compose d'un riche
piédestal, orné de bas-reliefs, composé
par l'architecte Danjoy, et d'une statue
pédestre confiée au talent du statuaire
Galey. L'inauguration de ce monument
doit avoir lieu, sur la place publique de
Phalsbourg, au mois de juin prochain.
En attendant cette solennité, M. Galey
a obtenu l'autorisation d'exposer sa sta-
tue à Paris, sur la petite place située
entre le palais du Louvre et le pont des
Arts.
AVIS. — Société Autrichienne des Beaux-Arts
à Vienne.
Nous avons l'honneur d'annoncer aux
personnes intéressées que, par suite de
la démission de M. Maurice Kônig, com-
me secrétaire de notre Société, M. Bo-
dolphe Bigler a été nommé à sa place,
dans la séance du comité-directeur du 18
Décembre dernier.
Vienne, le 10 Janvier 1859.
LE GÉRANT DE LA SOCIÉTÉ DES BEAUX-ARTS,
_ BEER.
TYP. DE 1. EDOM.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS.
Ste Ursule, qui a eu tant de succès à
Lyon, figurera prochainement à l'expo-
sition de Paris. On y verra du même
artiste une page de grande dimension
l'assassinat de Charles-Le-Bon, en 1127,
dans l'église de St Donat, à Bruges.
— La ville de Liège possède un fonds
spécial pour achats de tableaux moder-
nes et autres; à chacune de ses exposi-
tions, elle enrichit ainsi son Musée de
quelques œuvres nouvelles. Ce serait là
un exemple bon à suivre pour les autres
villes du royaume. Outre les tableaux
de Lairesse, acquis il y a quelques mois,
il faut citer encore le beau tableau de
M. Genisson, l'Eglise de la Poterie à
Bruges, qui a figuré à la dernière expo-
sition de Bruxelles.
— M. Picquery, ancien élève de
l'académie d'Anvers, a envoyé à Paris
un Jean Van Eyck que l'on dit être plein
de mérite.
— Les travaux d'appropriation exécu-
tés au nouveau salon du Duc de Brabant
dans l'aile droite du palais, sont entiè-
rement terminés. Les principaux salons
habités par le prince doivent une partie
de leur ornementation à MM. Piéron,
Van Hove, De Biefve, Bossuet, Bolïiaen,
Portaels, David De Noter, Lamorinière,
Stroobant, Stevens, Koekkoek, etc. —
Un de ces salons est réservé aux por-
Iraits de famille.
Une magnifique serre en style maures-
que et arabe a été construite dans la
cour d'après les ordres du prince.
On ne saurait donner assez d'éloges à
la manière dont M. Balat, architecte de
M«f le Duc du Brabant, a conduit les
divers travaux.
— Le n° 1 des Bulletins de l'académie
royale de Belgique donne le fac-similé
d'une gravure représentant les grandes
armoiries du Duc Charles de Bourgogne,
gravées vers 1467. Une notice de M.
Alvin accompagne cette planche cu-
rieuse; nous recommandons ce travail
aux iconographes.
—Nos correspondances nous font con-
naître que les fouilles de Samson (Na-
mur) mettent continuellement à décou-
vert des objets et notamment des ver-
reries des plus curieuses. Cette décou-
verte est une des plus belles qui aient
été faites dans le pays. Ces fouilles sont
dirigées par les soins intelligents de la
société archéologique de Namur.
ETBANGER.
Un mouvement très remarquable se
manifeste en ce moment surtout dans
les publications qui s'occupent des bran-
ches artistiques. Voici encore une Bévue
des plus utiles qui vient de se fonder
à Paris Sous le titre de Moniteur des
Arts. Ce journal, dont le directeur est
M. Audilfred, écrivain distingué et con-
naisseur intelligent, a établi ses bu-
reaux rue St. Georges, 43 à Paris. Il
s'occupe des expositions, des ventes
publiques, et donne, chaque semaine,
le prix de vente des tableaux, livres,
dessins, gravures, médailles, ameuble-
ments de luxe, bronzes, armes, etc.
C'est un organe indispensable au com-
merce des Arts et à tous les amateurs.
(Paraissant tous les samedis 15 1rs.
par an.)
— 4,125 tableaux et objets d'art ont
été envoyés à Paris pour l'exposition.
Le délai fatal qui était le l01' Mars a été
reculé, dit-on, pour environ 2,000 ob-
jets. La Belgique figure dans le chiffré
total pour un nombre important.
