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— 177 —

1804, mort à Paris le 25 Décembre '1836.
Elève d'Ingres. — Giotto dans Y atelier de Ci-
mabue, au Luxembourg. St. Luc peignant la
Vierge, idem. St. George terrassant le dragon,
à Lille et à Nancy. L'imagination, à Langres,
au musée ; la Vierge aux neiges, Daniel dans
la fosse aux lions, Portraits des maréchaux de
Lescure, de la Marck, de la Ferté Senneterre,
de Kellermann; la coupole de l'église de la
Madeleine, à Paris, peinture de trois mille
pieds carrés. — Ouvrage sur la céramique et
un grand nombre de vases en grès.

Lavaudan (Alphonse), né à Lyon le 17 Jan-
vier 1796, mort à Paris le 17 Février 1857.
Elève de Pierre Revoil et du baron Gros. —
Funérailles de la reine Blanche, au musée de
Nancy. H. lm67c, L. 2ra 28c. — Figures demi-
nature.

Tassel (Richard). Né à Langres, en 1580;
mort à Langres, en 1660. Elève de son
père Pierre Tassel, * peintre peu connu. Il
alla en Italie sous l'habit de pèlerin, à l'âge
de 16 ans, s'arrêta à Bologne et entra dans
l'école de Guido Reni. De là il vint à Rome
où il passa la plus grande partie de son sé-
jour en Italie. 11 y copia la Transfiguration
de Raphaël. Peintre d'une prodigieuse fécon-
dité. Lebrun voulut se l'attacher pour l'aider
à peindre les Batailles d'Alexandre, mais il
s'y refusa, aimant mieux la position honora-
ble et indépendante qu'il avait à Langres. Le
musée de Troyes possède 19 tableaux de ce
maître qui lui ont été légués par M. Morlet,
de Langres. Le musée de Langres a recueil-
li 7 tableaux de Richard Tassel. Ce sont prin-
cipalement des sujets religieux. — Martyre
de St. Martin, Martyre de Saint Mammès,
Mort de St. Joseph, Sainte famille.—Les scieurs
de long, tableau de genre, appartenant à M.
Pechin, à Langres.

Tassel (Jean), né à Langres, en 1608. Sa
manière se rapproche de celle de son père
avec lequel on le confond souvent. Il avait
cependant beaucoup moins de talent.

Rolland (Auguste). Né à Metz, le 4 Juin
1797, mort à Rémilly, le 27 Avril 1859. Pein-
tre de pastels, paysages et sujets de genre,
nature morte. Crayon plein de sentiment et
de vérité; s'inspira surtout de la nature de
son pays. Voyagea dans les Pyrénées et en
Suisse. Il fut aussi architecte et modela divers
groupes d'animaux.

LES BEAUX-ARTS

DANS LA PROVINCE DE LIMBOURG.

(Suite et fin).
VI.

Notre Province, Messieurs, n'est pas une de celles
où une prospérité très ancienne et un commerce étendu

ont accumulé, depuis des siècles, de grandes richesses. levées, constructions aussi remarquables sous le rap-
Ici l'on ne trouve, au milieu d'une population peu port de leur importance relative, que sous le rapport

aisée, dont le développement matériel commence seu
lement, que des monuments construits, non par les
ressources locales, mais par des corporations en partie
étrangères à la Belgique, corporations jadis puissan-
tes, aujourd'hui détruites, telles qu'Abbayes, Chapitres
nobles, Etats ecclésiastiques du St. Empire Romain,
etc., etc.

La suppression de ces corporations a exercé l'influen-
ce la plus lâcheuse sur les monuments qu'elles avaient
édifiés; ils furent complètement abandonnés; personne
ne songea à les préserver de la ruine amenée inévitable-
ment par l'action du temps.

Il ne pouvait en être autrement. Les gouvernements
qui ont précédé le nôtre n'ont rien l'ait en faveur des
Beaux-Arts dans le Limhourg. Les communes, de leur
coté, considéraient ces édifices, quelle que fût leur va-
leur artistique ou archéologique, comme une véritable
charge à laquelle elles ne pouvaient faire face.

En effet, l'on est obligé de reconnaître que, sauf peu
d'exceptions, il est pourvu aux dépenses communales
par des cotisations personnelles souvent bien onérenses.

