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174 —

l'explication de leur sujet, leur dimension, si
elles ont été gravées et par qui, leurs pérégri-
nations, les auteurs qui en ont parlé, tout ce
qui, enfin, peut éclairer l'amateur ou l'inté-
resser. Cette liste est admirablement faite;
aucune peine, aucun soin n'y sont épargnés
et elle a dû coûter à l'auteur de longues re-
cherches et un immense travail ; elle comporte,
outre les tableaux, les dessins et les eaux-
fortes du maitre et les reproductions d'après
ses œuvres.

Enfin, pour terminer, quatre fac-similé de
signatures de tableaux et celui de la signature
du testament. On le voit, rien n'y manque,
c'est aussi complet que possible, et nous ne
pouvons exprimer ici qu'un vœu, c'est que
tous les grands artistes hollandais et flamands
rencontrent des dévouements pareils. Le para-
graphequi lerminelelivres'adresse aux pein-
tres modernes de la Néerlande; nous avons
d'abord voulu nous y arrêter et le commenter
dans ce compte-rendu, mais nous avons pré-
féré en faire un jour l'objet d'un article spé-
cial ; il renferme trop de vérités avec lesquel-

cédé peu courtois. Quelque désir que nous L'invitation adressée par la société est ac-

ayons eu de revendiquer des artistes d'un pa-
reil mérite, nous nous sommes trouvés assez
riches pour ne point voler le bien d'autrui.
Seulement, nous sommes heureux de pouvoir
constater à ce propos, que la renommée de
notre école ne doit guère avoir perdu de son
éclat, puisque tant de nations nous envoient
leurs fils pour que nous en fassions des maîtres.

FRANCE.

Paris, 6 Novembre 1867.

Mon cher Directeur,
Au lendemain de la clôture de l'exposition
universelle, il n'est peut-être pas bien à pro-
pos de venir vous parler d'une exposition de
province, mais il ne faut pas que le passé
nous absorbe tout entiers au détriment de
l'avenir, et je n'hésite pas à prévenir vos lec-
teurs que Lyon va bientôt, comme d'habitu-
de , inaugurer les exhibi tions provinciales d'hi-
ver.

Les conditionsdu programme sont toujours
les nous sympathisons pour que nous ne sen- j ,es mômes . ,a société des Amis des Arls of_

lions pas le besoin de,nous y appesantir. Une j tVe le transport gratujt à tous les artistes in-

etude sur quelques-uns de ces maîtres mo- | vilés par elle et à tous ceux dont les envois

dernes, dignes héritiers de leurs devanciers
du XVIIe siècle, nous semble à la lois un
sujet intéressant et un devoir de justice.

Grâce à une correction mal interprêtée, un
essé à M. Charles
: le voici rétabli

me, ligne 45, Ii-
t devant, les char-
Bs de Dillens, la
I, les tableaux de
I... etc. »
H ions emploierons
Hr répondre à une

■ is reçue à propos
I mande pourquoi
I ; nomenclature,
I y trouver, entre
I ma Tadema, de
I les peintures de
lève de Gallait,
I iel qu'on appelle

■ erver que nous
oms, mais, quoi-

I n droit, les ré-
I 'ils se sont assis
I que nos grands
I et guidés, nous
ne sont point
ollande, l'Alle-
', leurs patries

seront admis, (la société, bien entendu , pas
plus que toutes ses sœurs de province, ne
montre l'impitoyable férocité du jury pari-
sien.)

Les envois doivent être adressés à M. le
secrétaire de la société des Amis des Arts, à
Lyon, Palais des Arts.

Il devront être arrivés à destination au plus
lard le 5 Décembre. Nous ne saurions trop
engager les artistes à l'exactitude, car nous
connaissons des retardataires qui, n'ayant pu
exposer parce qu'ils n'avaient pas fait leur en-
voi dans les délais, ont eu , en surplus de ce
désagrément, la dépense du voyage à payer.

