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JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE.

PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.

PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS.

N° 48. Belgique. ■— 30 Septembre 1859. Première Année

ON SABONNE :

a anvirs, chez Van Mol-Van Loy.

a bruxelles, » decq,

a gand , )) hoste.

a liège, » De Soer.

mons et namor, » leroux.

Pour les autres villes, chez tous les libraires.
Pour l'Allemagne : R. Weigel; A. Schnée Leipzig.
Pour la France : Ve Renouard, Paris.
Pour la Hollande : Martinus Nïhoff, à La Haye.

PRIX D'ABONNEMENT :

pour toute la belgique,
(port compris)

Par an............8 i'r.

Étranger (port compris).

Allemagne..........10 fr.

France............11 fr.

Hollande...........5 fl.

Prix par numéro........40 c.

Tout abonnement donne droit à une annonce de
lo lignes, répétée 2 fois dans l'année.

Annonces 20 c. la ligne.

Pour tout ce qui regarde l'administration, la
rédaction ou les annonces, s'adresser à M. Van
Mol-Van Loy, libraire, Courte Rue Neuve, à
Anvers, (affranchir). Les lettres et paquets de-
vront porter pour suscription , après l'adresse
principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arts. »

Il pourra être rendu compte des ouvrages dont
un exemplaire sera adressé au Journal.

SOMMAIRE : De la propagation des idées sur
l'archéologie f sur l'art et pour la conservation des
monuments. — Le salon de Gand (dernier article).

— Entrefilets. — Correspondances : Paris ; Cologne.

— Correspondances de l'intérieur : Les antiquités
de Bruges : l'Eglise St. Jacques. — Nouvelles d'a-
telier. — Nécrologie. — Annonces.

DE LA PROPAGATION DES IDEES

sur l'archéologie, sur l'art et pour la conservation
des anciens monuments.

Les curés et les instituteurs sont dans
les villages les personnes les mieux pla-
cées, comme intelligence et comme po-
sition, pour empêcher les actes de van-
dalisme, pour préserver et pour sauver
de la destruction les monuments et
objets d'art si nombreux chez nous.
Partant de ce principe, nous exprimons
ici le regret que l'on ne crée pas dans
nos séminaires et dans nos écoles nor-
males, comme cela se pratique dans
d'autres pays, un cours d'archéologie
sacrée et profane. Insister sur les pré-
cieux résultats que l'on obtiendrait de
ce mode d'instruction, serait douter du
bon sens de ceux qui nous lisent; ces
résultats sautent aux yeux, et, si nous
sommes bien informés, ils ont été en-
trevus dans le diocèse de Bruges, où
des instructions dans ce sens ont été
données dans les établissements ecclé-
siastiques.

Il est douloureux d'avoir à constater
la perte d'objets rares et curieux, perte
due non à la mauvaise volonté, non à
la cupidité, mais à une ignorance natu-
relle dont nous n'avons pas le droit
d'accuser qui que ce soit. Les instruc-
tions officielles, nous dira-t-on, sont
sévères, mais sont-elles observées? Non,
parce qu'elles ne sont pas comprises.
C'est ainsi que notts-même, après avoir
visité les greniers de quelques églises
de village, nous aurions pu nous procu-
rer, par voie d'échange, des ornements
d'église de la plus grande valeur comme
art et comme ancienneté et que par la
plus déplorable incurie, on laissait
pourrir et s'anéantir. Il est évident que
si les personnes à la surveillance des-
quelles ces sortes d'objets sont implicite-
ment confiés, étaient à même de com-
prendre l'intérêt qui s'y rattache, loin
d'assister impassibles à leur disparition
ou à leur destruction, elles travailleraient
à les conserver à notre respect. C'est donc
en formant de bonne heure ces person-
nes à ce genre d'études faciles et attray-
antes, qu'on atteindra le but indiqué.

Nous venons de dire que ces études
sont faciles En effet, il suffit de lire at-
tentivement Vabécédaire archéologique de
M. de Caumont ou l'archéologie chré-
tienne de M. Oudin, curé de Bourron,
pour se donner une instruction des plus
convenables. La connaissance des ta-
bleaux est peut-être une matière plus

délicate, mais on peut y suppléer dans
les localités où il n'y a pas d'hommes
spéciaux, par des soins particuliers,
c'est-à-dire en entretenant avec intelli-
gence tous les tableaux quels qu'ils
soient jusqu'au jour où enu circonstance
quelconque déterminera leur valeur
réelle. Cette spécialité du reste peut-être
enseignée jusqu'à un certain point dans
les séminaires et les écoles normales par
l'indication des caractères généraux qui
distinguent les différentes écoles de
peinture et subséquemmentles peintres.
La comparaison et l'expérience feront
le reste.

Il est un second résultat qui ressort
du système que nous proposons et qui
est, quoique devenant une conséquence,
plus important que le premier. C'est
l'extraordinaire et soudaine popularité
acquise à tous les sentiments qui ont le
beau pour principe et l'art pour appli-
cation. Comprend-on bien de quelle
influence seraient pour nos populations
les conseils sortis d'une part de la bou-
che du chef de la paroisse, d'autre part
de celle du maître d'école? L'ignorance
serait désormais hors d'état de nuire
parce que sans avoir une connaissance
archéologique et artistique parfaite,
nos populations en sauraient toujours
assez, soit pour apprécier, soit pour con-
server les choses sur le compte desquel-
les elles n'avaient précédemment aucune
notion.
 
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