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https://doi.org/10.11588/diglit.17357#0057
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LÀ LITTÉRATURE.
PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.
PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS.
N° 7. Belgique. — 15 Avril 1859. Première Année.
ON S'ABONNE :
4 anvers, chez Van Mol-Van Loy.
a bruxelles, » uecq,
a gand , >' HoSTE.
a liège, » De Soer.
mons et namur, » Leroux.
Pour les autres villes, chez les principaux
libraires.
Pour l'Allemagne : Rodolphe Weigel , à Leipzig.
Pour la Hollande : Maiuinus Nyhoff, à La Haye.
SOMMAIRE : Des nouveaux crédits demandés
pour l'encouragement de la littérature et des Beaux-
Arts. — Exposition d'aquarelles ; compte-rendu.
— Correspondance artistique: Cologne; Hanovre;
Worms; Paris. — Notice sur le célèbre triptgtjuc
de Jean Van Eyck ; fin. — Nécrologie. — Bi-
bliographie : Gazelle, des Beaux-Arts, de M. Ch.
Blanc. — Messager des Sciences, i° livr : 18o9. —
Les œuvres de M. d'Olrcppe de Bouvelle. — Nou-
velle» d'atelier. — Annonces.
DES NOUVEAUX CRÉDITS
demandés aux chambres pour l'encouragement de
la littérature et des beaux-arts.
Le budget du département de l'inté-
rieur pour 1860, au chapitre des Beaux-
Arts, comprend deux crédits nouveaux
qui sollicitent notre attention. L'un a
pour objet l'encouragement dramatique,
littéraire et musical, au moyen d'un
crédit de 18,000 francs; l'autre concer-
ne le développement à donner à la pein-
ture murale; crédit demandé: 50,000
francs.
Depuis que la Belgique a eu le bonheur
de reconquérir sa liberté politique et
intellectuelle, il semble qu'elle n'ait joui
que de la moitié des bénéfices de son in-
dépendance : sa position politique n'a
été contestée par personne, tandis que
sa position intellectuelle l'est par tout le
monde. En effet, on nous conteste notre
littérature qui, sans avoir le mérite des
littératures séculaires, n'en est pas
moins très vivace si l'on veut aller au
fond des choses, et très remarquable si
PRIX D'ABONNEMENT :
pour toute la belgique,
(port compris)
Par an............8 fr.
l'étranger ,
Même prix et port en sus.
Hollande............5 il.
Prix par numéro........40 c.
Tout abonnement donne droit à une annonce de
15 ligues, répétée 2 fois dans l'année.
Annonces 20 c. la ligne.
l'on daigne considérer qu'elle n'est en-
core qu'au berceau. Loin d'apporter à nos
littérateurs ces sympathies qui encou-
ragent, élèvent et flattent, loin d'élargir
pour eux le domaînç des espérances, on
le sa généralement,' sinon méprisés, du
moins oubliés ; on a ri de leurs rêves,
on leur a opposé- -iLs comparaisons
tuantes, on a rétréci le chemin de leur
vocation de tous les obstacles que l'in-
différence, l'apathie, l'imprévoyance et
quelquefois le dédain, peuvent accu-
muler à l'entour des volontés énergi-
ques. Cette situation est trop connue
pour que nous insistions, bornons-nous
à la rappeler.
Dans cet état de choses, le Gouverne-
ment a fait, il faut le reconnaître, ce
qui était en son pouvoir. Il ne l'a pas
toujours fait avec l'intelligence parfaite
des nécessités du moment, mais enfin
il s'est montré ce qu'il devait être avec
les faibles moyens dont il pouvait dis-
poser et il est de notre devoir de lui en
exprimer notre gratitude. Aujourd'hui,
après avoir pu étudier, par une longue
expérience, ce qu'il est possible de ten-
ter pour sortir d'une position très hu-
miliante en définitive pour le caractère
belge, il s'adresse aux chambres et
vient loyalement demander leur con-
cours.
