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Journal des beaux-arts et de la littérature — 13.1871

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https://doi.org/10.11588/diglit.18908#0079
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— 71

morinière, De Schampheleer, De Haas, Four-
mois, Keelhoff, Quinaux, Kindermans, Roffiaen,
Tehaggeny (Ed. et Ch.) Verwée, Van Luppen,
Nisen, Ciuysenaar, G. et J. Geefs, Fraikin, Fas-
sin, Ducaju, etc. Comme on Je voit, toute la
pléiade belge y est. Parmi les produits d’art in-
dustriel, on cite tout particulièrement les magni-
fiques ouvrages d’orfèvrerie religieuse de M.
Bourdon-de-Bruyne, de Gand.

— Le 15 Février dernier a eu lieu, par l’entre-
mise du greffier Vollen, directeur de ventes à An-
vers, la vente publique du mobilier et de la col-
lection de livres et d’antiquités délaissés par
M. J.-P. Bosschaerts, conducteur pensionné des
travaux de la ville. Un volume de 52 pages d’im-
pression a été adjugé à M.Fréd. Muller, d’Amster-
dam, pour la somme de 1,683 fr. Ce volume
contenait, reliées ensemble, quelques anciennes
brochures, parmi lesquelles un opuscule de 8 pa-
ges avait surtout alléché les bibliophiles.

Cet opuscule, une traduction flamande d’une
lettre de Vespuccius, adressée en 1498 à Pierre
de Médicis et traitant de la découverte de l’Amé-
rique,portait le titre suivant : « Van der nieuwer
wereld oft landscap nieuwelicx ghevonden van
den doorlugtighen coninc van Portugael door
den besten pyloetofte zeekender der werelt. Glie-
print Thantwerpcn aen dijzeren wage by Jan
Van Doesberch.» Au dire du recueil de Vlaamsche
School, qui nous apporte ces détails, on ne con-
naissait jusqu’ici de cette lettre de Vespuccius,
en fait d’anciennes éditions,qu’une édition latine,
dont un exemplaire a été vendu, il y a quelques
années, 2000 fr. Dans sa dernière livraison, la
Vlaamsche School n us apprend que M. Muller a
cédé le petit volume qu’il avait acheté 1,683 fr.,
à M. King, bouquiniste newyorkais, moyennant
la somme de 2000 florins des Pays-Bas.

— Le Congrès archéologique de France doit se
réunir à Angers, le 19 Juin 1871.

M. d’Espinay, membre de l’Institut des provin-
ces, a été nommé secrétaire général de cette ses-
sion. On sait combien la ville d’Angers offre
d’intérêt aux archéologues, et l’on n’a pas oublié
que la Société française d’Archéologie y a déjà
tenu un de ses congrès en 1841. Mais on ne peut
épuiser dans une session l’examen de tous les
faits archéologiques qui intéressent une province,
et d’ailleurs 30 ans ont passé depuis cette époque,
et bien des choses nouvelles se sont produites.
La réunion de 1871 aura donc un intérêt tout
nouveau.

Des assises scientifiques, dont M. d’Espinay
a été nommé président par l’Institut des provin-
ces, s’ouvriront à Angers deux jours avant le
Congrès archéologique.

Nous sommes certain que ces deux réunions
seront nombreuses.

— Dans la ville de Hanau, on vient également
d’annexer à l’Académie un cours de dessin pour
les femmes ; les études seront de deux ans et met-
tront les jeunes filles à même de se rendre utiles
dans le dessin des ornements pour tous les tra-
vaux de main, la toilette, la peinture sur porce-
laine, etc.

— Le célèbre peintre d’histoire, le profr docteur
Schnorr v. Carolsfeld vient de célébrer à Dresde
son 77e anniversaire. A cette occasion il a quitté
les fonctions qu’il remplissait depuis si longtemps
à la galerie royale. S. M. le Roi l’a décoré de la
grand’croix de l’ordre d’Albert de Saxe dont il a
voulu lui-même remettre les insignes au véné-
rable artiste.

— L’inauguration du monument de Schiller, à

Berlin, qui devait avoir lieu le 5 Mai, est de
nouveau remise; on pense que cette solennité sera
fixéeau 11 Novembre, jour de naissanee du grand
poète.

