DES ANCIENS ÉGYPTIENS. 587
Enfin les rapports n.os 15, 18, 19, 20, se trouvent encore compris dans le
tableau de Julien l'architecte et dans celui des mesures d'Egypte du temps de Héron,
colonne Pied. Ce dernier tableau sert de point de comparaison entre les anciennes
et les nouvelles mesures ( 1 ).
Le rapport n.° 8, qui est celui du stade Égyptien, est aussi compris dans le
tableau de Julien l'architecte.
Il ne manque donc à retrouver, pour compléter ce parallèle , que les rap-
ports n.os y, 9, 21, 22 (les n.os 13, 16, \y, étant des mesures modernes). Or le
stade d'Eratosthène, n.° 9, est, comme on l'a dit plus haut, les | du grand stade
Egyptien, et c'est en effet le rapport de 600 à 5 14 7.
Les trois rapports 7, 21, 22, pour le mille et le pied Romains, et le pied de
la mesure de Pline, savoir, 4800, ^f* et sont exactement conformes aux
nombres 80000, 16 et 15 du tableau des mesures Romaines, exprimant les valeurs
de ces trois mesures en doigts (2).
Ainsi toutes les valeurs déduites des mesures effectives et des monumens sont
entre elles dans les mêmes rapports que ceux qui sont assignés par les historiens,
et leurs grandeurs relatives se trouvent ainsi établies avec exactitude, ainsi que
leurs grandeurs absolues.
Il ne faut pas chercher encore dans la série de ces mesures un ordre non in-
terrompu depuis la première jusqu'à la dernière, tel que chacune y soit en pro-
portion décuple ou sextuple avec ses deux voisines, ainsi qu'on trouve, dans le
nouveau système Français, des mesures allant de dix en dix sans discontinuité.
L'inutilité d'une telle série l'a sans doute fait rejeter. Dans notre système, on fait
usage du mètre et du myriamètre, mais peu du kilomètre et point du tout de
l'hectomètre, qui sont entre les deux premiers. Cependant nous voyons déjà que
le plèthre, ainsi que forgyie, la canne, le stade, le schœne, la parasange, &c. sont
en rapport avec le degré, suivant les nombres 6 et 12 et les autres diviseurs de
60. La coudée avoit quatre fois 6 doigts. Au-dessous de la coudée, les divisions
suivent une progression différente. Le pied et ses fractions se partageoient par
2,4, 8 et 16.
Les mesures fondamentales de l'Égypte se trouvant fixées, il ne reste plus qu'à
trouver les valeurs des mesures intermédiaires ou qui en dérivent ; elles doivent
résulter de la connoissance des rapports qui les enchaînent avec les mesures con-
nues. Pour obtenir ceux-ci, j'examinerai avec soin les passages des auteurs, et,
chemin faisant, je ferai des applications fréquentes des précédentes détermina-
tions. Ainsi que je l'ai dit au commencement de cette section, les rapports que
l'on cherche doivent être établis d'une manière qui ne laisse aucun nuage : ce motif
justifiera, je l'espère, les longs détails où je suis obligé d'entrer, et les discussions
où je vais m'engager.
En finissant ce chapitre, je dirai un mot des mesures de superficie, remettant
à traiter ce sujet en détail au chapitre xi. L'aroure est une mesure que nous ne
(1) Voyei le tableau n.° [V] et le tableau n.<>[III],
(2) Vojeik tableaudes mesures Romaines, n.° [VII], colonne intitulée Doigt.
Enfin les rapports n.os 15, 18, 19, 20, se trouvent encore compris dans le
tableau de Julien l'architecte et dans celui des mesures d'Egypte du temps de Héron,
colonne Pied. Ce dernier tableau sert de point de comparaison entre les anciennes
et les nouvelles mesures ( 1 ).
Le rapport n.° 8, qui est celui du stade Égyptien, est aussi compris dans le
tableau de Julien l'architecte.
Il ne manque donc à retrouver, pour compléter ce parallèle , que les rap-
ports n.os y, 9, 21, 22 (les n.os 13, 16, \y, étant des mesures modernes). Or le
stade d'Eratosthène, n.° 9, est, comme on l'a dit plus haut, les | du grand stade
Egyptien, et c'est en effet le rapport de 600 à 5 14 7.
Les trois rapports 7, 21, 22, pour le mille et le pied Romains, et le pied de
la mesure de Pline, savoir, 4800, ^f* et sont exactement conformes aux
nombres 80000, 16 et 15 du tableau des mesures Romaines, exprimant les valeurs
de ces trois mesures en doigts (2).
Ainsi toutes les valeurs déduites des mesures effectives et des monumens sont
entre elles dans les mêmes rapports que ceux qui sont assignés par les historiens,
et leurs grandeurs relatives se trouvent ainsi établies avec exactitude, ainsi que
leurs grandeurs absolues.
Il ne faut pas chercher encore dans la série de ces mesures un ordre non in-
terrompu depuis la première jusqu'à la dernière, tel que chacune y soit en pro-
portion décuple ou sextuple avec ses deux voisines, ainsi qu'on trouve, dans le
nouveau système Français, des mesures allant de dix en dix sans discontinuité.
L'inutilité d'une telle série l'a sans doute fait rejeter. Dans notre système, on fait
usage du mètre et du myriamètre, mais peu du kilomètre et point du tout de
l'hectomètre, qui sont entre les deux premiers. Cependant nous voyons déjà que
le plèthre, ainsi que forgyie, la canne, le stade, le schœne, la parasange, &c. sont
en rapport avec le degré, suivant les nombres 6 et 12 et les autres diviseurs de
60. La coudée avoit quatre fois 6 doigts. Au-dessous de la coudée, les divisions
suivent une progression différente. Le pied et ses fractions se partageoient par
2,4, 8 et 16.
Les mesures fondamentales de l'Égypte se trouvant fixées, il ne reste plus qu'à
trouver les valeurs des mesures intermédiaires ou qui en dérivent ; elles doivent
résulter de la connoissance des rapports qui les enchaînent avec les mesures con-
nues. Pour obtenir ceux-ci, j'examinerai avec soin les passages des auteurs, et,
chemin faisant, je ferai des applications fréquentes des précédentes détermina-
tions. Ainsi que je l'ai dit au commencement de cette section, les rapports que
l'on cherche doivent être établis d'une manière qui ne laisse aucun nuage : ce motif
justifiera, je l'espère, les longs détails où je suis obligé d'entrer, et les discussions
où je vais m'engager.
En finissant ce chapitre, je dirai un mot des mesures de superficie, remettant
à traiter ce sujet en détail au chapitre xi. L'aroure est une mesure que nous ne
(1) Voyei le tableau n.° [V] et le tableau n.<>[III],
(2) Vojeik tableaudes mesures Romaines, n.° [VII], colonne intitulée Doigt.