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https://doi.org/10.11588/diglit.17357#0187
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE.
PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.
PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS.
25. Belgique. — 15 Décembre 1859. Première Année.
ON S'ABONNE :
A Anvers, chez Van Mol-Van Loy.
A bruxelles, » I>ecq,
A GAND, » TIOSTE.
A liège, » De Soer.
ihons et namuk, )) leroux.
Pour les autres villes, chez tous les libraires.
Pour l'Allemagne: R. Weigel; A.Sciinée Leipzig.
Pour la France : Ve Renouard, Paris.
Pour la Hollande : Mautinus Nyhoff, à La Haye.
PRIX D'ABONNEMENT :
POUR TOUTE LA BELGIQUE,
(port compris)
Par an............8 fr.
Étranger (port compris).
Allemagne..........10 fr.
France............11 fr.
Hollande...........SB.
Prix par numéro........40 c.
Tout abonnement donne droit à une annonce de
15 lignes-, répétée 2 fois dans Vannée.
Annonces 20 c. la ligne.
Pour tout ce qui regarde l'administration, la
rédaction ou les annonces, s'adresser à M. Van
Mol-Van Loy, libraire, Courte Rue Neuve, à
Anvers, (affranchir). Les lettres et paquets de-
vront porter pour suseription , après l'adresse
principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arts. »
Il pourra être rendu compte des ouvrages donl
un exemplaire sera adressé au Journal.
SOMMAIRE : Correspondances particulières ;
Dresde ; Colonne ; Londres ; Evrexix ; Dusseldorf
(Alfred Relhel)- — Histoire nationale : proposition
de M. Raepsaet. — Iconographie : lithographies
de jM"e Mcyer; le Pater fi osier illustré de M. J.
Helbig. — Les graveurs belges (suite). — Nouvelles
d'atelier, — Annonces.
AVIS IMPORTANT.
Les personnes qui désireraient ne pas continuer
leur abonnement au Journal des Beaux-Arts sont
priées d'en donner avis par lettre affranchie, soit
au libraire chez lequel elles se sont abonnées, soit
à M. Van Mol Van Loy, libraire, Courte Rue
Neuve, à Anvers, avant le 1er Janvier prochain.
L'abondance et l'intérêt des correspondances que
nous avons reçues de Londres, de Dresde, de Co-
logne, de Dusseldorf, d'Evreux, nous obligent pour
celle fois à supprimer notre article de fond.
CORRESPONDANCES PARTICULIÈRES.
Dresde.
Le festival de Schiller. — Propositions pour l'art
monumental. — Projets ayant obtenu la sanction
royale. — Rielsehel reste à Dresde. — Vente de ta-
bleaux provenant de la galerie royale de Dresde. —
Résultats matériels de VExposition.
« Les beaux jours d'Âranjuez sont
finis » pouvons-nous dire avec Don Car-
los; heureusement, nous « n'abandon-
nons » point les beaux souvenirs avec
le sentiment de douleur du pauvre In-
fant d'Espagne ! Non ! ces jours resteront
pour nous tous un souvenir lumineux et
encourageant, et cette fête aura fait
renouveler à plus d'un de nous le serment
de tendre constamment par ses travaux
vers l'idéal tel que Schiller le compre-
nait.
Nous avons constaté avec joie la part
que d'autres nations ont prise dans la
glorification de cette mémoire. Nous sa-
vions d'avance que la Belgique n'y man-
querait pas et nous la remercions de
nouveau pour ce témoignage de senti-
ments fraternels. La manière dont Paris
et Londres ont montré leur sympathie,
mériterait des considérations approfon-
dies, mais qui nous entraîneraient trop
loin dans votre journal : la joie sympa-
thique et sans envie est le signe d'une
nation grande et libre, et qui seul soit
digne d'elle.
Quant à la partie spécialement artis-
tique de celle fête, je dois mentionner
tout d'abord la statue colossale de Schil-
ler au Vieux marché (Altmarkt) par
Schilling, un jeune sculpteur plein de
talent. La pose de la statue est belle et
digne et elle faisait un effet imposant
avec son entourage de grands sapins
couronnés dans lesquels brûlaient de
nombreux becs de gaz. Pendant la pro-
cession du soir, le 10 Novembre, il y
avait plus de 5000 flambeaux.