— Dans un codicile, le roi Louis 1er de Bavière
avait pris des dispositionssur le palaisde la Wal-
liala bâti par lui près de Regensburg. Dix ans
après sa mort, au cas où l’Allemagne aurait été
désunie, la Walliala devait revenir à la Bavière ;
*i, au contraire, un pacte nouveau unissait les
diverses parties de l’Allemagne, la propriété et
ses dépendances devaient appartenir au pays alle-
mand tout entier et devenir, en un mot, un bien

national. C’est cette dernière éventualité qui l’a
emporté. La Walhala va, en conséquence, rece-
voir une destination générale ; on en fera une
espèce de Panthéon politique et guerrier et l’on
commencera par y placer les bustes des grands
hommes contemporains appartenant à cette sphè-
re qui n’aura de rapports avec l’art que par la
façon dont ces bustes seront exécutés. Nous nous
demandons pourquoi, à côté des héros qui rap-
pellent des victoires, glorieuses sans doute, mais
entourées de sang et de deuil, on ne songerait
point à placer les génies des arts, des lettres et
des sciences, ceux dont les travaux de paix et
de progrès influent bien autrement sur les desti-
nées humaines que les plus savants stratégistes,
les politiques les plus profonds et les plus coura-
geux hommes de guerre....

— Le n° 12 du Bulletin des Commissions royales
d'art et d'archéologie s’occupe dans sa partie offi-
cielle de quelques objets d’art de l’église de
Blaugies, du jubé de Walcourt, de l’église de
Neerviteren etc. ainsi que de beaucoup d’autres
monuments civils et religieux. Dans la partie
non-officielle, nous devons signaler un article
important de M. Jean Rousseau intitulé: «L’Es-
pagne monumentale et quelques architectes fla-
mands.

— Parmi les toiles remarquables de l’exposi-
tion du Kunst-Verein autrichien, en Mars, nous
citerons le Fjord de l'empereur François-Joseph au
Groenland, par Albert Zimmerman ; le Page et
une Pâme rangeant des fruits, deux ravissantes
toiles par Canon ; une Italienne et l'Enfant au
bord de la mer, par Feuerbach : un Troyon, un
Ten Kate, une belle tête d’étude du peintre de la
cour de Saxe, Leopolth ; des Induno ; de grands
paysages de A. Puhlmann, à Carlsruhe et de Pe-
ters, à Stuttgart, l'Adagio de G. Max et la Sieste
de v. Heyden.

— Le peintre Joseph Kriehuber, le père, a
exposé dans le local de l’Académie , ses œu-
vres exécutées depuis plus de 40 ans et se
montant environ à 300 pièces. Celles-ci con-
sistent principalement en portraits lithogra-
phiés ou à l’aquarelle, en tableaux de genre ,
têtes d’étude, paysages à l’aquarelle et à l’huile.
Presque tout ce que l’Autriche a possédé de
grand, a posé devant Kriehuber. On comprend
quel intérêt doit avoir son exhibition. L’empe-
reur enfant, jeune homme, puis prince régnant,
son compagnon d’enfance et de jeu, l’infortuné
Maximilien, le martyr de Queretaro, la cour de
Bavière, on retrouve là, vieilles ou jeunes, toutes
les têtes qui ont marqué depuis 30 à 40 ans, et,
ce qui est mieux, on les trouve reproduites avec
un talent réel, soit dans les dessins, les aquarel-
les ou les miniatures.

— Le peintre E. Bertling, à Dusseldorf, vient
d’achever une Lurley pleine de méritecomme pein-
ture. Il semble qu’aucun peintre ou sculpteur
allemand ne soit tout à fait digne de ce nom s’il
n’a au moins produit sa Lurley, ne fut-ce qu’en
bas-relief. Ajoutons que la poétique sirène alle-
mande a souvent très heureusement inspiré ceux
qui l’ont choisie pour modèle.

— L’académie de Dusseldorf vient d’acquérir
le volumineux cahier d’esquisses de feu le regretté
peintre Mintrop. Il renferme une foule de riches
et belles compositions du maître, les unes ayant
été exécutées, d’autres, complètement inédites.
Cette acquisition est la meilleure manière de con-
server le souvenir de l’artiste dans sa plus com-
plète originalité, et de suivre ses travaux depuis
ses débuts jusqu’à sa mort.

— Antoine Hess, à Munich, a reçu du magis-
trat de cette ville la commande, après l’achève-
ment des modèles, de quatre groupes ou figures
allégoriques destinés à orner le balcon du "nou-
vel hôtel de ville en style gothique. Ils représen-
teront l’industrie, le courage civil, la vie de fa-
mille et la charité.

— Le monument de Gluck sera inauguré à Weis-
senwangen le 4 Juillet prochain, anniversaire du
jour de naissance du grand compositeur. On sait
que ce buste colossal est dû au ciseau de Conrad
Knoll.