L'état financier des fabriques n'est guère-meilleur. En
général, leurs ressources ordinaires sont tout au plus
sulfisantes, et pas toujours encore, pour couvrir les
frais du culte. De là il résulte que, dès qu'il s'agit d'une
charge extraordinaire, il faut avoir recours, là où cela
est praticable, à l'augmentation des taxes, à des em-
prunts ou à des aliénations d'immeubles.

Je dis lorsque la chose est praticable, car, vous le
savez, Messieurs., par votre propre expérience, il est
des communes qui sont tellement obérées par suite de
la grande extension qu'ont reçue, depuis quelque temps,
diverses branches du service, qu'elles sont dans l'im-
possibilité d'employer l'un ou l'autre des moyens indi-
qués.

En présence d'une semblable situation, il ne peut
surprendre que les communes et les fabriques d'église
demeurèrent dans l'inaction absolue pendant de longues
années, et que ce n'est qu'en 1846 que deux de nos
villes, Tongres et St. ïrond, rivalisant de zèle et d'ef-
forts, conçurent l'idée de restaurer, de rétablir de fond
en comble, l'une sa magnifique collégiale, et l'autre son
intéressante église primaire.

Deux communes rurales suivirent, peu de temps
après, l'exemple donné. En 1850, l'on mit la main à
l'œuvre à l'église de Neeroeteren et à celle d'Alden-Eyck,
dont une restauration intelligente fera un vrai bijou
archéologique.

Mais plusieurs années s'écouleront encore avant de
voir surgir les projets de restauration des églises de
Wellen, de Zepperen, de St. Quentin à Hasselt, de
Lommel, de Berg, d'Opitter, de Bocholt, de St. Martin
à St. Trond, de Cortessem, de Sluse, ce beau spécimen
de l'architecture romane, enfin de la tour de Tongerloo,
remarquable sous tant de rapports. Plusieurs des pro-
jets ci-dessus indiqués sont en voie d'exécution, d'autres
le seront bientôt.

La dépense effectuée depuis 1846 jusqu'en 1856, pre-
mière période décennale de restauration, s'élève à la
somme de fr. 364,954-02, soit en moyenne fr. 56,403-40
par année. Celle faite dans la deuxième période de
1857 jusqu'en 1865, monte à fr. 406,319-54, soit en
moyenne, fr. 58,045-65 par année. Le montant des devis
des projets approuvés et dont l'exécution est commencée
ou commencera dans le courant de l'année, étant de
fr. 69,700-06, on trouve un total de fr.840,955-62.

Ce chiffre élevé indique suffisamment la progression
ascendante suivie dans les dernières années.

Je dois faire remarquer que dans la somme totale des
dépenses que je viens d'indiquer, ne sont pas compris
les frais que nécessitera la restauration des églises de
Berg, Cortessem et Bocholt, qui peuvent être estimés
approximativement à fr. 50,000.

Le Conseil provincial n'est pas demeuré indifférent aux
résultats obtenus par les communs efforts des fabriques,
des communes et de l'Etat, et je l'en félicite. Le Gou-
vernement vouant une sollicitude de plus en plus grande
à la conservation des magnifiques monuments qui font
la gloire du pays, le Conseil n'a pas hésité, à son tour,
à porter l'allocation provinciale en faveur des Beaux-Arts
à la somme de fr. 6,000.

Vous voyez, Messieurs, le chemin que nous avons fait
dans l'heureuse voie dans laquelle notre génération est
entrée, dans la voie des aspirations vers ce qui est beau
comme vers ce qui est utile. En 1837, la Province affecta
fr. 300 aux Beaux-Arts; en 1863, fr. 7,500 y sont
consacrés. Ces chiffres n'ont pas besoin d'autres com-
mentaires.

L'on ne s'est pas borné, Messieurs, a restaurer les
édifices anciens; de nouvelles constructions ont été

architectural. Elles peuvent être considérées comme de
véritables monuments et font honneur au jeune arebi ■
tecte qui en a conçu les plans; je veux parler des égli-
ses de Genck, de Lanaken et de Pael : édifiées comme
elles le sont, elles peuvent être montrées avec orgueil
à l'étranger.

L'élan une fois donné ne s'arrêta point aux seuls
édifices destinés au culte. La commune de Brée, se rap-
pelant qu'elle était jadis l'une des bonnes villes du pays
de Liège, et celle de Peer, plus modeste, mais fière
aussi de ses anciennes franchises, ont fait très convena-
blement restaurer leurs jolis hôtels de ville.