Nous aussi nous venons respectueuse-
ment demander ce concours ; nous aussi,
mus par une pensée nationale et frater-
Pour tout ce qui regarde l'administration, la
rédaction ou les annonces, s'adresser à M. Van-
Mol-Van Loy, libraire, Courte Rue Neuve, à
Anvers, (affranchir). Les lettres et paquets de-
vront porter pour suscription , après l'adresse
principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arls. »
Il pourra être rendu compte des ouvrages dont
un exemplaire sera adressé au Journal.
nelle, nous venons demander aux cham-
bres de faire enfin sortir de son étroite
prison, cette sève qui abonde chez la
nation belge et qui s'absorbe en elle-
même faute de couvant, de direction,
faute d'emploi ; nous aussi, nous venons
demander, avec l'énergie et la convic-
tion des causes justes, que l'on fasse,
non pas une exception en faveur d'une
partie de la nation, mais que l'on place
cette partie sur la ligne commune,
qu'on exerce envers elle le droit de sol-
licitude que la chambre applique là où
il est justement réclamé, que l'on soigne
enfin cette branche de l'arbre social
avec non moins d'égards que les autres
quoiqu'elle ait donné, jusqu'à présent,
des fruits relativement moins précieux.
La littérature et la musique ont pro-
duit en Belgique, depuis dix ans sur-
tout, des choses de valeur et assez nom-
breuses; notre cadre ne nous permet
pas de longs développements à cet
égard; il suffira, pensons-nous, de con-
stater ce mouvement pour qu'à l'esprit
du lecteur au courant, se dresse instan-
tanément une liste remarquable des
œuvres belges de l'une et de l'autre ca-
tégorie. Il y a, à n'en pas douter, un
travail sérieux et décisif qui s'opère
dans le pays entier ; aveugle ou incré-
dule qui ne le voit point; il faut pous-
ser à l'éclosion de ce travail, il faut
joindre ses efforts à ceux de la nation,
il faut aider la providence.
ET DE LÀ LITTÉRATURE.
PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.
PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS.
N° 7. Belgique. — 15 Avril 1859. Première Année.
ON S'ABONNE :
4 anvers, chez Van Mol-Van Loy.
a bruxelles, » uecq,
a gand , >' HoSTE.
a liège, » De Soer.
mons et namur, » Leroux.
Pour les autres villes, chez les principaux
libraires.
Pour l'Allemagne : Rodolphe Weigel , à Leipzig.
Pour la Hollande : Maiuinus Nyhoff, à La Haye.
SOMMAIRE : Des nouveaux crédits demandés
pour l'encouragement de la littérature et des Beaux-
Arts. — Exposition d'aquarelles ; compte-rendu.
— Correspondance artistique: Cologne; Hanovre;
Worms; Paris. — Notice sur le célèbre triptgtjuc
de Jean Van Eyck ; fin. — Nécrologie. — Bi-
bliographie : Gazelle, des Beaux-Arts, de M. Ch.
Blanc. — Messager des Sciences, i° livr : 18o9. —
Les œuvres de M. d'Olrcppe de Bouvelle. — Nou-
velle» d'atelier. — Annonces.
DES NOUVEAUX CRÉDITS
demandés aux chambres pour l'encouragement de
la littérature et des beaux-arts.
Le budget du département de l'inté-
rieur pour 1860, au chapitre des Beaux-
Arts, comprend deux crédits nouveaux
qui sollicitent notre attention. L'un a
pour objet l'encouragement dramatique,
littéraire et musical, au moyen d'un
crédit de 18,000 francs; l'autre concer-
ne le développement à donner à la pein-
ture murale; crédit demandé: 50,000
francs.
