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Journal des beaux-arts et de la littérature — 27.1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.19246#0055
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vres d'une importance réelle des jugements nés sous
l'empire de l'enthousiasme.C'est ainsi que l'on procède
de notre temps et qu'aussi on se trompe si grandement.
A propos des maîtres chanteurs dont la première re-
présentation a été loin de nous satisfaire, nous avons
vu une sorte de parti pris d'élever quand même l'œuvre
a des hauteurs qui ne lui étaient point dues. Aujour-
d'hui le calme s'est fait et l'on apprécie l'œuvre de Ri-
chard Wagner à sa juste mesure. C'est ainsi que nous
découpons dans l'Écho musical une opinion qui nous
parait être celle de tout être bien pensant en sembla-
ble matière.

" A l'orchestre, comme dans tous les ouvrages de
Wagner, incombe une tâche prépondérante. Les com-
binaisons instrumentales où les cuivres notamment
interviennent d'une façon si nouvelle, toute particu-
lière à Wagner, et surtout l'identification orchestrale
avec l'action scénique offrent un merveilleux travail
symphonique.

» Avec un tel ensemble de qualités supérieures, d'où
naît donc la fatigue, que ressent l'auditeur après chaque
représentation, fatigue presque pénible et de nature à
faire douter de la vogue de l'œuvre ? Elle a, selon nous,
plusieurs causes. D'abord, la durée excessive des ta-
bleaux ; ,<uis l'action trop absorbante de l'orchestre
dont l'incessante activité finit par enlever à la scène
une bonne part d'effet ; enfin la répétition constante
des mêmes thèmes par les instruments, thèmes char-
mants bien qu'écourtés, mais dont la continuelle re-
production engendre la lassitude. En résumé, nous
croyons que la fatigue qui accompagne ou succède aux
plaisirs de la représentation provient de l'emploi exa-
géré des formules et des procédés imaginés par le célè-
bre compositeur. »

— Vestiges du Burg. Nous lisons dans les journaux
d'Anvers : Ces jours derniers, en démolissant les murs
de l'antique Burg d'Anvers, pour livrer passage au
chemin do fer le long des quais, les ouvriers ont re-
trouvé des anneaux d'amarrage en 1er forgé, solide-
ment ancrés dans la muraille.

Ces anneaux indiquent l'emplacement où déjà aux
temps des premiers ducs de Brabant, les navires ve-
naient aborder. Ces restes vénérables, soigneusement
recueillis, ont été déposés au Steen, dernier vestige de
l'antique château féodal, berceau de la ville, grâce aux
bons soins de M. le chévalier Léon de Burbure, qui n'a
cessé de se dévouer pour recueillir tous les objets d'an-
tiquité intéressants, découverts pendant les fouilles
des quais.

L'esprit se prend à rêver en regardant ces muets té-
moins d'un passé glorieux. Ce fut à ces anneaux que
vinrent s'amarrer les vaisseaux du roi Edouard d'An-
gleterre en 1323, lors du séjour qu'il fit à Anvers, pen-
dant lequel la reine Philippine lui donna un fils qui re-
çut le nom de Lionel d'Anvers, duc de Clarence. C'est
là encore que vinrent aborder les galères vénitiennes
du seigneur Dardo Bembo en 1319 qui, parfaitement
accueilli par nos magistrats, contribua à fonder l'im-
portant commerce dAnvers avec Venise et le Levant,
au moyen âge, ainsi que l'ont rappelé les peintures de
Swerts et Graffens dans la salle de la Chambre de
Commerce, peintures aujourd'hui disparues.

— Ce qui suit n'est pas à proprement parler une His-
toire de Voleurs quoique quelqu'un a dù commencer
par tromper un autre quelqu'un. Nous tenons à enre-
gistrer ici cette... mystification qui pourrait prouver
une fois de plus que le public veut absolument être
dupé. Voici donc la chose qui a trainé dans tous les
jonrnaux sans avoir été démentie.

