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Journal des beaux-arts et de la littérature — 9.1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.18493#0109
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— 101 —

Le second concours dont vous avez publié
le programme, est celui qui avait été ouvert
pour la composition et l'exécution d'un objet
d'art, faisant foi de la reconnaissance d'une
notable partie de la population bruxelloise
envers son bourgmestre, M. Anspach, dont
le dévouement a été immense pendant la triste
période de Mai-Novembre de l'an dernier.
Ici le prix était de deux mille cinq cents frs.
La classe des beaux-arts de l'académie royale
de Belgique, devait juger ce concours qui n'a
pas abouti et pour lequel il n'est arrivé qu'une
seule œuvre qui rentrât dans les conditions
exigées par le programme. Il n'y a pas eu ques-
tion de décerner le prix et l'on a donné une
indemnité à l'auteur du meilleur projet. Le
nom de l'artiste n'a pas été publié.

Je n'ai point appris jusqu'ici de quelle façon
les souscripteurs se proposent d'exprimer à
M. Anspach leur sympathie. Il était question
de faire choix d'un artiste distingué pouri'exé-
cution de l'œuvre dont la nature n'était point
arrêtée. Je rappellerai à ce sujet que lorsqu'une
manifestation de même nature eut lieu sous
l'administration de M. Ch. de Brouckere, on
chargea M. Braemt de l'exécution d'une mé-
daille d'or de très-grand module, à l'effigie
du bourgmestre.

J'ai renoué la chaîne des temps, et nous
voici, pour me servir d'une expression usitée
dans le commerce : à jour. Ma correspondance
d'aujourd'hui finit donc où elle pourrait com-
mencer. Je me réverve de vous entretenir, dans
quinze jours, des expositions des écoles artis-
tiques d'Ixelles, Schaerbeek et St. Josse-ten-
Noode et d'autres menus faits que le manque
d'espace m'oblige à ajourner. Nous rentrerons
ainsi en pleine actualité. H. H.

Vandalisme.

bruxelles le 25 juin 1867.

Monsieur le Directeur,

L'intérêt que vous portez à la conservation
des œuvres d'art que nous a léguées le passé
et la chaleur avec laquelle le Journal des Beaux-
Arts a, de tout temps, plaidé en faveur du
respect des traditions artistiques de notre pays,
m'encourage à vous adresser ces quelques li-
gnes pour signaler à votre attention un fait
que je m'étonne de n'avoir pas vu signaler déjà
a'Heurs et qui mérite d'être connu.

Me trouvant l'autre jour à Bruges, je fus
revoir le musée de l'Hôpital St. Jean, musée
dont, par parenthèse, une moitié au moins des
tableaux se compose de grossières copies, in-
dignes de servir d'entourage à la châsse de
Ste. Ursule. Vous connaissez, cela va de soi,
l'admirable tableau de Memlinc, son chef-
d'œuvre, l'Adoration des Mages. Je ne vous

cacherai pas que j'ai été grandement sur-
pris, j'adoucis l'expression, de voir qu'une
main que je n'hésite pas à qualifier de
sacrilège, s'est permis de dissimuler la chaste
nudité de l'enfant Jésus, sous une feuille du
plus beau vert. Il est encore un autre tableau
représentant La Vierge et Venfant Jésus, dont
on n'a point hésité, par une pruderie injusti-
fiable en matière d'art, à soumettre quelques
parties à une friction des plus barbares. Trois
ans se sont écoulés entre les deux visites que
j'ai faites à l'hôpital de Bruges, et, si mes souve-
nirs me sont fidèles, je n'avais rien remarqué
de semblable à mon avant-dernier voyage.
J'étais d'ailleurs accompagné alors d'un artiste
distingué qui n'eût pas manqué de faire les
observations que je fais aujourd'hui, alors
même que, dans l'étude minutieuse que je fis
du tableau de Memlinc, la surcharge condam-
nable dont je parle eût pu m'échapper. Sera-
t-il permis que des choses semblables passent
inaperçues dans notre pays, en dépit de la
commission royale des monuments? (1).

Tandis que je tiens la plume, veuillez me
permettre de vous signaler encore un fait dont
on me certifie l'exactitude et qui vient de se
passer à Gand. Je serais heureux de le voir
démentir.

