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https://doi.org/10.11588/diglit.18917#0170
— 151 —
mot de reconnaissance eût-il pu être prononcé
à l'adresse de M. de Montalembert qui sera
toujours considéré comme le fondateur de
l'archéologie moderne religieuse, que M. Bosc
comprend dans son travail. Il cite M. de Cau-
mont, qui a eu dans cette renaissance moderne
la première part matérielle ; de Montalembert
a eu la part morale et l'on se souvient de l'im-
mense mouvement que provoqua sa croisade
intelligente eu.faveur de l'art nouveau qui irra-
dia si subitement sur le monde. J'aurais voulu
voir aussi quelques noms autrichiens que l'on
confond trop souvent avec les allemands. C'est
ainsi que parmi les archéologues de ce pays
M. Bosc aurait pu citer le savant directeur du
musée d'art et d'industrie de Vienne, qui a
fait des travaux si curieux et si révélateurs
sur les antiquités de la Dalmatie.
Mais où donc nous emporte notre critique?
Trop loin assurément, notre excuse est dans
le désir que nous avons de voir le livre de
M. Bosc réunir toutes les perfections, désir
qu'il ne serait pas impossible de réaliser dans
une prochaine édition. Ce qui ne doit pas nous
empêcher de nous montrer très-reconnaissant
vis-à-vis de celle qui est venue à propos aider
les gens si nombreux qui aiment à trouver
sous la main la science aussi simplifiée que
possible. S.
©iroïïiaue générale.
La clôture de l'Exposition Nationale est défi-
nitivement fixée au 25 de ce mois. Le double droit
d'entrée pour les heures d'études du matin et le
demi-droit pour la soirée sont supprimés. Les
jardins et les halles sont accessibles au public, de
8 heures du matin à 5 heures du soir, moyennant
un franc d'entrée. Tous les ouvriers recommandés
par leurs patrons et par les autorités locales sont
admis à visiter gratuitement l'Exposition. Il suffît
d'en faire la demande par écrit deux jours aa moins
avant la date de la visite.
La Commission s'occupe activement des disposi-
tions à prendre pour la réexpédition des produits.
On commence d'expédier les bulletins et adresses
pour des caisses vides. Les voies ferrées seront réta-
blies vers le 22 dans les jardins et le 26 dans les ga-
leries.
Pendant les 10 jours de prorogation, les exposants
pourront vendre et livrer immédiatement les objets
que les acheteurs voudront emporter eux-mêmes.
Les acheteurs devront passer par un bureau spécial
qui sera établi à l'entrée principale dans l'axe de la
rue de la Loi. Ils seront munis d'une facture détail-
lée, acquitée par l'exposant-vendeur. Des mesures
très sévères empêcheront la sortie de tout produit
non régulièrement facturé. Aucune marchandise no
pourra être introduite dans l'enceinte de l'Exposi-
tion, à l'exception des denrées nécessaires au service
des restaurants et des buvettes.
— Le Comité de la Bibliographie nationale met-
tra incessamment sous presse les premières feuilles
du catalogue des livres belges publiés de 1830 à
1880.
Il fait un nouvel et pressant appel aux écrivains
qui n'auraient pas encore envoyé les renseignements
qui leur ont été demandés.
Une circulaire donnant toutes les explications
nécessaires sera envoyée aux personnes qui la
demanderont au Président de la Commission de
l'Exposition nationale, 25, rue du Trône, à Bru-
xelles (sans affranchir).
— En présence de la durée de l'Exposition de la
Société pour l'Encouragement des Beaux-Arts ou-
verteau Casino en notre ville (Gand), la commission
du Cercle des Beadx-Arts a décidé de n'organiser
qu'une seule exposition pendant l'année sociale
1880-81 : elle aura lieu dans les premiers mois do
l'année 1881.
Elle restera ouverte pendant un plus grand laps
de temps que les précédentes. Les fonds destinés
à la tombola seront tous affectés à cette seule
exposition.
Ultérieurement les artistes recevront une invita-
tion à participer à cette Exposition ainsi que tous
les renseignements qu'ils pourront désirer.
— La mort est cruelle aux arts depuis un mois.
L'aquafortiste Jacquemart est tombé jeune encore
victime d'une phtisie du larynx ; Offenbach est mort
d'une goutte remontée; il était né en 1819 à Colo-
gne et naturalisé français ; Jules Labarte, le célè-
bre auteur de Vhistoire des arts industriels au
moyen-âge, est mort, âgé de 83 ans.