— Le vœu a été dernièrement exprimé dans

une nombreuse réunion, à Munster, qu’un monu-
ment de bronze fût élevé sur le Drachenfels, en
souvenir de la guerre de délivrance de 1813 et
1815 et de la campagne de 1870 et 1871. L’idée a
été accueillie avec un tel enthousiasme, qu’une
commission s'est immédiatement formée pour
s’entendre avec les délégués des sept montagnes
et arrêter les moyens d’exécution.

— A la suite de sa visite à l’exposition des
Aquarellistes, le Roi a fait de nombreuses acqui-
sitions.

Les œuvres choisies par Sa Majesté sont les
suivantes: Soleil couchant, par Léon Becker ; Men-
diant joueur d'orgue, par A. Ciuysenaar ; Marchand
d'eau de rose, par C. Dell’Acqua ; l'Hiver, par Hu-
berti ; la Visite, par Cathelin ; Un abri près de la
batterie de Chdlillon, par A.Pecquereau; les Mouet-
tes, par Rœlofs ; Vue à Creuznach, par Simonau ;
Souvenir de l'église de Saint Marc, par E.Wauters ;
Chemin de Nieuport à Ostende, par M. Goethals.

La commission directrice, de son côté, a ache-
té : le Waalprès de Gorcum, par Clays ; le Malin,
paysage par P.-J.-C. Gabriel ; Roule de Nieuport
à Ostende, par J. Goethals ; Chemin de Couvin à
Nisme, par C. Liguy ; Une bonne cachette, par Mm*
Former ; Wacourt, par G. Simonau ; Souvenir
de Pompéi, par E. Wauters ; VEcole buissonnière,
par E. Smits. Parmi les œuvres vendues à des
particuliers depuis l’ouverture du Salon, nous
avons remarqué le Temple de Jupiter olympien,par
Spangenberg, de Berlin,aquarelle acquise, dit-on,
par M. le baron Baude, ministre de France ;
deux Natures mortes, par M. C.Stortenbeker ; Sou-
venir de la vallée de l'Ahr, par feu G. Simonau, et
Castel Gondolfo, joli dessin de M. H Harpignies,

La Société offre à ses membres associés, le
magnifique dessin de M. P. Stortenbeker, de la
Haye : Près des Mares, une des pièces capitales de
l’exposition.

— Les objets d’art destinés à la loterie pour
l’achèvement du Dôme de Cologne, sont exposés
dans le musée de cette ville. Ils ont été achetés
pour la somme de 20,000 thalers.

— Le ceutenairede Dürersera célébré àNuren-
berg le 21 Mai courant.

— Les huit dessins de Fuhrich, représentant
P Histoire de l'enfant prodigne, viennent d’être,
acquis par l’académie des beaux-arts d’Autriche.
Le graveur Petracka obtenu du maître l’autorisa-
tion de les reproduire. Il s’est mis immédiatement
à l’œuvre.

— Onze modèles pour le monument de l’infor-
tuné empereur Maximilien du Mexique, sont
exposés au musée de Vienne. Le concours nous
semble très heureux ; chez tous la physionomie
est bien rendue et les accessoires choisis avec
goût et tact. On attend avec impatience le juge-
ment de l’académie ; on sait que l’exécution com-
plète du modèle choisi vaudra à son auteur une
somme de 119,000 frs. Le monument doit être
élevé à Trieste, sur la place Joseph, près du port
et la face tournée vers Miramare.

— Le conseil national pour la propagation et
l’encouragement de l’art en Hongrie, vient d’être
constitué. L’organisation en est telle que l’on peut
attendre les fruits les plus sérieux de cette créa-
tion éminemment nationale et civilisatrice.

— Un a fait, à la dernière exposition de Ber-
lin, plusieurs acquisitions pour le Musée royal
de cette ville, nous citerons : Episode de la retraite
de Russie de Fr. Adam ; (Munich) Frascali d’Os.
Achenbach ; (Dusseldorf) Pèlerin à la chapelle,
par Salentin ; (id.) Paysage de Bromeis ; (Casse!)
Comme chantent les vieux ainsi musent les jeunes
de Knaus ; (Dusseldorf). Ce dernier tableau était
commandé.

— Le professeur Knoll, de Munich, auteur du
beau buste de Beethoven, exécuté l’an passé,
vientde terminer le buste colossal de Chr.Gluck.
Cette œuvre, actuellement exposée, est un tra-
vail justement admiré; le buste sera coulé en
bronze pour être placé, sur un solle de marbre à
Weissenwangen,patriedugrand musicien ; il est
dû à une souscription à laquelle les rois de Prusse
et de Bavière et l’empereur d’Autriche ont voulu
concourir.

— Des peintures murales très anciennes ont
 
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