JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LÀ LITTÉRATURE.
PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.
PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS.
LN° 4.
on s'abonne :
A Anvers , chez Van Mol-Van Loy.
A bruxelles, » decq,
A GAND, » hoste.
A liege, » De Soer.
1HONS et namdr. )) leroux.
Pour les autres villes, chez les principaux
libraires. .
A l'étranger, s'adresser chez les principaux
libraires et aux bureaux de poste.
SOMMAIRE : Tendances actuelle» de l'esprit
dans l'Art — Entrefilet — Correspondance artisti-
que : Paris, Statistique des peintures murales de
Paris, Notice sur Aubry-Lecomle, etc.; Aix-la-
Chapelle; Cologne; Dusscldorf, la photographie
à Dusscldorf. — Actes officiels. — Nouvelles d'ate-
lier. ■— Musique classique. — Nécrologie. — Con-
cours d'architecture. — Les Graveurs Belges (suite).
— L'intérieur Bourgeois en Belgique (suite). —
Annonces.
TENDANCES ACTUELLES
DE L'ESPRIT DANS L ART.
Les personnes qui suivent de
près la marche de l'esprit artis-
tique dans notre école, doivent
avoir remarqué un phénomène
psychologique assez inexplica-
ble qui s'y opère depuis une dixai-
ne d'années. Il est évident qu'il
se manifeste parmi nos artistes
une tendance salutaire à la cul-
ture de l'idée, cette partie si
essentielle et pourtant si négligée
de l'art. On ne peut pas dire que
ce soit précisément de l'inspi-
ration, mais c'est déjà la recher-
che ou plus véritablement le désir
de l'inspiration. On sent que l'âme
de l'artiste réclame sa part du
travail et que celui-ci n'est pas
uniquement abandonné à l'intel-
Belgique. — 28 Février 1859.
prix d'abonnement :
pour toute la 15 e l g i q l" e ,
(port comtois)
Par an............8 fr.
l'étranger ,
Même prix et port en sus.
Prix par numéro........40 c.
Tout abonnement donne droit à une annonce de
15 ligues, répétée 2 fois dans l'année.
On ne peut s'abonner pour moins d'un an.
Annonces 20 c. la ligne.
ligence en tant que machine.Quel-
que chose palpite dans la volonté
de l'artiste et sa main, frémissant
sous l'émotion d'une pensée pro-
fonde, marche et vole avec une
rapidité inusitée.
Cet heureux symptôme , point
de départ de nouvelles destinées
qui ne s'accompliront peut-être
que dans des temps éloignés, est
évidemment le résultat des gran-
des expositions des œuvres du gé-
nie humain. Nous n'hésitons nul-
lement à affirmer que beaucoup
de nos artistes ont reconnu leur
insuffisance en présence de tant
de chefs-d'œuvre divers, et qu'à
part cette sensation que donne
toujours la comparaison de sa
personnalité avec les gloires re-
connues , il y a eu en eux comme
un soulèvement de conscience
leur disant : « Voilà ce qui te man-
que. »
On peut bien dans le silence de
l'atelier, dans la naïve contem-
plation de soi-même, se trouver
grand, excellent et même parfait
mais, une fois sorti de celte soli-
tude, une fois lancé dans la voie
Première Année.
Pour tout ce qui regarde l'administration, la
rédaction ou les annonces, s'adresser à M. Van
Mol-Van Loy, libraire, Courte Rue Neuve, à
Anvers, (affranchir); Les lettres et paquets de-
vront porter pour suscriplion , après l'adresse
principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arts. »
Il pourra être rendu compte des ouvrages dont
un exemplaire sera adressé au Journal.
de la vie telle qu'elle est, une fois
mis en présence de ce spectre de
soi-même, de ce miroir fidèle re-
présenté par une autre créature
humaine, il n'y a plus de place
que pour la vérité.
Or, ayons le courage de le dire,
nous avions un peu le mal de
tous, et, sans précisément exa-
gérer cette sympathie personnel-
le , nous en avions toutefois assez
pour être de temps en temps
aveuglés sur nos défauts comme
sur nos qualités.
Les grandes exhibitions don-
nées en spectacle à l'Europe de-
puis quelque temps, nous ont fait
rentrer en nous-mêmes et, si elles
n'ont eu, de certains côtés, au-
cune raison pour modifier nos ap-
préciations flatteuses, elles nous
ont, en revanche, montré bru-
talement le défaut de la cuirasse.
Ce défaut c'est l'absence d'idéa-
lisme.
Nous n'avons pas à examiner
ici d'où naît ce défaut, nous le
constatons ; à plus tard celte re-
cherche et cet examen.