— Annonçons les livraisons' 3 à 7 de Vhistoire
de l'art plastique (deuxième édition) par William
Lubke, publiée en allemand par la Maison Seemann
de Leipzig, histoire dont nous avons déjà parlé
longuement ici-même. Ces cinq livraisons sont
littéralement bourrées de gravures très finement
exécutées. Elles formeront, par leur ensemble, à la
fin de l'ouvrage, une collection indispensable à
quiconque voudra connaître figurativement les
merveilles plastiques de tous les temps. Le prix
excessivement bas de ce beau livre le met à la
disposition de toutes les bourses.
— Les journaux de Rouen rapportent qu'une
découverte archéologique d'une certaine importance
vient d'être faite dans le cimetière de Déville, en
ouvrant une fosse.
Le samedi 4 de ce mois, on a trouvé un dépôt
d'objets en bronze, remontant à la période gallo-
romaine, enfoui à la profondeur de 1 mètre 50
environ de la surface du sol, et composé de frag-
ments d'instruments d'une nature très différente.
Il suffira de dresser la. liste des objets trouvés
pour faire comprendre l'intérêt véritable de la
découverte.
Le poids total du lot de bronze est de 9 kilt,
y compris quelques blocs de métal non ouvrés,
ayant gardé la forme du creuset où ils furent
fondus. Si grand nombre de pièces sont brisées,
il y en a aussi beaucoup dans un excellent état de
conservation.
On remarque parmi ces dernières quatre hachettes
de grandeur inégale, quatre gouges, trois faucilles,
deux pointes de javelot, quatre bracelets finement
striés et notamment un moule à fondre les haches,
qui est un remarquable échantillon de l'art du
fondeur aux premiers siècles de notre ère. Beaucoup
d'anneaux, grands et petits, des perles de bronze,
un bout de fourreau, un manche de coutelas, les
débris d'une boîte en cuivre estampé complètent
l'ensemble de la trouvaille et font d'autant plus
regretter qu'elle ne soit point augmentée du moin-
dre fragment monétaire, car, en l'absence d'un tel
document, il est: assez difficile de fixer la date de
ce dépôt d'une manière absolument certaine.
— On nous demande où l'on peut se procurer
le catalogue illustré de l'exposition historique
belge. Nous n'en savons rien. Nous ne savons même
pas s'il a paru.
— Nous recommandons aux architectes et aux
constructeurs l'excellent ouvrage de Planât sur le
chauffage et la ventilation que vient de publier la
librairie Ducher, à Paris.
— Ceux qui ont connu l'excellent artiste Louis
Kulmen mort il y a quelques années se rappelleront
qu'il possédait une collection d'objets d'art des plus
curieuses en livres, tableaux et gravures où la qua-
lité remplaçait la quantité. Nous apprenons que
cette collection sera mise en vente le 22 novembre.
( Voir aux annonces).
— Le Catalogue illustré de la 54 exposition de
Berlin vient de paraître à la librairie de Rudolphe
Schuster, 34, Krausen Strasse. C'est un bel in-8°
rempli de 187 gravures, reproduites d'après les
originaux des auteurs. Décidément ce genre de pu-
blication dont la paternité revient à l'Angleterre,
s'impose à nos mœurs. Toutefois espérons qu'avec
le temps les procédés s'amélioreront, car tels que
ces livres nous arrivent ils peuvent plaire aux ar-
tistes et aux amateurs, ce qui est déjà beaucoup,
mais ils ne séduisent pas encore le grand et nom-
breux public. L'imperfection relative des tirages en
est cause surtout dans les demi-teintes où l'encre est
généralement épaisse et dans les noirs où elle est
lourde. Toutefois le catalogue de Berlin est un des
mieux réussis. On y trouve VOthello de Cari Bec-
ker, Jour d'élection de Bokelman, Portraits de
Crola, Leonore d'Emele, Hiver de Clever, un
Client innocent de Knaus, les Bacchantes de
Kraus, Hiver de Malchin, fragment d'un tableau
de Menzel, La grand'mère et petit frère dort
de Meyer von Bremen, Italienne de Richter, vue
de ville de Ritter, La forêt de C. Rodeck , les
saintes femmes au tombeau de Spangenberg
Andromède de\Vertheimer,etc. Un des plus grands
mérites de ces catalogues illustrés à nos yeux,
c'est qu'ils permettent de comparer entre elles les
écoles et de constater qu'en général la différence
qui les sépare diminue tous les jours. Une certaine
banalité d'idées à côté de la recherche de la tech-
nique est ce qui ressort à l'heure qu'il est de tout ce
que nous voyons. L'examen du catalogue publié
par Schuster ne peut que nous fortifier dans notre
opinion. Comme nous l'avons dit sous le rapport de
ce genre d'étude, il est d'un intérêt énorme. Signa-
lons une introduction très bien faite à ce catalogue.