Depuis que la Belgique a eu le bonheur
de reconquérir sa liberté politique et
intellectuelle, il semble qu'elle n'ait joui
que de la moitié des bénéfices de son in-
dépendance : sa position politique n'a
été contestée par personne, tandis que
sa position intellectuelle l'est par tout le
monde. En effet, on nous conteste notre
littérature qui, sans avoir le mérite des
littératures séculaires, n'en est pas
moins très vivace si l'on veut aller au
fond des choses, et très remarquable si
PRIX D'ABONNEMENT :
pour toute la belgique,
(port compris)
Par an............8 fr.
l'étranger ,
Même prix et port en sus.
Hollande............5 il.
Prix par numéro........40 c.
Tout abonnement donne droit à une annonce de
15 ligues, répétée 2 fois dans l'année.
Annonces 20 c. la ligne.
l'on daigne considérer qu'elle n'est en-
core qu'au berceau. Loin d'apporter à nos
littérateurs ces sympathies qui encou-
ragent, élèvent et flattent, loin d'élargir
pour eux le domaînç des espérances, on
le sa généralement,' sinon méprisés, du
moins oubliés ; on a ri de leurs rêves,
on leur a opposé- -iLs comparaisons
tuantes, on a rétréci le chemin de leur
vocation de tous les obstacles que l'in-
différence, l'apathie, l'imprévoyance et
quelquefois le dédain, peuvent accu-
muler à l'entour des volontés énergi-
ques. Cette situation est trop connue
pour que nous insistions, bornons-nous
à la rappeler.
Dans cet état de choses, le Gouverne-
ment a fait, il faut le reconnaître, ce
qui était en son pouvoir. Il ne l'a pas
toujours fait avec l'intelligence parfaite
des nécessités du moment, mais enfin
il s'est montré ce qu'il devait être avec
les faibles moyens dont il pouvait dis-
poser et il est de notre devoir de lui en
exprimer notre gratitude. Aujourd'hui,
après avoir pu étudier, par une longue
expérience, ce qu'il est possible de ten-
ter pour sortir d'une position très hu-
miliante en définitive pour le caractère
belge, il s'adresse aux chambres et
vient loyalement demander leur con-
cours.
Nous aussi nous venons respectueuse-
ment demander ce concours ; nous aussi,
mus par une pensée nationale et frater-
Pour tout ce qui regarde l'administration, la
rédaction ou les annonces, s'adresser à M. Van-
Mol-Van Loy, libraire, Courte Rue Neuve, à
Anvers, (affranchir). Les lettres et paquets de-
vront porter pour suscription , après l'adresse
principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arls. »
Il pourra être rendu compte des ouvrages dont
un exemplaire sera adressé au Journal.
nelle, nous venons demander aux cham-
bres de faire enfin sortir de son étroite
prison, cette sève qui abonde chez la
nation belge et qui s'absorbe en elle-
même faute de couvant, de direction,
faute d'emploi ; nous aussi, nous venons
demander, avec l'énergie et la convic-
tion des causes justes, que l'on fasse,
non pas une exception en faveur d'une
partie de la nation, mais que l'on place
cette partie sur la ligne commune,
qu'on exerce envers elle le droit de sol-
licitude que la chambre applique là où
il est justement réclamé, que l'on soigne
enfin cette branche de l'arbre social
avec non moins d'égards que les autres
quoiqu'elle ait donné, jusqu'à présent,
des fruits relativement moins précieux.
La littérature et la musique ont pro-
duit en Belgique, depuis dix ans sur-
tout, des choses de valeur et assez nom-
breuses; notre cadre ne nous permet
pas de longs développements à cet
égard; il suffira, pensons-nous, de con-
stater ce mouvement pour qu'à l'esprit
du lecteur au courant, se dresse instan-
tanément une liste remarquable des
œuvres belges de l'une et de l'autre ca-
tégorie. Il y a, à n'en pas douter, un
travail sérieux et décisif qui s'opère
dans le pays entier ; aveugle ou incré-
dule qui ne le voit point; il faut pous-
ser à l'éclosion de ce travail, il faut
joindre ses efforts à ceux de la nation,
il faut aider la providence.