Donc, après être résolument
ET DE LÀ LITTÉRATURE.
PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.
PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS.
LN° 4.
on s'abonne :
A Anvers , chez Van Mol-Van Loy.
A bruxelles, » decq,
A GAND, » hoste.
A liege, » De Soer.
1HONS et namdr. )) leroux.
Pour les autres villes, chez les principaux
libraires. .
A l'étranger, s'adresser chez les principaux
libraires et aux bureaux de poste.
SOMMAIRE : Tendances actuelle» de l'esprit
dans l'Art — Entrefilet — Correspondance artisti-
que : Paris, Statistique des peintures murales de
Paris, Notice sur Aubry-Lecomle, etc.; Aix-la-
Chapelle; Cologne; Dusscldorf, la photographie
à Dusscldorf. — Actes officiels. — Nouvelles d'ate-
lier. ■— Musique classique. — Nécrologie. — Con-
cours d'architecture. — Les Graveurs Belges (suite).
— L'intérieur Bourgeois en Belgique (suite). —
Annonces.
TENDANCES ACTUELLES
DE L'ESPRIT DANS L ART.
Les personnes qui suivent de
près la marche de l'esprit artis-
tique dans notre école, doivent
avoir remarqué un phénomène
psychologique assez inexplica-
ble qui s'y opère depuis une dixai-
ne d'années. Il est évident qu'il
se manifeste parmi nos artistes
une tendance salutaire à la cul-
ture de l'idée, cette partie si
essentielle et pourtant si négligée
de l'art. On ne peut pas dire que
ce soit précisément de l'inspi-
ration, mais c'est déjà la recher-
che ou plus véritablement le désir
de l'inspiration. On sent que l'âme
de l'artiste réclame sa part du
travail et que celui-ci n'est pas
uniquement abandonné à l'intel-
Belgique. — 28 Février 1859.
prix d'abonnement :
pour toute la 15 e l g i q l" e ,
(port comtois)
Par an............8 fr.
l'étranger ,
Même prix et port en sus.
Prix par numéro........40 c.
Tout abonnement donne droit à une annonce de
15 ligues, répétée 2 fois dans l'année.
On ne peut s'abonner pour moins d'un an.
Annonces 20 c. la ligne.
ligence en tant que machine.Quel-
que chose palpite dans la volonté
de l'artiste et sa main, frémissant
sous l'émotion d'une pensée pro-
fonde, marche et vole avec une
rapidité inusitée.
Cet heureux symptôme , point
de départ de nouvelles destinées
qui ne s'accompliront peut-être
que dans des temps éloignés, est
évidemment le résultat des gran-
des expositions des œuvres du gé-
nie humain. Nous n'hésitons nul-
lement à affirmer que beaucoup
de nos artistes ont reconnu leur
insuffisance en présence de tant
de chefs-d'œuvre divers, et qu'à
part cette sensation que donne
toujours la comparaison de sa
personnalité avec les gloires re-
connues , il y a eu en eux comme
un soulèvement de conscience
leur disant : « Voilà ce qui te man-
que. »
On peut bien dans le silence de
l'atelier, dans la naïve contem-
plation de soi-même, se trouver
grand, excellent et même parfait
mais, une fois sorti de celte soli-
tude, une fois lancé dans la voie
Première Année.
Pour tout ce qui regarde l'administration, la
rédaction ou les annonces, s'adresser à M. Van
Mol-Van Loy, libraire, Courte Rue Neuve, à
Anvers, (affranchir); Les lettres et paquets de-
vront porter pour suscriplion , après l'adresse
principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arts. »
Il pourra être rendu compte des ouvrages dont
un exemplaire sera adressé au Journal.
de la vie telle qu'elle est, une fois
mis en présence de ce spectre de
soi-même, de ce miroir fidèle re-
présenté par une autre créature
humaine, il n'y a plus de place
que pour la vérité.
Or, ayons le courage de le dire,
nous avions un peu le mal de
tous, et, sans précisément exa-
gérer cette sympathie personnel-
le , nous en avions toutefois assez
pour être de temps en temps
aveuglés sur nos défauts comme
sur nos qualités.
Les grandes exhibitions don-
nées en spectacle à l'Europe de-
puis quelque temps, nous ont fait
rentrer en nous-mêmes et, si elles
n'ont eu, de certains côtés, au-
cune raison pour modifier nos ap-
préciations flatteuses, elles nous
ont, en revanche, montré bru-
talement le défaut de la cuirasse.
Ce défaut c'est l'absence d'idéa-
lisme.
Nous n'avons pas à examiner
ici d'où naît ce défaut, nous le
constatons ; à plus tard celte re-
cherche et cet examen.
Donc, après être résolument