Elle a pour titre : Chronique de l'académie 1879-
1880
— Une exposition des beaux-arts doit s'ouvrir à
Nice le 15 décembre prochain.
Afin de faciliter l'envoi des œuvres artistique na-
tionales dans cette ville, où résident l'hiver un
grand nombre d'étrangers, M. le ministre des tra-
vaux publics vient de décider que les objets destinés
à cette exposition jouiront sur les lignes de l'Etat
belge du bénéfice du tarif spécial n° 10, c'est-à-dire
qu'ils seront taxés aux prix pleins à l'aller et gra-
tuitement au retour.
Le département des travaux publics se met en
outre, en relation avec les compagnies intéressées
pour le parcours sur le territoire français, afin de
savoir quelles sont les réductions qui seront éven-
tuellement accordées sur leur réseau.
Voici les noms des artistes qui ont obtenu la mé-
daille d'or, à l'exposition triennale de Gand :
MM. Jean Delvin, Félix Gogen, Louis Van Bies-
broeck, Isidore Verheyden, A. J. Heymans, F. Van
Kuyck, André Plumot, G. Vanderlinden, Mme
Marie Collart, David Oyens, Othon von Thoren
Aimé Morot, Bastien Lepage (!), Fernand Cormon
Léon Pelouze et A Rodin
— Appelons l'attention des véritables amateurs
sur la vente que fera à Berlin le 1er novembre et
jours suivants la maison Amsler et Ruthardt. On y
verra bon nombre de gravures en couleurs et de
pièces de Chodowiecki, l'artiste à la mode mainte-
nant chez les collectionneurs. (V. aux annonces).
Au prochain numéro la suite du Dictionnaire,
le Cabinet de la curiosité avec des notes extraites
du catalogue intéressant d'Albert Cohn de Berlin
et le sommaire des publications illustrées de la
quinzaine.
mot de reconnaissance eût-il pu être prononcé
à l'adresse de M. de Montalembert qui sera
toujours considéré comme le fondateur de
l'archéologie moderne religieuse, que M. Bosc
comprend dans son travail. Il cite M. de Cau-
mont, qui a eu dans cette renaissance moderne
la première part matérielle ; de Montalembert
a eu la part morale et l'on se souvient de l'im-
mense mouvement que provoqua sa croisade
intelligente eu.faveur de l'art nouveau qui irra-
dia si subitement sur le monde. J'aurais voulu
voir aussi quelques noms autrichiens que l'on
confond trop souvent avec les allemands. C'est
ainsi que parmi les archéologues de ce pays
M. Bosc aurait pu citer le savant directeur du
musée d'art et d'industrie de Vienne, qui a
fait des travaux si curieux et si révélateurs
sur les antiquités de la Dalmatie.
Mais où donc nous emporte notre critique?
Trop loin assurément, notre excuse est dans
le désir que nous avons de voir le livre de
M. Bosc réunir toutes les perfections, désir
qu'il ne serait pas impossible de réaliser dans
une prochaine édition. Ce qui ne doit pas nous
empêcher de nous montrer très-reconnaissant
vis-à-vis de celle qui est venue à propos aider
les gens si nombreux qui aiment à trouver
sous la main la science aussi simplifiée que
possible. S.
©iroïïiaue générale.
La clôture de l'Exposition Nationale est défi-
nitivement fixée au 25 de ce mois. Le double droit
d'entrée pour les heures d'études du matin et le
demi-droit pour la soirée sont supprimés. Les
jardins et les halles sont accessibles au public, de
8 heures du matin à 5 heures du soir, moyennant
un franc d'entrée. Tous les ouvriers recommandés
par leurs patrons et par les autorités locales sont
admis à visiter gratuitement l'Exposition. Il suffît
d'en faire la demande par écrit deux jours aa moins
avant la date de la visite.
La Commission s'occupe activement des disposi-
tions à prendre pour la réexpédition des produits.
On commence d'expédier les bulletins et adresses
pour des caisses vides. Les voies ferrées seront réta-
blies vers le 22 dans les jardins et le 26 dans les ga-
leries.
