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https://doi.org/10.11588/diglit.17357#0047
JOURNAL DES BEAUX-ARTS.
59
Art. 5. Les ouvrages dramatiques des membres
du jury sont exclus du concours.
Art. C. Le prix triennal ne peut être partagé
entre plusieurs couvres.
Art. 7. Le jugement du jury sera proclamé
dans la séance publique de la classe des lettres
qui suivra la période triennale.
— Un arrêté royal du 26 Février nomme le
sieur Deman , architecte à Bruxelles, membre de
la commission royale des monuments, en rempla-
cement du sieur de Cracne, décédé.
Un arrêté du minisire de l'intérieur a consti-
tué , le 19 Février dernier une commission qui est
chargée d'examiner « les questions relatives à
l'art et à la littérature dramatique. »
Cette commission se compose de MM. Rom-
berg, directeur général de sciences, lettres Beaux-
Arts, Ed. Fétis, membre de l'Académie royale
de Belgique, A. Samuel, liossclet, compositeurs,
Quélus, directeur du Théâtre Royal de la Mon-
naie, J. Guillaume, Van Duyse, littérateurs.
— Un arrêté royal, accorde à l'Académie des
Beaux-Arts de Liège, pour êlre remises aux élè-
ves qui se dont le plus distingués pendant l'année
scolaire 1857—1858, neuf médailles en argent,
dont cinq de grand module et quatre de petit
module.
— Par arrêté royal un premier subside de
1,500 francs est alloué au conseil de fabrique de
l'église primaire de Saint-Trond, pour l'aidera
couvrir les dépenses occasionnées par les pein-
tures à fresque exécutées dans le chœur de cette
église.
— Par arrêté royal, un premier subside de
■1,500 francs est alloué à l'administration com-
munal d'Ypres, pour l'aider à faire exécuter un
groupe en marbre dont le modèle a figuré au
salon de Bruxelles de 1857.
Notre correspondance particulière de
Bois-le-Duc nous apprend une nouvelle
importante.
La magnifique cathédrale gothique
de cette ville va décidément être res-
taurée. Le choix des architectes qui
président à cet immense ouvrage est
des plus heureux et fait le plus grand
honneur à l'administration des Beaux-
Arts de Hollande. Ce sont MM. Schwir-
ner, architecte de la cathédrale de Co-
logne et Durlet, architecte de la cathé-
drale d'Anvers. Ces messieurs sont char-
gés de la direction des travaux.
NOUVELLES BATELIER.
Variétés, — Chronique de la quinzaine.
BELGIQUE.
— Ateliers de Gravure. — Voici ce
que des renseignements particuliers nous
apprennent au sujet des travaux que le
burin de nos graveurs exécute en ce
moment à Bruxelles. Desvachez espère
terminer pour l'exposition de 1860 ,
son immense gravure au burin d'après
le Compromis des nobles de Debief've;
Falmagne met la dernière main à une
charmante planche d'après Gallait, l'at-
tente; Franck termine Paul et Virginie
d'après Van Lerius ; Meunier travaille
à la gravure du tableau de Madou : la
chasse au rat. (Exposition de 1857.) à
Anvers, Bal s'inspire de Jeanne la Folk,
de Gallait; de Grox transporte sur bu-
rin, le Camoëns de Wappers; Durand
grave l'enfance du Christ, d'après un
carton de Gulfens; Miehiels, après avoir
buriné le Pierre le Grand à Saardam
que tout le monde connait, d'après
une esquisse du maître, s'est attaqué à
l'aveugle de Dyckmans. Ce sera une plan-
che remarquable; Verswyvel termine
une grande œuvre d'après l'Elisabeth de
De Keyser et Wildiers, l'auteur de la
Madeleine d'après Mathieu et du Page
d'après Wittkamp, s'occupe activement
de la gravure du Massacre des innocents
de De Keyser. Cette planche est comman-
dée à l'artiste par la Société Royale pour
l'encouragement des Beaux-Arts, à An-
vers, et sera distribuée aux souscrip-
teurs lors de l'exposition de 48(31.