M. Germain Bapst, sous le nom de Monsieur Josse,
a écrit dans le Moniteur universel, l'histoire d'un
miroir qui fut classé, dans une vente publique, parmi
- les productions les plus délicates de l'orfèvrerie du
xvic siècle » et reconuu comme tel par les plus experts
et les plus fins amateurs :

« Vous relirez dans le tome XIX de la Gazette des
Seaux Arts, dit Monsieur Josse, une charmante page
de M. Paul Mantz, page où l'éminent critique, qui
venait d'écrire l'histoire de l'orfèvrerie française,

s'ingénie à trouver les origines de cette mystérieuse
œuvre d'art. Il la déclare tout d'abord bien française
et, s'autorisa,nt des quatre vers gravés au-dessous du
miroir et empruntés au III0 sonnet des Amours, de
Ronsard, il ne croit pas pouvoir dater d'au-delà de 1573
la petite merveille. Les armes de Lorraine, qui ornent
l'écusson, lui font supposer que le miroir peut avoir
été fait pour Louise de Vaudemont, qui était de la
maison de Lorraine et qui devint reine en 1575, par son
mariage avec Henri III. C'était donc un présent royal. »

Ledit présent royal fut acheté par un amateur à un
prix « absolument magnifique. •> Or .

« Le miroir fameux n'est pas du xvi° siècle — il n'a
jamais appartenu à une reine de France — c'est
l'œuvre d'un brave et honnête ciseleur nommé Legros,
qui le fit vers 1863, en s'inspirant des dessins publiés
par Reiber dans les premières années de Y Art pour
tous. Legros cherchait inutilement de l'ouvrage chez
les orfèvres ou les bronziers de Paris; il employa ses
loisirs à ce travail et le céda pour 1,690 francs à un
marchand juif; le chiffre est rigoureusement exact.
Legros est le plus honnête homme du monde et ne peut
être ici ni accusé, ni soupçonné d'avoir aidé au trafic
du juif; il s'en fut en Angleterre avec cet argent, trouva
du travail à Birmingham, dans la maison Elkington,
par où sont passés tant d'artistes français, et c'est de
là qu'un autre artiste français. M. Wils, m'adressa
Legros quand celui-ci revint en France, il y a trois ans
au plus.

« Legros sait l'histoire de son cadre, il n'en est pas
plus vaniteux; il sourit de la naïveté des amatenrs qui
payent cent mille francs son œuvre quand elle n'est
pas signée, et n'en offriraient pas deux mille s'il y
mettait son nom. Legros vit pauvrement et philosophi-
quement d'une maigre journée ; j'ai voulu prendre son
avis avant de le nommer et il m'a autorisé à vous dire
ce que jusqu'ici il avait eu l'héroïque modestie de
taire. »

CERCLE ARTISTIQUE, LITTÉRAIRE
ET SCIENTIFIQUE D'ANVERS.

CONGRÈS MUSICAL INTERNATIONAL SOUS LE PATRONAGE
DE L'ADMINISTRATION COMMUNALE D'ANVERS.

Dispositions réglementaires.

1. Le Congrès aura lieu au local du Cercle artistique,
littéraire et scientifique d'Anvers, pendant les quatre
jours qui précèdent les fêtes communales de l'année de
l'Exposition universelle, soit les 8,9, 10 et 11 août 1885.

2. En dehors des membres adhérents au Congrès,
seront admises aux séances les personnes munies d'une
carte délivrée par le Bureau du Comité d'organisation.

3. Les membres adhérents se répartiront, pour les
travaux préparatoires des questions à porter devant
l'assemblée générale, en quatre sections :

a) Histoire de la musique, philosophie, esthétique et
critique musicales; poésie et littérature, dans leurs
rapports avec la musique.

b) Enseignement, éducation musicale.

c) Science musicale proprement dite.

d) Relations musicales internationales, droits d'au-
teur et de propriété, etc,

Ces sections seront installées dès la première séance
du Congrès; les rapporteurs et secrétaires en seront
nommés par le Comité d'organisation. Elles compléte-
ront leurs bureaux par la nomination des présidents
et vice-présidents.

■1. Chaque membre en transmettant son adhésion, est
prié de désigner les sections aux travaux desquelles il
participera, ainsi que les questions qu'il désire porter
devant le Congrès. Ces communications devront être
faites en déans les deux mois qui suivent la date de
l'invitation.

Les questions resteront circonscrites dans le cadre
de matières indiquées à l'article 3; après adoption par
le Comité d'organisation, elles formeront le programme
du Congrès, qui sera envoyé aux adhérents au moins
trois mois avant l'ouverture du Congrès.

5. Les sections se réuniront le matin à 10 heures, les
assemblées générales auront lieu à 3 heures. — Les
décisions seront prises à la majorité des voix.

6. Le Bureau du Congrès est composé du Comité
d'organisation auquel se joindront les présidents et
vice présidents des sections.

7. Le président du Bureau a la direction des débats
et la police des séances du Congrès. Il arrête l'ordre
du jour qui sera publié la veille de chaque séance

8. Toute lecture de mémoire, toute proposition en
dehors de l'ordre du jour devra être soumise à l'appro-
bation du Bureau.