Pendant les 10 jours de prorogation, les exposants
pourront vendre et livrer immédiatement les objets
que les acheteurs voudront emporter eux-mêmes.
Les acheteurs devront passer par un bureau spécial
qui sera établi à l'entrée principale dans l'axe de la
rue de la Loi. Ils seront munis d'une facture détail-
lée, acquitée par l'exposant-vendeur. Des mesures
très sévères empêcheront la sortie de tout produit
non régulièrement facturé. Aucune marchandise no
pourra être introduite dans l'enceinte de l'Exposi-
tion, à l'exception des denrées nécessaires au service
des restaurants et des buvettes.
— Le Comité de la Bibliographie nationale met-
tra incessamment sous presse les premières feuilles
du catalogue des livres belges publiés de 1830 à
1880.
Il fait un nouvel et pressant appel aux écrivains
qui n'auraient pas encore envoyé les renseignements
qui leur ont été demandés.
Une circulaire donnant toutes les explications
nécessaires sera envoyée aux personnes qui la
demanderont au Président de la Commission de
l'Exposition nationale, 25, rue du Trône, à Bru-
xelles (sans affranchir).
— En présence de la durée de l'Exposition de la
Société pour l'Encouragement des Beaux-Arts ou-
verteau Casino en notre ville (Gand), la commission
du Cercle des Beadx-Arts a décidé de n'organiser
qu'une seule exposition pendant l'année sociale
1880-81 : elle aura lieu dans les premiers mois do
l'année 1881.
Elle restera ouverte pendant un plus grand laps
de temps que les précédentes. Les fonds destinés
à la tombola seront tous affectés à cette seule
exposition.
Ultérieurement les artistes recevront une invita-
tion à participer à cette Exposition ainsi que tous
les renseignements qu'ils pourront désirer.
— La mort est cruelle aux arts depuis un mois.
L'aquafortiste Jacquemart est tombé jeune encore
victime d'une phtisie du larynx ; Offenbach est mort
d'une goutte remontée; il était né en 1819 à Colo-
gne et naturalisé français ; Jules Labarte, le célè-
bre auteur de Vhistoire des arts industriels au
moyen-âge, est mort, âgé de 83 ans.
— Annonçons les livraisons' 3 à 7 de Vhistoire
de l'art plastique (deuxième édition) par William
Lubke, publiée en allemand par la Maison Seemann
de Leipzig, histoire dont nous avons déjà parlé
longuement ici-même. Ces cinq livraisons sont
littéralement bourrées de gravures très finement
exécutées. Elles formeront, par leur ensemble, à la
fin de l'ouvrage, une collection indispensable à
quiconque voudra connaître figurativement les
merveilles plastiques de tous les temps. Le prix
excessivement bas de ce beau livre le met à la
disposition de toutes les bourses.
— Les journaux de Rouen rapportent qu'une
découverte archéologique d'une certaine importance
vient d'être faite dans le cimetière de Déville, en
ouvrant une fosse.
Le samedi 4 de ce mois, on a trouvé un dépôt
d'objets en bronze, remontant à la période gallo-
romaine, enfoui à la profondeur de 1 mètre 50
environ de la surface du sol, et composé de frag-
ments d'instruments d'une nature très différente.
Il suffira de dresser la. liste des objets trouvés
pour faire comprendre l'intérêt véritable de la
découverte.
Le poids total du lot de bronze est de 9 kilt,
y compris quelques blocs de métal non ouvrés,
ayant gardé la forme du creuset où ils furent
fondus. Si grand nombre de pièces sont brisées,
il y en a aussi beaucoup dans un excellent état de
conservation.
On remarque parmi ces dernières quatre hachettes
de grandeur inégale, quatre gouges, trois faucilles,
deux pointes de javelot, quatre bracelets finement
striés et notamment un moule à fondre les haches,
qui est un remarquable échantillon de l'art du
fondeur aux premiers siècles de notre ère. Beaucoup
d'anneaux, grands et petits, des perles de bronze,
un bout de fourreau, un manche de coutelas, les
débris d'une boîte en cuivre estampé complètent
l'ensemble de la trouvaille et font d'autant plus
regretter qu'elle ne soit point augmentée du moin-
dre fragment monétaire, car, en l'absence d'un tel
document, il est: assez difficile de fixer la date de
ce dépôt d'une manière absolument certaine.
— On nous demande où l'on peut se procurer
le catalogue illustré de l'exposition historique
belge. Nous n'en savons rien. Nous ne savons même
pas s'il a paru.