— Concours pour la reconstruction de
la Bourse d'Anvers. Nos lecteurs com-
prendront la réserve que nous voulons
apporter dans l'examen des pièces de
ce concours, pièces soumises en ce mo-
ment à l'appréciation d'un jury. Peut-
être, lorsque ces lignes seront, publiées,
le jugement de ce jury sera-t-il connu;
nous n'avons donc à considérer l'expo-
sition qui a été laite dans les salles du
musée, que comme un événement artis-
tique à enregistrer et à apprécier dans
son ensemble.
Les concurrents ont été nombreux ;
plusieurs ont exposé deux, trois et mê-
me jusqu'à quatre variantes. Parmi ces
projets il en est qui se distinguent com-
me dessin et qui pourraient même ser-
vir de modèles. Au point de vue prin-
cipal, c'est-à-dire sous le rapport de
l'utilité et de l'exécution, le concours est
moins heureux. Il y a là de beaux rêves,
mais le public doute de la possibilité
de leur réalisation.
Nous ne citerons aucun nom; nous
n'établirons aucune préférence. Dans
les questions de ce genre, la presse par-
vient rarement à éclairer. Nous nous
bornons donc à constater que ce con-
cours, eu égard au peu de temps pres-
crit, a été réellement remarquable et
qu'il fait honneur aux architectes du
pays.
— Parmi les nouvelles acquisitions
du Musée royal de peinture de Bruxel-
les, il faut citer en première ligne la
Léda d'André del Sarto, toile renommée
qui a fait partie jadis de la galerie du
Duc d'Orléans (Philippe-Egalité), et une
œuvre non moins remarquable dans un
autre genre, due au pinceau de Nicolas
Maas, un des meilleurs élèves de Rem-
brandt. Ce tableau, qu'une erreur nous
avait fait, attribuer à Godefroid Macs,
est une des bonnes productions de l'éco-
le Hollandaise. Il représente une vieille
femme, absorbée dans la lecture d'un
in-folio; les murs pauvres et nus de sa
demeure solitaire ajoutent à la tristesse
philosophique de cette vieillesse isolée.
Nicolas Maas, né à Dordrecht en 1653,
mort en 1693, eut le bonheur de voir
son talent apprécié durant sa vie; les
commandes innombrables qu'il eut à
exécuter, ne lui permirent pas de quitter
sa patrie : il y vécut riche et considéré.
H s'attacha à imiter son maître et
parfois la vigueur et la vérité de sa
palette s'en approchèrent de très près.
Après les deux toiles que nous venons
de citer, le Musée vient encore de
s'enrichir d'un portrait de l'archiduc
Ferdinand d'Autriche, par van Thulden
d'une Vue de la grand place de Bruxel-
les, au XVI0 Siècle, par un maître in-
connu et d'un portrait du duc d'Albe
par Antonio Moro. Quant au portrait de
Philippe II par Raphaël Spano, ('gaie-
ment destiné à la galerie historique,
nous avons fait de vaincs recherches
pour découvrir la patrie et le nom véri-
table de ce maître inconnu pour nous
jusqu'ici.
— Un amateur de Bruxelles (M. Max.
Malaise) possède nn beau portrait du
peintre de marine, BonaventurePeetcrs,
dont les eaux-fortes sont très recher-
chées en ce moment. Ce portrait re-
présente l'artiste à mi-corps; il est peint
par Gisbert Thys, contemporain de
Peeters dont les portraits ont été parfois
comparés à ceux de Van Dyck.
— Nous croyons utile d'informer nos
lecteurs que M. Goelhals continue son
ouvrage important sur les familles nobles
de la Belgique, des Pays-Bas et du Nord
de la France. Cette publication est ac-
compagnée d'un grand nombre de plan-
ches gravées au trait d'après des tom-
beaux, des dalles funéraires et autres
monuments.
— Un de nos artistes les plus distin-
gués clans le genre perspective monu-
mentale, M. Victor Vervloet à Malines,
termine en ce moment une toile impor-
tante représentant la piazza del bocca di
Verita, à Borne. Cette œuvre soutiendra
dignement la réputation de son auteur.