9. La durée d'un discours parlé ou écrit ne pourra
dépasser quinze minutes ; cette disposition n'est pas
applicable aux rapporteurs.

10. La faculté est laissée aux orateurs de parler leur
langue nationale; toutefois les orateurs étrangers
seront invités à remettre immédiatement aux secré-
taires un résumé de leurs discours, si l'un des mem-
bres du Bureau ne peut en donner la traduction en
néerlandais ou en français.

11. Les orateurs dont les discours sont écrits sont
priés de les communiquer immédiatement pour le
compte-rendu à publier par les soins du Bureau du
Congrès.

12. Le Bureau du Congrès restera provisoirement
chargé de poursuivre la réalisation des vœux émis
par les assemblées générales.

15. Tout cas non prévu sera résolu par le Bureau.

PUBLICATIONS ILLUSTRÉES.

Saint- tîcolas.

Sommaire du n° 7 — La chanson de l'Enfant, poésie
Rose Harel, musique de Julien Torchet. — Pas de Gra-
tin (Tante Nicole). — L'oiseau Chien de Berger (Eudoxie
Dupuis). — Souvenirs d'un petit Alsacien (M"" Ducha-
teau). — La boite aux Lettres. - La tirelire aux devi-
nettes.

Illustrations parB. de Monvel, Wilson, J.M. Nargent.
Girardet, Gaillard, etc.

Sommaire du n° 10. - • Pharos, (Mma Pierre Ducha-
teau). — Une vengeance de peintre, (Bessie). — Une
dégringolade, (Tante Nicole). La boîte aux lettres.

— La tirelire aux devinettes.

Illustrations par À. Sandoz, Jules Girardet. Lothar
Meggendorfer, Wilsonn, Gaillard, etc.

Sommaire du n° 11. — Pharos (Adriana Piazzi). — Le
cheval mécanique (l'Oncle Gilbert). — Un concours de
danse (Eudoxie Dupuis). — Portrait du lauréat des
concours. — Souvenirs d'un petit Alsacien (Mmo Pierre
Duchateau). — La boite aux lettres. — La tirelire aux
devinettes.

Illustrations par A. Sandoz, P. Bourgeot, Birch,
J. Girardet, Gaillard, etc.

Sommaire du n° 12. — Pharos (Adriana Piazzi. —
Robert l'ébouriffé (Camille Norbert). — Souvenirs d'un
petit Alsacien (Mme Pierre Duchateau).—En campagne.

— La boite aux lettres. — La tirelire aux devinettes,

Illustrations par A. Sandoz, Cari Larsson, Jules

Girardet. Francis, Gaillard, etc.

Sommaire du n° 13. — Pharos, (Adriana Piazzi). —
Jules le Présomptueux, ("*). — Souvenirs d'un petit
Alsacien. (Mmo Pierre Duchateau). — Madame et Mes-
demoiselles Trottin, (Camille Norbert). — L'ardoise de
Ninette, (Marthe Bertin). Marthe Bertin). — La boîte
aux lettres. — La tirelire aux devinettes.

Illustrations par A. Sandoz, Léonce Petit, Jules
Girardet. Allan Barraud, Ashura, Gaillard, etc.

Sommaire du n° 14. — Le sorcier à la flûte (A. Géne-
vay). — Le cheval de treize sous (Louise de Claret). —
Pharos (Adriana Piazzi). — Souvenirs d'un petit Alsa-
cien (Mme Pierre Duchateau). — Jules le présomptueux
("*). — La boîte aux lettres. — La tirelire aux devi-
nettes.

Illustrations par Yan-Dargent, Ashwa, A. Sandoz,
J Girardet, Léonce Petit, Gaillard, etc.

Sommaire du n° 16. — Souvenirs d'un petit Alsacien
(Mme P™ Duchateau). — Jules le présomptueux (""). —
Maguette et compère le loup (Janny). — Le vilain petit
garçon (Tante Nicole). — Pharos (Adriana Piazzi). —
La boîte aux lettres. — La tirelire aux devinettes.

Illustrations par Jules Girardet, Léonce Petit, B. de
Monvel, A. Sandoz, Gaillard, etc.

Envoi franco d'un numéro spécimen sur demande
par lettre affranchie.

Librairie Ch. Delagrave, 15, rue Sou (Ilot, Paris, et
chez tous les libraires.

Abonnements : Un an, 18 fr. ; Six mois, 10 fr.
 
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