— Nous recommandons aux architectes et aux
constructeurs l'excellent ouvrage de Planât sur le
chauffage et la ventilation que vient de publier la
librairie Ducher, à Paris.
— Ceux qui ont connu l'excellent artiste Louis
Kulmen mort il y a quelques années se rappelleront
qu'il possédait une collection d'objets d'art des plus
curieuses en livres, tableaux et gravures où la qua-
lité remplaçait la quantité. Nous apprenons que
cette collection sera mise en vente le 22 novembre.
( Voir aux annonces).
— Le Catalogue illustré de la 54 exposition de
Berlin vient de paraître à la librairie de Rudolphe
Schuster, 34, Krausen Strasse. C'est un bel in-8°
rempli de 187 gravures, reproduites d'après les
originaux des auteurs. Décidément ce genre de pu-
blication dont la paternité revient à l'Angleterre,
s'impose à nos mœurs. Toutefois espérons qu'avec
le temps les procédés s'amélioreront, car tels que
ces livres nous arrivent ils peuvent plaire aux ar-
tistes et aux amateurs, ce qui est déjà beaucoup,
mais ils ne séduisent pas encore le grand et nom-
breux public. L'imperfection relative des tirages en
est cause surtout dans les demi-teintes où l'encre est
généralement épaisse et dans les noirs où elle est
lourde. Toutefois le catalogue de Berlin est un des
mieux réussis. On y trouve VOthello de Cari Bec-
ker, Jour d'élection de Bokelman, Portraits de
Crola, Leonore d'Emele, Hiver de Clever, un
Client innocent de Knaus, les Bacchantes de
Kraus, Hiver de Malchin, fragment d'un tableau
de Menzel, La grand'mère et petit frère dort
de Meyer von Bremen, Italienne de Richter, vue
de ville de Ritter, La forêt de C. Rodeck , les
saintes femmes au tombeau de Spangenberg
Andromède de\Vertheimer,etc. Un des plus grands
mérites de ces catalogues illustrés à nos yeux,
c'est qu'ils permettent de comparer entre elles les
écoles et de constater qu'en général la différence
qui les sépare diminue tous les jours. Une certaine
banalité d'idées à côté de la recherche de la tech-
nique est ce qui ressort à l'heure qu'il est de tout ce
que nous voyons. L'examen du catalogue publié
par Schuster ne peut que nous fortifier dans notre
opinion. Comme nous l'avons dit sous le rapport de
ce genre d'étude, il est d'un intérêt énorme. Signa-
lons une introduction très bien faite à ce catalogue.
Elle a pour titre : Chronique de l'académie 1879-
1880
— Une exposition des beaux-arts doit s'ouvrir à
Nice le 15 décembre prochain.
Afin de faciliter l'envoi des œuvres artistique na-
tionales dans cette ville, où résident l'hiver un
grand nombre d'étrangers, M. le ministre des tra-
vaux publics vient de décider que les objets destinés
à cette exposition jouiront sur les lignes de l'Etat
belge du bénéfice du tarif spécial n° 10, c'est-à-dire
qu'ils seront taxés aux prix pleins à l'aller et gra-
tuitement au retour.
Le département des travaux publics se met en
outre, en relation avec les compagnies intéressées
pour le parcours sur le territoire français, afin de
savoir quelles sont les réductions qui seront éven-
tuellement accordées sur leur réseau.
Voici les noms des artistes qui ont obtenu la mé-
daille d'or, à l'exposition triennale de Gand :
MM. Jean Delvin, Félix Gogen, Louis Van Bies-
broeck, Isidore Verheyden, A. J. Heymans, F. Van
Kuyck, André Plumot, G. Vanderlinden, Mme
Marie Collart, David Oyens, Othon von Thoren
Aimé Morot, Bastien Lepage (!), Fernand Cormon
Léon Pelouze et A Rodin
— Appelons l'attention des véritables amateurs
sur la vente que fera à Berlin le 1er novembre et
jours suivants la maison Amsler et Ruthardt. On y
verra bon nombre de gravures en couleurs et de
pièces de Chodowiecki, l'artiste à la mode mainte-
nant chez les collectionneurs. (V. aux annonces).
Au prochain numéro la suite du Dictionnaire,
le Cabinet de la curiosité avec des notes extraites
du catalogue intéressant d'Albert Cohn de Berlin
et le sommaire des publications illustrées de la
quinzaine.