— Parmi les tableaux d'artistes étran-
gers arrivés à Paris pour la prochaine
exposition, on remarque des œuvres
du peintre Hollandais Jonckind , ancien
pensionnaire du Boi de Hollande, à Pa-
ris et de M. Ekman, artiste Finlandais.
— A propos de la mort de M. Laurel,
rappelons ici, que la Hollande possède
plusieurs artistes remarquables dans la
gravure, parmi lesquels on doit citer
MM. De Mare et Kaiser.
— M. Chaplin exposera plusieurs toi-
les, entre autres la Poésie légère et la
Nymphe aux perles.
— Parmi les toiles envoyées par M.
Eug. Giraud, il faut citer une Pharma-
cie de moines Italiens.
— M. Geffroy, de la comédie fran-
çaise, exposera une scène tirée de Mo-
lière, M. Larivière, la Bentrée, à Paris,
du Prince-Président après le voyage dans
le midi de la France, M. Sutter, une
suite de dessins, à la plume représentant
des vues d'Italie, s
— A propos de la nomination de M.
Ch. Giraud comme conservateur du mu-
sée de l'Algérie, nous devons rectifier
cette nouvelle en ce sens, que cette
place est confiée depuis longtems à M,
Aubry-Lecomte, fils de l'artiste distin-
gué dont nous avons récemment publié
une biographie, et que M. Ch. Giraud
lui a été adjoint depuis quelques semai-
nes.
— Le gouvernement français vient
de décider que des tableaux importants
seraient exécutés pour l'Ecole militaire
de Paris. Deux commandes ont déjà été
faites à MM. Balze et Ch. Lefebvre : ces
dernières toiles représenteront, l'une,
l'Apothéose de St. Louis, l'autre la Pro-
tectrice des Armées.
— M. Achille Martinet vient d'être
chargé de reproduire en taille douce la
Nativité de la Vierge d'après le beau ta-
bleau de Murillo , récemment acquis
par le Louvre.
— Une statue monumentale va être
érigée à la mémoire de St. Vincent de
Paul sur la place publique de Ghâlôns.
L'empereur a souscrit pour 3000 francs.
— La société Frisonne pour l'encou-
ragement des Beaux-Arts, ouvrira une
exposition de tableaux, dessins et gra-
vures, dans une des salles de l'hôtel de
ville de Leeuwarden.
L'exposition sera ouverte du 4 au 31
Juillet 1859. Seront seulement admis les
artistes Hollandais y compris ceux ha-
bitant à l'étranger.
— 11 y a quelque chose comme une
quinzaine d'années, le département de
la Meurthe voulut élever une statue au
maréchal comte Lobau, né à Phals-
bourg. On suivit la tradition consacrée
dans ces sortes d'affaires. On ouvrit une
souscription dans le département do la
Meurthe, on invita toutes les gardes
nationales de la France à y prendre
part. Le gouvernement de Juillet versa sa
souscription personnelle. Tout allait le
mieux du monde, lorsque la révolution
de 1848 éclata.
Une grande partie des fonds de la
souscription était déposée chez le gé-
néral Jacqueminot, qui occupait alors
l'hôtel de l'état-major de la garde na-
tionale, place du Carrousel. Pendant les
journées de Février, ces malheureux
fonds s'égarèrent, si bien qu'on a été
sept ou huit années à les rechercher, à
les demander. On a fini par les trouver ;
ils sont rentrés dans la caisse centrale,
et, grâce à leur retour, on a pu mettre
à exécution le projet formé après la
mort du maréchal.
Le monument se compose d'un riche
piédestal, orné de bas-reliefs, composé
par l'architecte Danjoy, et d'une statue
pédestre confiée au talent du statuaire
Galey. L'inauguration de ce monument
doit avoir lieu, sur la place publique de
Phalsbourg, au mois de juin prochain.
En attendant cette solennité, M. Galey
a obtenu l'autorisation d'exposer sa sta-
tue à Paris, sur la petite place située
entre le palais du Louvre et le pont des
Arts.
AVIS. — Société Autrichienne des Beaux-Arts
à Vienne.
Nous avons l'honneur d'annoncer aux
personnes intéressées que, par suite de
la démission de M. Maurice Kônig, com-
me secrétaire de notre Société, M. Bo-
dolphe Bigler a été nommé à sa place,
dans la séance du comité-directeur du 18
Décembre dernier.
Vienne, le 10 Janvier 1859.
LE GÉRANT DE LA SOCIÉTÉ DES BEAUX-ARTS,
_ BEER.
TYP. DE 1. EDOM.