Au banquet du 9 et pendant la mati-
née du 10, le principal ornement du
local était le buste colossal de Schiller,
(6 pieds de hauteur) d'après Dannecker,
couronnédelauriers d'or etparfailement
modelé par Dondorf, un élève plein de
talent de Riêtsçliel. De belles guirlandes
de branches de sapin, la seule verdure
que l'automne nous laisse, richement
ornées de fruits de toute espèce, avaient,
sous la main des artistes, transformé
l'architecture de la salle en un brillant
et joyeux temple de fête. Une carte d'en-
trée "donnée au public pendant la mati-
née de la fête, est un souvenir cher à
tous ceux qui ont pris part à cette der-
nière; cette carte a été composée et
dessinée par Jules Hubner et gravée à
J'eau-forte; les lumières y sont mises
avec beaucoup de goût en différentes
nuances d'or; la cloche de Schiller fait
en même temps le milieu de la carte et
de l'idée artistique; la Germanie per-
sonnifiée en bas-relief sur la cloche, est
assise entourée de génies qui portent
les faisceaux symboliques de l'union el
de la force et l'antique couronne impé-
riale; elle désigne avec une intention
profonde le nom de la cloche, Concordia;
les paroles de Schiller, tirées de Guil-
laume Tell, « Soyez unis, unis, unis i>
forment l'inscription du bord de la
cloche.
Une littérature complète de toasts,
de vers de circonstance et de discours
a vu le jour à l'occasion du festival et
prendra place dans les bibliothèques
publiques et les collections particuliè-
res. Dieu veuille que la vraie bénédic-
tion du festival, son écho pratique ne
nous manque pas ! C'est à dire un sen-
timent plus élevé d'union dans la nation
et un dévouement toujours plus grand
des individus aux plus nobles intérêts
de la vie!
J'ai encore à vous parler de quelques
événements artistiques arrivés précé-
demment. D'abord le consentement des
Etats de Saxe au budget pour l'art mo-
numental pour la période de 1858—1860,
résultat qui peut devenir ici d'un effet
très important. Il s'était formé une
réunion des conseillers et envoyés de
l'académie de Leipzig et de l'association
générale des artistes, afin de faire les
propositions des œuvres d'art à faire
exécuter immédiatement. L'approbation
royale pour quelques-unes de ces pro-
positions a été obtenue. Ce sont :
ET DE LA LITTÉRATURE.
PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.
PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS.
25. Belgique. — 15 Décembre 1859. Première Année.
ON S'ABONNE :
A Anvers, chez Van Mol-Van Loy.
A bruxelles, » I>ecq,
A GAND, » TIOSTE.
A liège, » De Soer.
ihons et namuk, )) leroux.
Pour les autres villes, chez tous les libraires.
Pour l'Allemagne: R. Weigel; A.Sciinée Leipzig.
Pour la France : Ve Renouard, Paris.
Pour la Hollande : Mautinus Nyhoff, à La Haye.
PRIX D'ABONNEMENT :
POUR TOUTE LA BELGIQUE,
(port compris)
Par an............8 fr.
Étranger (port compris).
Allemagne..........10 fr.
France............11 fr.
Hollande...........SB.
Prix par numéro........40 c.
Tout abonnement donne droit à une annonce de
15 lignes-, répétée 2 fois dans Vannée.
Annonces 20 c. la ligne.
Pour tout ce qui regarde l'administration, la
rédaction ou les annonces, s'adresser à M. Van
Mol-Van Loy, libraire, Courte Rue Neuve, à
Anvers, (affranchir). Les lettres et paquets de-
vront porter pour suseription , après l'adresse
principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arts. »
Il pourra être rendu compte des ouvrages donl
un exemplaire sera adressé au Journal.
SOMMAIRE : Correspondances particulières ;
Dresde ; Colonne ; Londres ; Evrexix ; Dusseldorf
(Alfred Relhel)- — Histoire nationale : proposition
de M. Raepsaet. — Iconographie : lithographies
de jM"e Mcyer; le Pater fi osier illustré de M. J.
Helbig. — Les graveurs belges (suite). — Nouvelles
d'atelier, — Annonces.
AVIS IMPORTANT.
Les personnes qui désireraient ne pas continuer
leur abonnement au Journal des Beaux-Arts sont
priées d'en donner avis par lettre affranchie, soit
au libraire chez lequel elles se sont abonnées, soit
à M. Van Mol Van Loy, libraire, Courte Rue
Neuve, à Anvers, avant le 1er Janvier prochain.