La Province a entrepris, avec le concours de l'Etat,
une grosse réparation que je ne puis passer sous silence,
c'est celle du dépôt de mendicité de Bcckhcim.

L'ancien château des comtes d'Aspremont-Lynden
qui faisaient, à titre de Reckheim, partie du cercle de
Westphalie, est non-seulement la construction la plus
importante du Limhourg, mais il peut compter encore
au premier rang parmi tous les édifices de ce genre qui
existent en Belgique.

Bâti dans un style massif dont il n'existe pas d'autre
modèle dans notre pays, il offre, sous des formes origi-
nales , des lignes réellement belles et majestueuses; il
est impossible de ne pas être frappé du caractère de
grandeur et de force que présente cet ensemble et que
l'on retrouve seulement, avec des dispositions à peu
près analogues , dans les édificesbâlis au commencement
de la renaissance des arts par les patriciens de l'Italie.

Plusieurs parties des bâtiments menaçaient ruine
complète, par suite du défaut d'entretien pendant plus
de quarante ans. La charpente intérieure était abîmée,
le revêtement extérieur entièrement détaché du corps du
bâtiment, presque toutes les ouvertures défigurées. De
grosses réparations et une consolidation étaient donc
des plus urgentes afin de prévenir des accidents.

D un autre côté, les locaux ont dû subir les change-
ments nécessaires pour le classement des reclus par
catégories. Nous avons saisi l'occasion pour rétablir,
autant que possible, les parties extérieures dans le
grand style primitif.

Je viens de faire l'inspection de l'établissement, ac-
compagné des membres délégués de la Commission
Royale des monuments, qui ont donné leur entière
approbation aux travaux achevés et fourni les indica-
tions les plus précieuses pour les travaux ultérieurs.

Messieurs, il existe à Tongres, si riche sous le rap-
port archéologique , un curieux débris des édifices mi-
litaires du moyen-âge : c'est la porte de Visé, qui
échappa au démantèlement opéré par le Roi de France
Louis XIV en 1673, et au décret de Joseph II sur la
démolition des places fortes dans les Pays-Bas. Sa con-
struction date de 1379. L'intérêt historique qui se
rattache à ce monument fait vivement désirer de ne pas
le voir tomber en ruines. Aussi l'Etat vient-il d'accor-
der un premier subside pour le consolider et le restaurer.

Je resterais au dessous de votre attente, si je ne men-
tionnais pas ici au moins les principaux objets d'art et
d'antiquité d'un haut intérêt, existant dans notre Pro-
vince, et dont la conservation ne peut être entourée de
trop de sollicitude.. Je citerai le trésor de l'église de
Notre-Dame à Tongres qui est un véritable Musée du
moyen âge; les ornements sacerdotaux de Houpperlin-
gen; les magnifiques monuments funéraires de Hcers;
les beaux retables d'Opitter et de Becholt; un rosaire
du XVe siècle, les statues des douze apôtres et la croix
du Christ de l'arc triomphal du chœur de l'église de
Neeroeteren.

Si je ne devais abréger cette nomenclature, j'ajoute-
rais de nombreux objets d'une grande valeur artistique
qui se trouvent dans les églises d'Eysden, Mail, Oos-
tham, Lummen, Kermpt, Curange, Gruitrode, Zep-
peren , St. Trond, Genoels-Elderen , 's Heeren-Elderen,
etc., etc. Mais je me hâte de terminer celte revue en
mentionnant l'admirable retable en bois de chêne du
XVe siècle, acquis par la fabrique d'église de Tongres,
avec le concours de l'Etat et de la Province, pour une
somme de fr. 12,000, ainsi que le jubé de l'église de
Tessenderloo, dont la restauration vient d'être achevée
avec autant d'habileté que de succès. Cette œuvre re-
marquable en pierre blanche, qui date de l'époque
de la transition entre le style ogival tertiaire et le style
de la renaissance, doit être classée au nombre des ou-
vrages les plus élégants de ce genre que notre pays pos-
sède. 11 est le plus considérable de tous les juhés qui
existent encore dans les communes rurales de la Belgi-
que. La restauration a occasionné une dépense de
fr. 10,660, dans laquelle l'Etat est intervenu pour fr.
6,300 et la caisse provinciale pour fr. 550.

Je conclus en faisant remarquer, Messieurs, que, de
 
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