Un des bons ouvrages de M. Vervloet
est exposé en ce moment au temple des
Augustins à Bruxelles
— Le tableau de M. Dobbelaere de
Bruges, Hemling peignant la châsse de
59
Art. 5. Les ouvrages dramatiques des membres
du jury sont exclus du concours.
Art. C. Le prix triennal ne peut être partagé
entre plusieurs couvres.
Art. 7. Le jugement du jury sera proclamé
dans la séance publique de la classe des lettres
qui suivra la période triennale.
— Un arrêté royal du 26 Février nomme le
sieur Deman , architecte à Bruxelles, membre de
la commission royale des monuments, en rempla-
cement du sieur de Cracne, décédé.
Un arrêté du minisire de l'intérieur a consti-
tué , le 19 Février dernier une commission qui est
chargée d'examiner « les questions relatives à
l'art et à la littérature dramatique. »
Cette commission se compose de MM. Rom-
berg, directeur général de sciences, lettres Beaux-
Arts, Ed. Fétis, membre de l'Académie royale
de Belgique, A. Samuel, liossclet, compositeurs,
Quélus, directeur du Théâtre Royal de la Mon-
naie, J. Guillaume, Van Duyse, littérateurs.
— Un arrêté royal, accorde à l'Académie des
Beaux-Arts de Liège, pour êlre remises aux élè-
ves qui se dont le plus distingués pendant l'année
scolaire 1857—1858, neuf médailles en argent,
dont cinq de grand module et quatre de petit
module.
— Par arrêté royal un premier subside de
1,500 francs est alloué au conseil de fabrique de
l'église primaire de Saint-Trond, pour l'aidera
couvrir les dépenses occasionnées par les pein-
tures à fresque exécutées dans le chœur de cette
église.
— Par arrêté royal, un premier subside de
■1,500 francs est alloué à l'administration com-
munal d'Ypres, pour l'aider à faire exécuter un
groupe en marbre dont le modèle a figuré au
salon de Bruxelles de 1857.
Notre correspondance particulière de
Bois-le-Duc nous apprend une nouvelle
importante.
La magnifique cathédrale gothique
de cette ville va décidément être res-
taurée. Le choix des architectes qui
président à cet immense ouvrage est
des plus heureux et fait le plus grand
honneur à l'administration des Beaux-
Arts de Hollande. Ce sont MM. Schwir-
ner, architecte de la cathédrale de Co-
logne et Durlet, architecte de la cathé-
drale d'Anvers. Ces messieurs sont char-
gés de la direction des travaux.
NOUVELLES BATELIER.
Variétés, — Chronique de la quinzaine.
BELGIQUE.
— Ateliers de Gravure. — Voici ce
que des renseignements particuliers nous
apprennent au sujet des travaux que le
burin de nos graveurs exécute en ce
moment à Bruxelles. Desvachez espère
terminer pour l'exposition de 1860 ,
son immense gravure au burin d'après
le Compromis des nobles de Debief've;
Falmagne met la dernière main à une
charmante planche d'après Gallait, l'at-
tente; Franck termine Paul et Virginie
d'après Van Lerius ; Meunier travaille
à la gravure du tableau de Madou : la
chasse au rat. (Exposition de 1857.) à
Anvers, Bal s'inspire de Jeanne la Folk,
de Gallait; de Grox transporte sur bu-
rin, le Camoëns de Wappers; Durand
grave l'enfance du Christ, d'après un
carton de Gulfens; Miehiels, après avoir
buriné le Pierre le Grand à Saardam
que tout le monde connait, d'après
une esquisse du maître, s'est attaqué à
l'aveugle de Dyckmans. Ce sera une plan-
che remarquable; Verswyvel termine
une grande œuvre d'après l'Elisabeth de
De Keyser et Wildiers, l'auteur de la
Madeleine d'après Mathieu et du Page
d'après Wittkamp, s'occupe activement
de la gravure du Massacre des innocents
de De Keyser. Cette planche est comman-
dée à l'artiste par la Société Royale pour
l'encouragement des Beaux-Arts, à An-
vers, et sera distribuée aux souscrip-
teurs lors de l'exposition de 48(31.