L'abondance et l'intérêt des correspondances que
nous avons reçues de Londres, de Dresde, de Co-
logne, de Dusseldorf, d'Evreux, nous obligent pour
celle fois à supprimer notre article de fond.
CORRESPONDANCES PARTICULIÈRES.
Dresde.
Le festival de Schiller. — Propositions pour l'art
monumental. — Projets ayant obtenu la sanction
royale. — Rielsehel reste à Dresde. — Vente de ta-
bleaux provenant de la galerie royale de Dresde. —
Résultats matériels de VExposition.
« Les beaux jours d'Âranjuez sont
finis » pouvons-nous dire avec Don Car-
los; heureusement, nous « n'abandon-
nons » point les beaux souvenirs avec
le sentiment de douleur du pauvre In-
fant d'Espagne ! Non ! ces jours resteront
pour nous tous un souvenir lumineux et
encourageant, et cette fête aura fait
renouveler à plus d'un de nous le serment
de tendre constamment par ses travaux
vers l'idéal tel que Schiller le compre-
nait.
Nous avons constaté avec joie la part
que d'autres nations ont prise dans la
glorification de cette mémoire. Nous sa-
vions d'avance que la Belgique n'y man-
querait pas et nous la remercions de
nouveau pour ce témoignage de senti-
ments fraternels. La manière dont Paris
et Londres ont montré leur sympathie,
mériterait des considérations approfon-
dies, mais qui nous entraîneraient trop
loin dans votre journal : la joie sympa-
thique et sans envie est le signe d'une
nation grande et libre, et qui seul soit
digne d'elle.
Quant à la partie spécialement artis-
tique de celle fête, je dois mentionner
tout d'abord la statue colossale de Schil-
ler au Vieux marché (Altmarkt) par
Schilling, un jeune sculpteur plein de
talent. La pose de la statue est belle et
digne et elle faisait un effet imposant
avec son entourage de grands sapins
couronnés dans lesquels brûlaient de
nombreux becs de gaz. Pendant la pro-
cession du soir, le 10 Novembre, il y
avait plus de 5000 flambeaux.
Au banquet du 9 et pendant la mati-
née du 10, le principal ornement du
local était le buste colossal de Schiller,
(6 pieds de hauteur) d'après Dannecker,
couronnédelauriers d'or etparfailement
modelé par Dondorf, un élève plein de
talent de Riêtsçliel. De belles guirlandes
de branches de sapin, la seule verdure
que l'automne nous laisse, richement
ornées de fruits de toute espèce, avaient,
sous la main des artistes, transformé
l'architecture de la salle en un brillant
et joyeux temple de fête. Une carte d'en-
trée "donnée au public pendant la mati-
née de la fête, est un souvenir cher à
tous ceux qui ont pris part à cette der-
nière; cette carte a été composée et
dessinée par Jules Hubner et gravée à
J'eau-forte; les lumières y sont mises
avec beaucoup de goût en différentes
nuances d'or; la cloche de Schiller fait
en même temps le milieu de la carte et
de l'idée artistique; la Germanie per-
sonnifiée en bas-relief sur la cloche, est
assise entourée de génies qui portent
les faisceaux symboliques de l'union el
de la force et l'antique couronne impé-
riale; elle désigne avec une intention
profonde le nom de la cloche, Concordia;
les paroles de Schiller, tirées de Guil-
laume Tell, « Soyez unis, unis, unis i>
forment l'inscription du bord de la
cloche.
Une littérature complète de toasts,
de vers de circonstance et de discours
a vu le jour à l'occasion du festival et
prendra place dans les bibliothèques
publiques et les collections particuliè-
res. Dieu veuille que la vraie bénédic-
tion du festival, son écho pratique ne
nous manque pas ! C'est à dire un sen-
timent plus élevé d'union dans la nation
et un dévouement toujours plus grand
des individus aux plus nobles intérêts
de la vie!
J'ai encore à vous parler de quelques
événements artistiques arrivés précé-
demment. D'abord le consentement des
Etats de Saxe au budget pour l'art mo-
numental pour la période de 1858—1860,
résultat qui peut devenir ici d'un effet
très important. Il s'était formé une
réunion des conseillers et envoyés de
l'académie de Leipzig et de l'association
générale des artistes, afin de faire les
propositions des œuvres d'art à faire
exécuter immédiatement. L'approbation
royale pour quelques-unes de ces pro-
positions a été obtenue. Ce sont :