Nous n'avons pas besoin d'insister sur les
renseignements que doit fournir la notice join-
te à chaque envoi. 11 est bon de mettre sur la
notice le prix du tableau, la société s'oîfrant
à servir d'intermédiaire, en cas de besoin,
entre l'amateur et l'artiste.

Les membres correspondants de la société
sont: à Paris, M. Auguste Legras, rue Fon-
taine Saint-Georges, 14; à Bruxelles, M.
Adolphe Lacomblé, rue de Linthout, 74, à
Schaerbeek, champ des Manœuvres.

Il est bien entendu que tout envoi doit être
fait par petite vitesse.

Notons enfin que la société promet de ren-
dre, pour l'exposition de Paris, tous les ouvra-
ges qui lui seraient envoyés sous cette condi-
tion, expressément formulée dans la notice.
Par cette faculté, l'exposition de Lyon obtient
souvent la primeur de tableaux envoyés quel-

îver notre pro- ques mois après au Salon de Paris.

compagnée d'une liste des acquisitions faites
à la dernière exposition. Voici les chiffres
que nous offre ce document : Il a été vendu
11S œuvres d'art, parmi lesquelles la sculp-
ture elle-même est représentée ; dans ces
achats, les artistes Lyonnais figurent pour45
nos en comprenant dans ce nombre quelques
peintres qui habitent Grenoble. On le voit, la
part de l'école de Lyon n'a rien d'excessif, si
on songe surtout que le but principal de ces
expositions est d'encourager, de soutenir et
de faire connaître les artistes de la ville. Les
Parisiens ont une large part dans ces acqui-
sitions et cela se conçoit; l'envoi des ateliers
de Paris est toujours considérable à l'exposi-
tion de Lyon, la plus ancienne et la plus im-
portante de toutes les expositions de pro-
vince. Cependant les choix de la ville, de la
société et des amateurs ne se sont pas exclu-
sivement bornés à des Lyonnais et des Pari-
siens. Des artistes de Genève, de Bruxelles,
de Dusseldorf, d'Amsterdam, etaussi de Mont-
pellier, Metz, Marseille,Nice, Dijon, ïroyes,
Nîmes, qui n'avaient pas été effrayés de la
distance, en ont été récompensés par la vente
de leurs envois. On ne saurait trop insister
sur cet éclectisme hospitalier et habile en
même temps.

Je connais certaines sociétés analogues qui
auraient des progrès à faire sous ce rapport.
Aussi qu'elles ne s'en prennent qu'à elles-
même si elles voient les artistes et le public
ne pas répondre un jour à leur appel.

Notons enfin qu'en 1867, à Lyon, un artiste
a vendu jusqu'à quatre tableaux , plusieurs en
ont vendu trois, et que les 145 objets vendus
se répartissent entre 94 artistes.

Nous parlions tout à l'heure du jury de
Paris. L'administration, assaillie de toutes
parts de plaintes et de réclamations, vient de
prendre, dit-on, une mesure nouvelle. Le
jury serait à la nomination, non plus seule-
ment des artistes médaillés, mais de tous
ceux qui auraient exposé déjà une fois.

Depuis quelques années, le règlement du
salon annuel subit plus de variations que la
température, sans trouver une forme satis-
faisante. Ces tâtonnements prouvent au moins
la nécessité d'une réforme radicale. L'admi-
nistration aura bien de la peine à abandonner
l'influence qu'elle s'est arrogée sur l'art et les
artistes en France. Ne désespérons pas cepen-
dant du succès; si la lulle est opiniâtre, l'af-
franchissement de l'art eu est le prix.

Nous recommandons à ceux de nos lecteurs
que cette question préoccupe, une brochure
que M. Baymon vient de publier sous ce ti-
tre : Les Beaux-Arts en 1867 (î).

('i) A la librairie Ve Jules Renouard, prix 75 centimes*
 
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