— Concours pour la reconstruction de
la Bourse d'Anvers. Nos lecteurs com-
prendront la réserve que nous voulons
apporter dans l'examen des pièces de
ce concours, pièces soumises en ce mo-
ment à l'appréciation d'un jury. Peut-
être, lorsque ces lignes seront, publiées,
le jugement de ce jury sera-t-il connu;
nous n'avons donc à considérer l'expo-
sition qui a été laite dans les salles du
musée, que comme un événement artis-
tique à enregistrer et à apprécier dans
son ensemble.
Les concurrents ont été nombreux ;
plusieurs ont exposé deux, trois et mê-
me jusqu'à quatre variantes. Parmi ces
projets il en est qui se distinguent com-
me dessin et qui pourraient même ser-
vir de modèles. Au point de vue prin-
cipal, c'est-à-dire sous le rapport de
l'utilité et de l'exécution, le concours est
moins heureux. Il y a là de beaux rêves,
mais le public doute de la possibilité
de leur réalisation.
Nous ne citerons aucun nom; nous
n'établirons aucune préférence. Dans
les questions de ce genre, la presse par-
vient rarement à éclairer. Nous nous
bornons donc à constater que ce con-
cours, eu égard au peu de temps pres-
crit, a été réellement remarquable et
qu'il fait honneur aux architectes du
pays.
— Parmi les nouvelles acquisitions
du Musée royal de peinture de Bruxel-
les, il faut citer en première ligne la
Léda d'André del Sarto, toile renommée
qui a fait partie jadis de la galerie du
Duc d'Orléans (Philippe-Egalité), et une
œuvre non moins remarquable dans un
autre genre, due au pinceau de Nicolas
Maas, un des meilleurs élèves de Rem-
brandt. Ce tableau, qu'une erreur nous
avait fait, attribuer à Godefroid Macs,
est une des bonnes productions de l'éco-
le Hollandaise. Il représente une vieille
femme, absorbée dans la lecture d'un
in-folio; les murs pauvres et nus de sa
demeure solitaire ajoutent à la tristesse
philosophique de cette vieillesse isolée.
Nicolas Maas, né à Dordrecht en 1653,
mort en 1693, eut le bonheur de voir
son talent apprécié durant sa vie; les
commandes innombrables qu'il eut à
exécuter, ne lui permirent pas de quitter
sa patrie : il y vécut riche et considéré.
H s'attacha à imiter son maître et
parfois la vigueur et la vérité de sa
palette s'en approchèrent de très près.
Après les deux toiles que nous venons
de citer, le Musée vient encore de
s'enrichir d'un portrait de l'archiduc
Ferdinand d'Autriche, par van Thulden
d'une Vue de la grand place de Bruxel-
les, au XVI0 Siècle, par un maître in-
connu et d'un portrait du duc d'Albe
par Antonio Moro. Quant au portrait de
Philippe II par Raphaël Spano, ('gaie-
ment destiné à la galerie historique,
nous avons fait de vaincs recherches
pour découvrir la patrie et le nom véri-
table de ce maître inconnu pour nous
jusqu'ici.
— Un amateur de Bruxelles (M. Max.
Malaise) possède nn beau portrait du
peintre de marine, BonaventurePeetcrs,
dont les eaux-fortes sont très recher-
chées en ce moment. Ce portrait re-
présente l'artiste à mi-corps; il est peint
par Gisbert Thys, contemporain de
Peeters dont les portraits ont été parfois
comparés à ceux de Van Dyck.
— Nous croyons utile d'informer nos
lecteurs que M. Goelhals continue son
ouvrage important sur les familles nobles
de la Belgique, des Pays-Bas et du Nord
de la France. Cette publication est ac-
compagnée d'un grand nombre de plan-
ches gravées au trait d'après des tom-
beaux, des dalles funéraires et autres
monuments.
— Un de nos artistes les plus distin-
gués clans le genre perspective monu-
mentale, M. Victor Vervloet à Malines,
termine en ce moment une toile impor-
tante représentant la piazza del bocca di
Verita, à Borne. Cette œuvre soutiendra
dignement la réputation de son auteur.
Un des bons ouvrages de M. Vervloet
est exposé en ce moment au temple des
Augustins à Bruxelles
— Le tableau de M. Dobbelaere de
Bruges, Hemling peignant la châsse de