Dans un ancien couvent situé rue du Chaume
(Stoppelstraat) et occupé actuellement par M.
V. H., marchand de vins, on a découvert une
fresque; elle représentait un sujet mythologi-
que. Des membres locaux de la commission
des monuments l'ont vue; je puis les citer. La
fresque était bien conservée et semblait pou-
voir être attribuée avec certitude à Martin Van
Veen dit Heemskerk, un des meilleurs maî-
tres hollandais du XVIe siècle.

Le propriétaire a fait disparaître à jamais
la fresque pareequ'il s'agissait d'un sujet my-
mythologique.

On m'assure aussi que de vieilles et belles
fresques ont été découvertes dans une des
églises de Gand et qu'on les a laissé détruire.

Je serais heureux, Monsieur le Directeur,
de voir faire à la présente l'honneur de la
publicité et vous prie d'agréer, etc. P.

PIÈCES INÉDITES

concernant rubens.

Nous devons à l'obligeance d'un de nos sa-
vants collaborateurs, M. le Dr Albert Von Zahn
à qui nous adressons nos plus vifs remerçi-

(i) Il y a lieu de faire remarquer ici, à notre honorable
correspondant, que lacommission royale des monuments
n'a d'autre droit que celui de gémir devant les faits
signalés. L'hôpital St. Jean constitue une administration
particulière dâns les affaires de laquelle l'autorité ne peut
s'immiscer. N. D. L. R.

ments, une communication des plus intéres-
santes dont nous faisons jouir nos lecteurs.
M. Von Zahn la doit lui-même à l'archiviste
du Vatican , le père Theyner.

Copia di riccvula fatta dall'insignc Pillore Pietro Paolo
Rubens eslralla dall'originale, che si conserva nell'archi-
vio di S" Maria in Vallicella, delta Congregazione dell'o-
ratorio di Roma.

A di 25 d'Oltobre 1G08. I„ Roma.

Jo Pietro Pauolo Rubenio. ho ricevuto da
Padri délia Congregazione dell'Oratorio di
Roma scudi ducento di moneta a giulij dieci
per scudo, li quali sono a buon conto del pa-
gamento, che mi si deve per tre quadri,
quali io ho dipinto nel coro délia lor chiesa,
cioè uno per l'altar maggiore, e duoi uno per
parte dell delto coro, quali tre quadri mi si
devono pagare, uno, cioè quello di mezzo,
secondo che da duoi gentilhuomini da eteg-
gersi uno per parte sara'stimato, subito fatta
la slima, detrattone perô scudi cinquanta di
moneta, ch'io li rilasso di detta stima, scudi
trecento simili, che m'ha pagati a detto effetto
Monsigr Illmô Serra, e l'altri duoi quadri mi
si devono pagare daccordo scudi ducento l'uno,
dopo tre anni a venire, cento scudi ogni anno,
e cento subito finiti.

Et in fede ho scritto, e sottoscritto la pré-
sente quettanza di mano propria.

Jo Pietro Pauolo Rubenio.

Jo Gio. Maria ferraresi fui pnte a quanto di
soppra.

Jo Giovanni passini fui pnFe a quanto di
soppra.

E a di 18 7mbre 1610 si pagorno airiHm»s
Cor1'., per canto del s Roberto Priori scudi
cento.

traduction.

Copie d'une quittance faite par le célèbre peintre Pierre
Paul Rubens, emlraile de l'original que Von conserve dans
les archives de Sle Marie in Vallicella, de la Congrégation
de l'Oratoire de Rome.

25 Octobre 1608. A Rome.

Je, Pierre Paul Rubens, ai reçu des Pères
de la Congrégation de l'Oratoire de Rome, deux
cents écus de monnaie, à dix Jules par écu,
lesquels sont un à compte du paiement qui
m'est dû pour trois tableaux, que j'ai peints
dans le chœur de leur Eglise, c'est-à-dire un
pour le Maître-Autel, et deux (autres) un pat-
côté du dit chœur. On doit me payer ces trois
tableaux: l'un, à savoir celui du milieu, selon
qu'il sera estimé par deux gentilshommes à
choisir, un par partie, immédiatement après
l'estimation, mais après en avoir défalqué
cinquante écus, que je leur remets de la dite
estimation, et trois cents écus pareils que m'a
payés à cet effet l'Illustrissime Monseigneur
Serra. Les deux autres tableaux doivent m'être
payés d'après l'accord, deux cents écus cha-
cun, en trois ans à venir, cent écus chaque
 
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