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JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LÀ LITTÉRATURE.

PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.

PARAISSANT deux FOIS PAR MOIS.

N° 22. Belgique. — 50 Novembre i859. Première Année.

ON S'ABONNE :

a Anvers , chez Van Mol-Van Loy.

a brdxelies, » DeCQ ,

a gand , » hoste.

a liébe, » De Soer.

mons et namur, » leroux.

Pour les autres villes, chez tous les libraires.
Pour l'Allemagne: 1«. Weigel; A. Schnée Leipzig.
Pour la France : Ve Renouard, Paris.
Pour la Hollande : Martinus Nyhoff, à La Haye.

PRIX D'ABONNEMENT :

pour toute la ii e loi que,
(port compris)

Par an............8 fr.

Étranger (port compris).

Allemagne..........10 fr.

France............11 fr.

Hollande...........5 11.

Prix par numéro........40 c.

Tout abonnement donne droit à line annonce de
lo lignes, répétée 2 fois dans l'année.

Annonces 20 c. la ligne.

Pour tout ce qui regarde l'administration, la
rédaction ou les annonces, s'adresser à M. Van
Mol-Van Loy, libraire, Courte Rue Neuve, à
Anvers, (affranchir). Les lettres et paquets de-
vront porter pour suscription , après l'adresse
principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arts. »

Il pourra être rendu compte des ouvrages dont
un exemplaire sera adressé au Journal.

graphiée par M. Fierlandts. — Art de la gravur
(suite et fin). — Entrefilet. — Correspondances
particulières ; Paris. — Londres. — Cologne. —
Aix-la-Chapelle. — Les fêles de Schiller à Berlin.
— Prudent Van Duyse. — Architecture : construc-
tion d'une salle de spectacle à Liège. — Le graveur
Weber. — Nouvelles d'atelier. — Annonces.

sommaire : Ancienne école flamande photo- j obtenus par des travaux pénibles et dis-
pendieux ; nous voulons enfin consigner
ici ce fait, à savoir que c'est-à un belge
qu'est due la reproduction par la pho-
tographie, des vieux chefs-d'œuvre 11a-
mands qui depuis plusieurs siècles ont
vainement attendu cette reproduction
taut désirée.

La photographie est le seul mode de
reproduction qui convienne à ces maîtres
aux allures originales et primitives,
aux impressions profondes, aux mou-
vements inégaux, types étonnants et
toujours un peu mystérieux qui s'expli-
quent plus par eux-mêmes que nous ne
les expliquons. Pour les étudier et les
comprendre ce n'est ni la gravure ni la
lithographie qui sont nécessaires, mais

L'ANCIENNE ÉCOLE FLAMANDE

Photographiée par

M. Fierland ts.

L'amour de la science, le désir des
découvertes, ce besoin de l'intelligence
de chercher à arracher à la nature ses
secrets les plus cachés, font naître par-
mi certains hommes des dévouements
infatigables dont, pour la plupart du
temps, ils ne profitent guères pour eux-
mêmes mais qui profitent à la généra-
tion à laquelle ils appartiennent. C'est
là de l'histoire ancienne et nous n'avons
nulle envie d'en dérouler les tristes pa-
ges sous les yeux de nos lecteurs, seu-
lement, si le courageux photographe
dont nous allons parler doit y inscrire
son nom, nous ne voulons point être
complice de l'ingratitude traditionnelle
du public envers les inventions et les
hommes utiles. Nous voulons dire bien
haut les incalculables services rendus
par M. Fierlandts aux arts, aux études,
à tout ce monde innombrable qui vit
par le cœur et l'intelligence; nous vou-
lons faire voir les immenses résultats

montrer satisfaits de ce que nous ayons
obtenu et souvenons-nous qu'en ceci ,
comme en beaucoup d'autres choses, le
mieux est l'ennemi du bien.

Toute l'Europe artiste connaît les pho-
tographies de M. Fierlandts d'après l'an-
cienne école flamande. Le nombre de
ses œuvres augmente de jour en jour.
Après les maîtres du XVme et du XVI'
siècle sont venus ceux des siècles pos-
térieurs et à chaque production nouvel-
le il faut constater le soin extrême, la
fidélité scrupuleuse, les efforts inouïs
dont le photographe a fait preuve pour
ne point substituer la magie de son tra-
vail à celle de l'artiste; sa constante pré-
occupation est cette pénible recherche
de la reproduction exacte dans la valeur

bien cet étrange miroir qui conserve relative des tons de l'original, ce qui est
la réflexion et qu'on appelle photogra- [ véritablement la grande solution et nous
phie. D'autres procédés peuvent certai- dirons même la seule à obtenir. Or,

nement les populariser à des conditions
plus économiques et par des milliers
d'exemplaires répandus dans la foule,

c'est là le triomphe de M. Fierlandts;
ses avant-plans et ses personnages rie
se découpent point en force et en dureté

mais à l'heure qu'il est, ces vieux mai- j sur les autres plans, il ne cherche pas
très ont trouvé leur interprêle le plus ! à obtenir une harmonie factice pour
fidèle quant à l'expression et à la forme, j remplacer celle de l'original dont en

Reste la couleur; peut-être l'avenir rc-
cèle-t-il dans ses flancs cette nouvelle
découverte, peut-être à l'heure où nous

réalité il ne peut reproduire l'ensemble
peint, il saisit cette harmonie comme elle
se présente, et c'est là que doit se révéler

écrivons ces lignes quelque génie avide j la valeur de cette combinaison qui con-
et tenace, penché sur son fourneau, fouil- siste à allier la science au bon goût, la
le-t-il les secrets de la chimie pour lui technique à la poésie. Que de. gens
arracher cette nouvelle puissance; en ignorent ce qu'il a fallu de temps, de sa-
attendant, ayons la sagesse de nous ! crilices, d'études, de tâtonnements de
 
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